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Nos Lecteurs ont la Parole

Rue Louis-Joseph Lebret

Il y eut un prêtre dominicain qui avait choisi de réfléchir sur une économie au service de l’humain et non l’inverse.

Un prêtre dominicain qui prônait le développement équitable et qui s’était mis au service de pays du tiers-monde pour accompagner leur développement dans un esprit de partage et de justice sociale.

Il y eut un président de la République soucieux de développement équitable, inquiet de voir qu’une partie de la population était laissée en marge.

Il y eut un président de la République conscient que l’adhésion au Liban de toutes ses communautés était nécessaire à sa survie et que la recherche du bien-être de tous pouvait être un facteur de cohésion.

Il y eut un président conscient qu’un christianisme humaniste pouvait le guider dans la recherche du bien-être de tous dans l’intérêt de tous.

Ce président s’appelait Fouad Chéhab, et le prêtre dominicain qu’il avait choisi pour conseiller s’appelait Louis-Joseph Lebret.

Pourquoi s’en souvenir aujourd’hui ?

Pour se rappeler que la personne humaine et son épanouissement doivent se placer au-dessus de toutes les autres valeurs.

Pour se rappeler que la défense des intérêts d’une communauté au détriment de la personne humaine est illusoire et dangereuse pour la communauté qu’on prétend défendre.

Pour constater qu’on ne peut prétendre défendre les intérêts de sa communauté en se dispensant de tout humanisme.

Pour constater enfin qu’aucune rue de Beyrouth ne porte le nom de Louis-Joseph Lebret, et c’est bien dommage car cela aurait servi à rappeler que le communautarisme prôné au plus haut sommet de l’État est un produit périmé et toxique pour la communauté qu’il entend défendre, surtout lorsqu’il fait fi de la primauté de l’humain.

Avocat

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Il y eut un prêtre dominicain qui avait choisi de réfléchir sur une économie au service de l’humain et non l’inverse.
Un prêtre dominicain qui prônait le développement équitable et qui s’était mis au service de pays du tiers-monde pour accompagner leur développement dans un esprit de partage et de justice sociale.
Il y eut un président de la République soucieux de...

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