Israël affirme qu'un de ses drones a essuyé des tirs au-dessus du Liban

L'armée israélienne a affirmé mercredi que l'un de ses drones qui survolait le Liban a essuyé des tirs sans être abattu. Il s'agit du second incident du genre en l'espace de quelques jours. "Lors d'une activité de routine au-dessus du Liban, des tirs anti-aériens ont visé un drone appartenant à l'armée israélienne de défense sans que celui-ci ne soit touché. Il a pu poursuivre sa mission normalement", a affirmé sur Twitter le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee. 

Plus tôt dans la journée, l'aviation de guerre israélienne avait survolé intensivement et à moyenne altitude de nombreuses régions libanaises, une énième violation de la souveraineté du pays du Cèdre.

Lundi, le Hezbollah a affirmé avoir abattu un drone israélien qui survolait le Liban. L'armée israélienne avait reconnu avoir perdu un engin, sans toutefois attribuer cela au parti chiite libanais. Il y a une dizaine de jours, c'était l'armée israélienne qui avait affirmé avoir abattu un drone ayant franchi son espace aérien depuis le Liban le long de la frontière entre les deux pays. En août 2020, le Hezbollah a annoncé avoir fait tomber un drone côté libanais. Ces appareils sont régulièrement interceptés ou abattus entre les deux pays. L'Etat hébreu utilise par ailleurs régulièrement ces engins de surveillance pour survoler le territoire libanais, en parallèle aux passages quasiment quotidiens d'avions de combat israéliens dans le ciel libanais.

Les tensions restent vives le long de la frontière entre les deux pays qui sont toujours techniquement en état de guerre. La semaine dernière, le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, avait demandé au commandant en chef de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), Stefano Del Col, de "mettre un terme définitif" aux violations par Israël de la souveraineté libanaise et à ses actes "hostiles et provocateurs". 

En juillet 2006, Israël et le Hezbollah se sont livrés à une guerre de 33 jours, ayant tué 1.200 Libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, pour la plupart des soldats.