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Campus - EMPLOYABILITÉ

« Conecte », un projet Erasmus+ pour les diplômés de demain

Le fil conducteur de ce projet est d’anticiper les tendances du marché du travail et de l’emploi libanais pour mieux préparer les étudiants.

« Conecte », un projet Erasmus+ pour les diplômés de demain

Lors du webinaire de présentation du projet « Conecte ». Photo DR

Comment combler l’écart entre les compétences acquises à l’université et celles attendues par les entreprises, dans un monde où elles ne peuvent identifier leur besoin en compétence sur plus de cinq ans et où les métiers de demain sont inconnus aujourd’hui? Lancé en janvier 2020 à l’intention des futurs diplômés, dans un Liban au marché de l’emploi très incertain depuis 2019, le projet « Conecte » a été élaboré exactement pour répondre à ces questions. Il a donc pour objectif d’améliorer l’employabilité des étudiants et jeunes diplômés, en assurant une plus grande adéquation entre l’offre de compétences et les métiers d’avenir. Ce projet a fait l’objet, le 30 mars, d’un lancement public via l’application Zoom en présence du Pr Salim Daccache, s.j., recteur de l’USJ, Fadi Yarak, directeur général de l’Enseignement supérieur, Jean-Noël Baléo, directeur régional Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Rabih Sabra, directeur de la Chambre de commerce de Beyrouth, Ghassan Zeenny, président par intérim de l’Institut des finances, Aref Alsoufi, coordinateur national du bureau Erasmus+, Orla Colclough, chargée de projet à la Commission européenne, et Dina al-Maoula, présidente de l’Université islamique du Liban.

« Dans le contexte de la profonde crise économique et sociale que traverse le Liban, a expliqué Nizar Hariri, coordinateur du projet, dans sa présentation, le projet « Conecte » doit apporter un soutien actif à tous les acteurs privés et publics de la formation, en aidant notamment les universités du Liban dans leur mission vitale pour l’avenir du pays : former des talents, produire des connaissances et apporter des solutions innovantes à des problèmes de société. »

Financement européen

Financé par le programme Erasmus+ (Union européenne) avec un budget de plus de 932 000 euros, le projet a pour ambition de réduire l’écart entre les compétences acquises à l’université et celles attendues par le monde professionnel et les entreprises. Malgré les incertitudes et les contraintes liées à la pandémie du Covid-19, le projet a déjà réussi dans sa première année à mettre en place un modèle prévisionnel, premier en son genre, qui permet d’anticiper les tendances du marché du travail et de l’emploi libanais. Coordonnées par l’Institute for Advanced Studies (Vienne), des formations ont déjà été organisées pour former des experts libanais à ces méthodes d’anticipation. Ces formations se poursuivront en 2021 et seront ouvertes à un plus grand nombre de bénéficiaires.

Pour mémoire

Lancement du projet Conecte, coordonné par l’USJ

De même, l’enseignement et l’évaluation en ligne étant devenus des parties intégrantes du travail universitaire, des formations dédiées à l’apprentissage virtuel ont été assurées par l’Université de Mons. Des formations en ligne sont aujourd’hui en cours de préparation pour être ouvertes au plus grand nombre d’utilisateurs libanais.

Enfin, des ateliers de réflexion sur la formation par la situation du travail, sur le modèle français de l’alternance, ont été entamés avec le CNAM (France et Liban). Un premier webinaire public sur cette question au Liban est prévu le 29 avril. Les intéressés pourront suivre les progrès dans l’exécution du projet sur le site web de « Conecte » (www.usj.edu.lb/conecte) et les réseaux sociaux (pages Facebook et Instagram).

De son côté, Sylvie Devigne, responsable projets aux relations internationales – Université islamique du Liban, a explicité les objectifs du projet comme suit : connaissance du marché du travail au Liban, identification des compétences attendues par les entreprises, formation aux compétences attendues et, incidemment, à la compétence « transversale » numérique, évaluation des compétences acquises, notamment en s’appuyant sur l’entreprise pour cette évaluation : mise en réseau afin de mobiliser tous les acteurs privés et publics.

Connecter les formations et l’emploi

Les activités sont regroupées en cinq phases : connaître, identifier, former, évaluer, réseauter. Dans la première phase, la création d’un Observatoire du marché du travail au Liban est prévue. À cette fin, des équipes d’économistes et de statisticiens devraient être formées, dont la tâche sera d’élaborer des enquêtes et de les diffuser auprès des employeurs, du public, des étudiants, des enseignants et des entreprises.

Pour répondre à l’objectif « former », le projet doit créer un environnement d’apprentissage virtuel (EAV), en particulier grâce à la création d’un studio d’enregistrement au sein des quatre universités partenaires du projet.

Le volet « évaluation » prévoit l’ouverture des entreprises aux étudiants et le renforcement de ce que l’on appelle l’évaluation en situation de travail, qui existe déjà de manière embryonnaire au Liban, pour aller vers la formation par alternance, en combinant l’institution de formation et le monde de l’entreprise. Un webinaire est d’ailleurs programmé fin avril sur ce sujet.

Le dernier objectif, la mise en réseau, prévoit de fédérer acteurs économiques, universitaires et publics. Ce lot est coordonné par l’AUF et, bien évidemment, mobilise aussi l’ensemble des partenaires libanais du consortium.

« Le projet “Conecte” a une durée de vie de trois ans et il envisage bien sûr sa pérennisation, c’est-à-dire à faire en sorte que l’Observatoire du marché du travail au Liban qu’il va créer continue son institutionnalisation et élargisse les études prévisionnelles à d’autres secteurs d’activités », a conclu Mme Devigne.

Le consortium de « Conecte » est composé de 11 partenaires, libanais, européens et internationaux publics et privés, universitaires et non-universitaires. Coordonné par l’USJ, « Conecte » compte également trois partenaires universitaires libanais : le CNAM-Liban, l’Université Jinan et l’Université islamique du Liban. À cela s’ajoutent deux institutions publiques : la direction générale de l’Enseignement supérieur et l’Institut des finances Basil Fleihan, ainsi que la Chambre du commerce, de l’industrie et de l’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban. Les quatre partenaires non libanais sont l’Institute for Advanced Studies (Autriche), l’Université de Mons (Belgique), le CNAM (France) et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).



Comment combler l’écart entre les compétences acquises à l’université et celles attendues par les entreprises, dans un monde où elles ne peuvent identifier leur besoin en compétence sur plus de cinq ans et où les métiers de demain sont inconnus aujourd’hui? Lancé en janvier 2020 à l’intention des futurs diplômés, dans un Liban au marché de l’emploi très incertain depuis...
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