Fallait bien s’y attendre. Maintenant que le Barbu en chef a frétillé de l’index du fond de sa grotte, toute la classe politique tortille du croupion dans l’espoir d’une sortie du cloaque. Certes, le Commandeur perse n’en est pas encore au stade « coucou, la voilà ! » mais il s’active, le brave homme. On était parti il y a sept mois sur un projet de gouvernement de « mission » resserré, on est passé ensuite à un cabinet de 18 à l’insistance du Mollasson du Futur. Puis maintenant à une équipe de 24 sous la pression familiale conjuguée de Mongénéral et de son gendrillon le Basileus. Patience, ne reste plus qu’à débusquer une demi-douzaine de diables tapis dans les détails, et l’on se retrouvera avec un caravansérail d’une soixantaine d’ahuris, avec leurs salaires, leurs gardes du corps, leurs frais de bouche, leurs rires gras et leur panse rebondie…
Y a pas à dire, dans cette cour des miracles, les Libanais ont décroché la timbale ! Les tuiles s’entassent comme autant de tombereaux de linge sale, et tout ce que trouvent à faire les neuneus d’en haut, c’est de picorer dedans pour en sortir des rognures de solutions, tout juste bonnes à bricoler des effets d’annonce. Mais à quoi bon se faire de la bile quand les chargés de la ferme boivent du petit-lait ?
Le plus poilant est qu’il se trouve encore des niaiseux qui s’intéressent à ce grenouillage. Les questions existentielles se bousculent et toute la République retient ses sphincters : les prochains ministres du Parti pileux seront-ils rasés de près, cravatés ou mal fagotés ? Le Grand Flapi qui ira glander au Sérail va-t-il poursuivre son numéro de lèche à l’égard du prince héritier d’Arabie, dont il fut naguère le voisin de palmier ?
Istiz Nabeuh pourra-t-il se goinfrer cette fois de ministères façon tiroir-caisse vide et machine sans le sou ? Et surtout, le Parti agrume se contentera-t-il de 22 portefeuilles seulement, sur les 24 à pourvoir ?
À l’heure où notre dette publique a dépassé celle de toutes les Russies, où le jus d’EDL est plus alternatif que jamais depuis que les bateaux turcs sont probablement branchés directement sur la villa du ministre, où les planqués de la fonction publique réclament une nouvelle gonflette de leurs salaires, il serait peut-être bon de prospecter un pire ailleurs. Une denrée rare, parce que pour trouver un pays plus sous-développé que le Liban, faudra le chercher au GPS !
Alors, va pour l’Amazonie !
Au moins là-bas, pas de problème de vaccin introuvable, et l’on se contamine au p’tit bonheur la chance. Tant qu’à vivre dans la jungle, autant qu’on ne soit pas obligé de cracher des millions en monnaie-guenon pour manger…
gabynasr@lorientlejour.com
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VOUS LEUR DONNEZ DES ADJECTIFS POUR NOUS FAIRE RIRE. LE RIRE FAIT DU BIEN. MAIS PAS QUAND LE PEUPLE S,EST VU DEVALISE DE SES ECONOMIES D,UNE VIE QU,IL S,EST VU APPAUVRI ET AFFAME, OBLIGER A MENDIER LE PLUS SOUVENT POUR CERTAINES CLASSES DE CITOYENS. DECRIVEZ LES CORROMPUS, LES VOLEURS, LES CLIQUES DE MAFIEUX, LES CONTREBANDIERS ET LES ASSASSINS, LES MERCENAIRES, TOUS CRIMINELS, POUR UNE FOIS DANS UN ARTICLE SERIEUX ET PAS CLOWNIQUE.
LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET
14 h 47, le 02 avril 2021