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Nos Lecteurs ont la Parole

Un assassinat en cache un autre, puis un autre

Nous baignons dans la stratégie du Hezbollah comme de petits poissons qui frétillent sur l’hameçon en pensant fuir leur sort.

À mon avis, c’est une erreur de penser que ce sont les voix anti-Hezbollah chiites seules qui sont en danger.

Le Hezbollah voit toujours en stratège.

Il est arrivé à la conclusion, certainement en intégrant toutes les données locales et celles liées aux futures négociations USA-Iran, ainsi que celles relatives aux derniers développements de la faisabilité du gouvernement « Diab amélioré », encore appelé gouvernement Saad Hariri, et le recul dans la position française et américaine dans leur « acceptation » du Hezbollah en tant que partenaire dans ce gouvernement, il est arrivé à la conclusion qu’il était nécessaire de « nettoyer » le terrain de toutes les voix discordantes qui auraient l’indélicatesse de chercher à nuire à la nouvelle équipe supposée sauver le pays.

Take the money and run...

C’est la méthode utilisée par le Hezbollah et les aounistes. S’il s’avère qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter la formation d’un gouvernement, même à leur image, alors ils laisseront faire les réformes nécessaires à condition que cela ne mette pas en danger leur futur retour à la mainmise totale sur le pays.

Ils veulent l’argent du Fonds monétaire international et le pouvoir qu’il leur rendrait, car c’est cela qui les sauvera d’une remise en question de leurs fortunes et de leurs abus de toutes sortes.

Jamais ils ne lâcheront le pouvoir.

Aussi quand des dirigeants d’un groupe suivi par de nombreux jeunes disent : « L’État n’existe plus. Que la bande des six nous remette les clefs de l’État et nous sommes prêts, avec un programme sophistiqué, à sauver le pays », je me demande d’où ils tiennent l’illusion que cela se pourrait.

Avec quelques réformes contrôlées par leur majorité à l’Assemblée nationale, les pro-iraniens pensent pouvoir obtenir les prêts pour sauver leur peau.

Filorga ne peut faire de miracle. Quand c’est frippé, c’est frippé.

Or ces voix sont de toutes les confessions.

La répression des révoltes se fait de plus en plus large, et cela semble devoir se faire en parallèle à une élimination des résistants civils libanais à la résistance islamique chiite iranienne.

Nous en sommes aujourd’hui à considérer, comme en 2005, que l’assassinat est une routine que l’on peut dévier en exigeant une justice qui n’a jamais montré qu’elle s’appliquait en faveur des victimes.

Une justice qui n’existe que dans les tiroirs secrets lorsqu’il s’agit d’enquêter sur les patriotes et les souverainistes tués est nécessairement au service des assassins.

Nous n’aurons jamais la justice de notre côté tant que le Hezbollah et les aounistes tiendront le pouvoir à l’Assemblée, au Conseil des ministres et à la présidence.

Nous devrons changer cette majorité, puisque l’on a fait le choix délibéré de combattre la terreur dans les urnes.

Peut-être que l’histoire nous mènera à d’autres combats lorsque l’on constatera une fois de plus en 2022 que les urnes dépendent des armes des milices iraniennes.

Mais cela est hors propos actuellement.

Tout cela est en concordance avec toutes les déclarations de ces vingt dernières années des responsables du Hezbollah.

Ils ne s’en cachent pas, que cela vienne de toutes les instances : les Raad, les Moussawi, les Brahim el-Amine, les Hassan Nasrallah (et de son fils qui est entré en politique aujourd’hui sur Twitter en applaudissant au dernier chef-d’œuvre de ses semblables).

Adolf (j’en ai marre de citer Hitler) avait écrit Mein Kampf en 1924. Tous les juifs et les dirigeants russes et européens l’avaient lu, mais personne n’y avait cru.

On connaît le résultat.

Adolf n’a fait qu’appliquer, à partir de 1938, à la lettre ce qu’il avait promis de faire dans son programme détaillé dans Mein Kampf.

Alors croyons sur parole les écrits du livre de Naïm Kassem et les programmes sociaux, politiques et guerriers de Nasrallah et Raad.

Ils l’appliquent méthodiquement depuis 1983.

Nous nous bouchons les oreilles méthodiquement depuis la même date et systématiquement depuis 2005.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Nous baignons dans la stratégie du Hezbollah comme de petits poissons qui frétillent sur l’hameçon en pensant fuir leur sort. À mon avis, c’est une erreur de penser que ce sont les voix anti-Hezbollah chiites seules qui sont en danger. Le Hezbollah voit toujours en stratège. Il est arrivé à la conclusion, certainement en intégrant toutes les données locales et celles...

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