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Économie - Hydrocarbures

Importation de carburant pour EDL : accord avec l’Irak a priori avantageux pour le Liban

Importation de carburant pour EDL : accord avec l’Irak a priori avantageux pour le Liban

Le siège d’Électricité du Liban dans le quartier de Mar Mikhaël à Beyrouth. Photo PHB

Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Raymond Ghajar, qui se trouve actuellement à Bagdad, a signé hier avec l’Irak un contrat pour l’importation au Liban de carburant destiné à ses centrales électriques à partir de 2021. L’accord a été annoncé par le ministre irakien de l’Énergie, Ihsan Abdel-Jabbar Ismaïl, à l’issue d’une réunion avec son homologue libanais. Il prévoit que l’Irak vende son surplus de pétrole au Liban en 2021, dans des quantités qui seront précisées ultérieurement et au prix en vigueur sur le marché international. Cela devrait permettre d’imposer une solution de remplacement durable au contrat entre l’État libanais et Sonatrach, l’un des fournisseurs de carburant d’Électricité du Liban (EDL) avec la Kuwait Petroleum Company, qui arrive à expiration le 31 décembre et qui ne sera pas renouvelé.

Pour mémoire

L’armée a récupéré du carburant offert par l’Irak, car inadapté à EDL

La compagnie algérienne Sonatrach avait annoncé l’été dernier qu’elle ne souhaitait pas prolonger sa coopération avec Beyrouth à la suite d’un scandale à propos du fuel non conforme qui avait éclaté au printemps dernier.

Selon deux sources proches du dossier, les détails définitifs du contrat n’avaient pas encore filtré hier soir, mais tout portait à penser que l’accord serait plutôt « avantageux » pour le Liban. « Le mécanisme qui était discuté jusqu’ici prévoyait que l’Irak livre des quantités de pétrole brut, inutilisable en tant que carburant pour les centrales, à une société internationale implantée au Liban, qui de son côté livrerait des quantités de carburant compatible après les avoirs raffinés », a expliqué la première source. Selon la seconde, le contrat accorde une période de grâce d’un an au Liban avant d’effectuer son premier versement, ce qui « permettra aux autorités libanaises de mitiger un peu les difficultés liées à la crise de liquidités en devises que le pays traverse ».

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Avare de détails, le ministre irakien a simplement exprimé l’espoir que cet accord « serve les intérêts » des deux pays et permette de couvrir « une partie des besoins du Liban en pétrole pour produire du courant ». Les parties concernées au sein des ministères irakien et libanais « vont prévoir un mécanisme d’application de cet accord », a de son côté informé Raymond Ghajar. L’annonce du contrat irakien intervient en outre alors que la question d’une levée des subventions pour l’importation de produits stratégiques, dont le carburant, est actuellement étudiée par l’exécutif, les réserves de la Banque du Liban n’étant bientôt plus suffisantes pour couvrir ces dépenses. Par ailleurs, il convient de signaler que l’armée libanaise avait récupéré en septembre 1 800 000 litres de « gas-oil » offerts par le gouvernement irakien dans le sillage de la double explosion au port de Beyrouth du 4 août dernier, qui étaient initialement destinés à alimenter la centrale électrique de Zahrani (Liban-Sud) gérée par EDL. Il s’était en effet avéré que ce carburant n’était pas adapté aux unités de production de la centrale.

Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Raymond Ghajar, qui se trouve actuellement à Bagdad, a signé hier avec l’Irak un contrat pour l’importation au Liban de carburant destiné à ses centrales électriques à partir de 2021. L’accord a été annoncé par le ministre irakien de l’Énergie, Ihsan Abdel-Jabbar Ismaïl, à l’issue d’une réunion avec son homologue libanais....

commentaires (3)

Il faut remercier nos frères irakiens qui ressentent avec nous nos douleurs, eux qui à l'instar des libanais savent ce que l'injustice peut occasionner comme malheurs. Espérons que le délai de paiement soit suffisant pour que nous puissions, d'ici là, remplir nos obligations.

Esber

13 h 38, le 23 décembre 2020

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Commentaires (3)

  • Il faut remercier nos frères irakiens qui ressentent avec nous nos douleurs, eux qui à l'instar des libanais savent ce que l'injustice peut occasionner comme malheurs. Espérons que le délai de paiement soit suffisant pour que nous puissions, d'ici là, remplir nos obligations.

    Esber

    13 h 38, le 23 décembre 2020

  • Donc un pays failli (l'Iraq) va vendre son "surplus" de pétrole à un autre pays failli (le Liban), au "prix du marché"... En quoi c'est "avantageux" pour qui que ce soit?

    Gros Gnon

    18 h 32, le 22 décembre 2020

  • J'AI ADORE LE ""a priori avantageux pour le Liban"" QUI RESUME LA DANGEROSITE DU RISQUE QUI N'EN EST PLUS UN PARCE QUE PRESQUE ASSURE, COURUS DEPUIS 30 ANS !

    Gaby SIOUFI

    10 h 25, le 22 décembre 2020

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