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Société - Radio

Malgré la crise, Light FM enrichit son bouquet de chroniques rassemblées dans « Sunny Side Up »

Trois journalistes de « L’Orient-Le Jour » se relaieront chaque semaine sur les ondes pour aborder des sujets de l’actualité économique, environnementale et culturelle.

Malgré la crise, Light FM enrichit son bouquet de chroniques rassemblées dans « Sunny Side Up »

Karim Mansour, directeur général de la radio. Photo Light FM

« Nous avions besoin de lancer quelque chose de nouveau, surtout après les explosions du port de Beyrouth, le 4 août dernier », lance d’emblée Karim Mansour, directeur général de Light FM, pour expliquer le pari que s’est lancé la station de radio. Malgré la crise économique aiguë que traverse le Liban, qui se traduit notamment par l’absence de toute ressource publicitaire depuis des mois, Light FM a lancé, en novembre dernier, Sunny Side Up, dix mois après la dernière émission de l’animateur vedette de la station, Tanguy, annulée « pour des raisons financières ». « Le Liban s’effritait devant nos yeux et il nous fallait réagir au plus vite », poursuit Karim Mansour. Malgré les multiples défis, le lancement de Sunny Side Up témoigne donc d’une volonté de la station de garder, voire de renforcer la connexion avec ses auditeurs. Sunny Side Up, c’est une variété de programmes rassemblés sur le créneau matinal (de 7h à 11 h, heure de Beyrouth) de la grille et présentés par une vingtaine de chroniqueurs. Au programme, de la musique, bien sûr, mais aussi des chroniques de reporters, d’animateurs et d’experts. Les chroniques de Sunny Side Up sont présentées en français, en anglais et, pour quelques-unes, en libanais.

« Nous avons toujours été une radio musicale, mais nous n’avons pas l’habitude d’être silencieux non plus », confie Karim Mansour. « Les auditeurs nous font confiance et nous leur offrons en retour un format riche et varié. Sur les réseaux sociaux, des auditeurs nous écrivent qu’ils sont contents de cette nouvelle émission matinale », indique le directeur de Light FM.

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Depuis une semaine, L’Orient-Le Jour fait partie de Sunny Side Up. Chaque semaine, un journaliste de L’OLJ présentera une chronique matinale aux auditeurs de Light FM sur des sujets d’actualité. Deux fois par mois (les mercredis à 8h45 puis à 10h45), notre collègue Philippe Hage Boutros apportera son éclairage sur l’économie du pays. Et bientôt, Suzanne Baaklini et Gilles Khoury aborderont respectivement des sujets relatifs à l’environnement et à la culture une fois par mois. Il y a « une synergie intéressante » entre Light FM et L’OLJ, estime Karim Mansour.

Notre collègue Philippe Hage Boutros passera sur les ondes de Light FM deux fois par mois. Photo Light FM

Vers de nouveaux marchés

Si la station revient en force aujourd’hui avec Sunny Side Up, il n’en demeure pas moins qu’elle continue de faire face à plusieurs défis. « Nous avons constaté dernièrement une baisse de l’audimat à cause des confinements successifs. La plupart des gens écoutent la radio en voiture. Or, avec la pandémie, les gens passent beaucoup moins de temps en voiture qu’avant, ce qui fait qu’ils nous écoutent moins », confie le directeur de Light FM. Ce dernier évoque également des problèmes pour assurer une alimentation continue en courant électrique alors que les rationnements sont, depuis plusieurs semaines, très sévères, ainsi que des difficultés pour acheter de la musique et des équipements qu’il faut payer en dollars frais. Le challenge de taille étant, évidemment, d’assurer la viabilité financière de la radio. « Avec la crise du secteur publicitaire, difficile de continuer, mais nous ne sommes pas près de baisser les bras », assure M. Mansour. Pour subsister, Light FM s’est donc investie ces dernières années dans de nouvelles activités. Avant la pandémie de Covid-19, la station travaillait dans l’organisation de concerts et de soirées. Des activités qui ont, évidemment, dû cesser.

Depuis, la station a commencé à s’ouvrir à de nouveaux marchés, notamment dans les pays arabes, où elle s’est spécialisée dans la gérance de la musique de fond pour les commerces, restaurants, cafés et hôtels. Une activité qui lui permet d’être payée en dollars frais et de pouvoir continuer à fonctionner au Liban. « Nous avons beaucoup de clients à l’extérieur du pays, car nous avons besoin de ressources en dollars. Par le passé, nous avions beaucoup de clients au Liban, mais nous en avons perdu la plupart. La station est passée de 300 clients au Liban à 50, explique Karim Mansour. Aujourd’hui, nous avons des clients aux Émirats arabes unis, en Égypte, en Jordanie, en Arabie saoudite, au Qatar, au Koweït et à Oman. C’est ce qui nous permet, aujourd’hui, de tenir. »

« Nous avions besoin de lancer quelque chose de nouveau, surtout après les explosions du port de Beyrouth, le 4 août dernier », lance d’emblée Karim Mansour, directeur général de Light FM, pour expliquer le pari que s’est lancé la station de radio. Malgré la crise économique aiguë que traverse le Liban, qui se traduit notamment par l’absence de toute ressource...

commentaires (1)

Excellente initiative de l'OLJ, beaucoup d'inconditionnels de Tanguy regrettent l'arrêt de son émission, pourquoi pas aussi une chronique politique ...

C…

02 h 20, le 06 avril 2021

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Commentaires (1)

  • Excellente initiative de l'OLJ, beaucoup d'inconditionnels de Tanguy regrettent l'arrêt de son émission, pourquoi pas aussi une chronique politique ...

    C…

    02 h 20, le 06 avril 2021

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