Rechercher
Rechercher

Lifestyle - This is America

Doug Emhoff, époux de Kamala Harris et premier « Second Gentleman »

Dans le jargon de la présidence américaine, l’épouse du chef d’État a toujours porté le titre de « First Lady » et celle du vice-président celui de « Second Lady ». Cette fois, et pour la première fois dans son histoire, la vice-présidence a échu à une femme, Kamala Harris.

Doug Emhoff, époux de Kamala Harris et premier « Second Gentleman »

Kamala Harris et son époux Doug Emhoff. Photo tirée du site officiel de la Maison-Blanche

La victoire de Joe Biden, 46e président des États-Unis d’Amérique, qui a réjoui le monde entier, a également brisé des tabous et enregistré plusieurs Premières. Elle a d’abord vu arriver une femme, Kamala Harris, à la vice-présidence, ce qui n’était jamais arrivé depuis l’élection du premier président du pays George

Washington en 1789. Il s’agit aussi de la première vice-présidente d’origine afro-indienne à la Maison-Blanche. L’époux de Kamala Harris, Doug Emhoff, sera donc le premier Second Gentleman dans une administration et le premier conjoint de religion juive à la Maison-Blanche. Aux États-Unis, il ne s’agit pas là juste d’une appellation, mais bien d’un statut particulier impliquant une visibilité participative, une dimension importante que Pat Nixon avait donnée à ce poste. Alors épouse de Richard Nixon, vice-président du républicain Dwight D. Eisenhower (1953-1961), elle avait élargi son rôle d’organisatrice de thés et de repas à des services sociaux plus importants. Les Second Lady qui lui ont succédé ont fait de même, s’engageant presque à plein-temps à promouvoir les besoins publics de l’heure qu’elles avaient inscrits à leur propre agenda, indépendamment de celui, politique, de leurs époux. Lynne Cheney, épouse du vice-président Dick Cheney (2001-2009), s’était par exemple concentrée sur l’amélioration du système éducatif des écoles publiques. Celle qui est aujourd’hui First Lady, Jill Biden, avait, lors de la vice-présidence de son époux durant le mandat Obama, milité pour la prise de conscience sur l’allaitement et l’alphabétisation. Aujourd’hui, l’on se demande quelle direction prendra le premier Second Gentleman de l’histoire…

Jill Biden, Joe Biden, Kamala Harris et le « Second Gentleman » Doug Emhoff sur les marches du Capitole le 20 janvier 2021. Angela Weiss/AFP

À la recherche de son rôle

Douglas Emhoff (56 ans), qui n’est pas seulement le mari de Kamala Harris, (57 ans), avait annoncé en août 2020 qu’il allait suspendre sa carrière d’avocat spécialiste des litiges dans le monde du spectacle qu’il exerçait à Los Angeles, pour être entièrement aux côtés de son épouse durant sa campagne électorale, et surtout éviter les possibles conflits d’intérêt. Néanmoins, il reste attaché à la faculté de droit de l’université de Georgetown où il enseigne sa spécialité, le droit du divertissement.

Dans la même rubrique

Biden à la Blair House la veille de son investiture

Le couple, qui s’était rencontré en 2013 alors que Kamala Harris était procureure générale en Californie, s’est uni en 2014 à Santa Barbara, en Californie. Très vite, la vice-présidente a réussi à établir une excellente relation avec Cole et Ella, les deux enfants que son mari avait eus d’un premier mariage avec Kerstin Emhoff, une célèbre productrice de films. Cette famille recomposée est réputée pour l’harmonie et la solidarité qu’elle entretient. Au point que l’ex-épouse de Doug Emhoff a été conviée au même titre que ses enfants à toutes les cérémonies d’investiture de Kamala Harris. Aujourd’hui, le Second Gentleman est scruté à la loupe, alors qu’il cherche sa place sur l’échiquier de l’administration.

Kamala Harris et son époux Doug Emhoff. Photo tirée du compte Instagram douglasemhoff

« J’espère ne pas être le dernier »

Pour mieux comprendre sa nouvelle tâche, Emhoff s’est d’abord rendu à la Librairie du Congrès consulter les archives concernant ses prédécesseures féminines, passant en revue leurs champs d’action en parallèle à la politique menée par leurs époux. C’est ainsi qu’il a confié vouloir se concentrer sur les problèmes d’accès à la justice. Alors qu’il accompagnera souvent son épouse pour de multiples occasions, les spécialistes de l’histoire des présidences s’accordent déjà à dire que le rôle de M. Emhoff représentera un tournant dans le domaine du gender et de la parité. Confirmant ainsi qu’à présent, et plus que jamais, un homme ne perdra rien de son prestige à s’effacer et céder la première place à son épouse.

Lire aussi

Les vestiges des émeutes du 6 janvier en route pour les musées

Sa visite de reconnaissance à la Librairie du Congrès a été bien accueillie par de nombreux abonnés de Twitter, qui estiment qu’il pourra laisser un legs aux futurs conjoints de vice-présidentes. « Je retiendrais l’essentiel de mon parcours dans ce nouveau poste que je définirais à ma manière. Je sais bien que je suis le premier homme dans cette position, mais je ne veux certainement pas en être le dernier », a déclaré pour sa part Doug Emhoff. « Ceci me rappelle une histoire que Kamala raconte à propos de sa mère Shyamala, qui lui disait toujours : “Tu seras peut-être la première à accomplir de nombreuses choses. Assure-toi de ne pas être la dernière” », a-t-il confié au magazine masculin GQ. 

La victoire de Joe Biden, 46e président des États-Unis d’Amérique, qui a réjoui le monde entier, a également brisé des tabous et enregistré plusieurs Premières. Elle a d’abord vu arriver une femme, Kamala Harris, à la vice-présidence, ce qui n’était jamais arrivé depuis l’élection du premier président du pays George
Washington en 1789. Il s’agit aussi de la première...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut