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Société - Coronavirus au Liban

Trente-deux décès et 4.557 nouvelles contaminations en 24 heures

En cinq jours, 200 lits ont été ajoutés dans les services de soins intensifs du pays, portant le total à 784. 

Trente-deux décès et 4.557 nouvelles contaminations en 24 heures

Un homme subissant un test de dépistage PCR au coronavirus, le 11 janvier 2021 à Beyrouth. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Alors que le Liban s'apprête à subir un renforcement du reconfinement généralisé du pays pour une dizaine de jours avec un couvre-feu total à partir de jeudi, le pays a enregistré 4.557 nouveaux cas de Covid-19 et 32 décès au cours des dernières 24h, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié mardi. Ces chiffres portent le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués pour les deux dernières semaines à 16,7%. Ils font grimper à 226.948 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février 2020, au nombre desquelles 1.705 décès. Un chiffre auquel ont été ajoutés 44 décès survenus dernièrement et qui faisaient l'objet d'investigations, afin de s'assurer qu'ils étaient dus au Covid-19, précise le ministère. 144.859 ont en outre guéri. Parmi les cas toujours actifs, 1.597 personnes sont hospitalisées, dont 618 en soins intensifs. Cela équivaut à 48 hospitalisations de plus en 24h, et 33 admissions supplémentaires en soins intensifs.

Dans ce contexte, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé lors d'un entretien sur la chaîne LBCI, que 200 lits avaient été ajoutés dans les services de soins intensifs au cours des cinq derniers jours, ce qui portait le total de lits à 784 (582 dans les hôpitaux privés et 202 dans les établissements publics).

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"Le ministère de la Santé a promis de payer les factures liées au coronavirus, mais à ce jour, elles ne l'ont pas été", a pour sa part regretté Michel Chahine, trésorier du syndicat des propriétaires des hôpitaux privés, dans un entretien accordé à la LBCI. L'État libanais doit en effet des milliards de livres libanaises d'impayés aux hôpitaux privés et publics qui souvent refusent d'accueillir de nouveaux patients atteints du coronavirus tant que les montants qui leur sont dus n'ont pas été réglés. "Nous sommes confrontés à de grandes difficultés pour ouvrir et équiper les unités Covid en raison de l'absence de ressources humaines et de leur coût élevé", a poursuivi le syndicaliste, plaidant "pour un soutien au personnel hospitalier par l'embauche de nouveaux médecins dans les hôpitaux privés et publics".

Hôpitaux de campagne

Par ailleurs, plusieurs protestataires ont organisé un sit-in dans la matinée devant le ministère de la Santé à Beyrouth en guise de protestation contre le retard dans l'installation d'hôpitaux de campagne offerts au Liban par le Qatar, mi-novembre dernier. Les manifestants ont exigé que le sort de ces hôpitaux soit rendu public. L'armée libanaise s'est déployée, sans toutefois intervenir. Alors que la plupart des hôpitaux du pays sont saturés depuis plusieurs jours face à une flambée du nombre de contaminations au coronavirus, l'hôpital de campagne de Tyr (Liban-Sud) n'a toujours pas été monté. L'installation de la seconde structure, elle aussi offerte par l'émirat (dans la banlieue de Tripoli au Liban-Nord) avait, elle, commencé la veille de Noël, mais n'est toujours pas achevée. Ces deux hôpitaux, constitués de 500 lits chacun, sont destinés à augmenter la capacité du Liban à traiter les patients atteints de Covid-19. Le ministère de la Santé avait affirmé que ces hôpitaux requièrent une infrastructure adéquate, et que la quête des hôpitaux auxquels ils seront rattachés était toujours en cours.

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Lundi, afin d'enrayer une propagation de la pandémie devenue incontrôlable après les fêtes de fin d'année, le Conseil supérieur de défense a annoncé le bouclage total du Liban du 14 janvier à 5h jusqu'au 25 janvier à la même heure, à l'issue de plus de deux heures d'une réunion extraordinaire au palais présidentiel de Baabda. Durant cette dizaine de jours, un couvre-feu total sera instauré, et l’état d'urgence sanitaire décrété afin de faire face plus efficacement à la pandémie de coronavirus qui prend des proportions considérables dans un pays en crise, où les hôpitaux sont arrivés à saturation. Quelques exceptions sont prévues pour le personnel de santé, les journalistes, les militaires, des employés du secteur alimentaire et d'autres travailleurs jugés essentiels. Des zones d’ombre entourent encore à ce jour les décisions prises lundi : est-il interdit de promener son chien ? Est-il interdit de sortir marcher ? Que faire si on est arrêté à un barrage en se rendant à la pharmacie ? Que doivent faire les personnes qui doivent effectuer un test PCR ?

Revenant sur les dispositions du bouclage, la ministre sortante de l’Information, Manal Abdel Samad, a insisté mardi soir sur la nécessité d’exempter les journalistes des mesures relatives au couvre-feu. Cet appel a été lancé lors d'une réunion avec les présidents de l’ordre de la presse et du syndicat des journalistes, respectivement Aouni el-Kaaki et Joseph Kossaïfi, et le président du Conseil national de l’Information, Abdel Hadi Mahfouz.

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