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Politique - Diplomatie

Pressions européennes sur le Liban : toujours pas de mesures concrètes

Pressions européennes sur le Liban : toujours pas de mesures concrètes

Le président français Emmanuel Macron participant au sommet virtuel de l’Union européenne le 25 mars 2021. Michel Euler/Pool via Reuters

La menace de mesures de pression sur des responsables libanais qu’a fait planer l’Union européenne en début de semaine n’a toujours pas été concrétisée. Aucune annonce concernant le Liban, enlisé dans une impasse politique et plongé dans une crise socio-économique aiguë, n’a été faite lors du sommet virtuel des Vingt-Sept, jeudi, auquel a participé le président américain Joe Biden. Et lundi, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens à Bruxelles, le Liban était présent à la table des discussions, mais aucune décision ferme en matière de sanctions à prendre contre des responsables politiques n’a été prise. Avant la réunion, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait pourtant demandé d’utiliser des « leviers » contre la classe libanaise pour qu’un gouvernement soit formé et des réformes lancées dans ce pays « dans la dérive », dans une claire allusion à la mise en place de sanctions. « Je veux que l’on puisse échanger sur les leviers qui nous permettent de faire pression auprès des autorités libanaises », avait-il déclaré en amont des débats.

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La menace de sanctions européennes, brandie depuis plus d’une semaine, n’a pas suffi pour le moment à faire bouger les choses et à débloquer la formation du gouvernement tant les divergences politiques entre les protagonistes sont importantes. Selon une source française qui suit de près ce sujet, le pays du Cèdre était certes à l’ordre du jour de la réunion de Bruxelles lundi et du sommet virtuel de jeudi, mais les participants, qui examinaient une série de dossiers à travers le monde, « n’ont pas eu le temps » de plancher sur le cas libanais. La France ne lâchera pas pour autant ce dossier, a ajouté la source sans toutefois dire quel sera le prochain rendez-vous au cours duquel le Liban sera de nouveau à l’ordre du jour des débats européens ou quelle est la procédure qui pourrait être adoptée à l’avenir. « L’adoption des sanctions nécessite un vote à l’unanimité des membres et ne peut être décidée par un ou quelques pays », note une source informée. Rappelons qu’à l’issue de la réunion de lundi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait laissé entendre, lors d’un point de presse, que l’Europe pourrait recourir à plusieurs moyens si les pressions politiques n’aboutissaient pas. « Nous avons eu l’occasion de dire à la France que nous partageons ses préoccupations. Le Liban s’effondre. La situation est catastrophique et le moment n’est plus aux querelles politiques », avait-il dit. « Si les pressions politiques ne suffisent pas, il faudra réfléchir à ce qui peut être fait, et nous avons demandé au service pour l’action extérieure un rapport sur les autres possibilités », avait-il ajouté, sans toutefois prononcer le mot sanction.

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commentaires (6)

Ceux qui veulent agir ne menacent pas, ils agissent. Un chien ou bien aboie et grogne ou bien il mord tout de suite

Lecteur excédé par la censure

11 h 05, le 28 mars 2021

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Commentaires (6)

  • Ceux qui veulent agir ne menacent pas, ils agissent. Un chien ou bien aboie et grogne ou bien il mord tout de suite

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 05, le 28 mars 2021

  • Encore un peu ce ne sera pas le pays de cèdres mais le pays des ayatollahs , alors faites vite pour le sauver

    Eleni Caridopoulou

    18 h 47, le 27 mars 2021

  • « L’adoption des sanctions nécessite un vote à l’unanimité des membres et ne peut être décidée par un ou quelques pays », note une source informée. L’Europe a un avantage sur l’ONU qui est l’absence des deux pays qui sont la Chine et la Russie qui opposent généralement leur veto lors du vote sur les sanctions des pays fauteurs de troubles. Alors qu’ils nous expliquent quel est le pays européen qui viendrait mettre son veto sur des sanctions au Liban qui libérerait ce pays de ses geôliers et enlèverait une épine de leur pied qui est l’immigration en masse de tous les réfugiés stationnaient dans ce pays sans parler de celle massive des libanais qui perdent tous les jours un peu plus de leur droit à vivre simplement dans un pays pacifié et qui décideraient de quitter le Liban faute de solution? Cette excuse est un peu légère et nécessite une clarification de la politique européenne face au problème libanais qui n’est autre qu’un problème géopolitique que le monde entier peine à régler faute de courage et de détermination et enfin d’efficacité. Plus ils prennent leur pour agir et plus le problème devient inextricable.

    Sissi zayyat

    17 h 02, le 27 mars 2021

  • Les besoins vitaux des citoyens sont à un détour très critique. Il faudrait s'attendre sérieusement une dégradation grave d'un tas de services, expliquée surtout par l'absence de devises d'une part, et par la stagnation politique d'autre part. Et en face, la famine qui deviendrait une réalité, et non une hypothèse. Et, certains irresponsables pensent que ces éventualités sont à écarter. Qui ? On verra.

    Esber

    14 h 08, le 27 mars 2021

  • LE DRIAN AVAIT DIT DANS LES SEMAINES A VENIR POUR DES PRESSIONS ACCOMPAGNEES PROBABLEMENT DE SANCTIONS. IL N,A PAS DIT DEMAIN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 15, le 27 mars 2021

  • bla bla bla bla.....zzzzz....si vous voulez aider le Liban il faut agir avant qu'il ne reste RIEN...comme Trump nous manque

    Liban Libre

    01 h 19, le 27 mars 2021

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