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Société - Coronavirus au Liban

Près de 6 000 procès-verbaux dressés pour violation du confinement

1.163 nouvelles contaminations et 11 décès enregistrés en 24h

Près de 6 000 procès-verbaux dressés pour violation du confinement

Des policiers libanais contrôlant des automobilistes au premier jour du confinement général, le 14 novembre 2020. Photo AFP / ANWAR AMRO

La police libanaise a annoncé dimanche avoir dressé depuis hier 5 865 procès-verbaux pour infraction aux mesures en vigueur dans le cadre du confinement général imposé pour lutter contre le coronavirus. Samedi, les Forces de sécurité intérieure (FSI) avaient érigé des barrages en plusieurs points du territoire pour sanctionner les contrevenants.

Dans la journée de dimanche, des agents de la garde municipale de Beyrouth ont patrouillé dans les rues de la capitale pour vérifier que les citoyens et commerçants respectaient les mesures de prévention et pour disperser tout rassemblement dans les lieux publics et privés. A Saïda (Sud), les mesures de confinement sont "mieux respectées que la veille", rapporte notre correspondant sur place Mountasser Abdallah.

Selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), le bouclage était également respecté à Tripoli et à Batroun, dans le Nord. Mais en soirée, des habitants ont organisé une marche à Tripoli, malgré le confinement, pour protester contre la tenue des cours à distance. Dans la région de Baalbeck (Békaa), les routes, sur lesquelles étaient postés des barrages policiers, étaient "quasiment vides".

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En soirée, les FSI ont diffusé sur leur compte Twitter une vidéo où l'on voit les rues désertes à l'heure du couvre-feu. 


La LBCI a de son côté rapporté qu'une dispute a eu lieu à Dik el-Mehdi entre un policier de la municipalité et un habitant de la région testé positif. L'homme refusait de se mettre en quarantaine à domicile et de respecter les mesures mises en place par les autorités.

Le reconfinement doit durer deux semaines, jusqu'au 30 novembre et au cours de cette période, un couvre-feu est en vigueur de 17h à 5h et la circulation alternée des véhicules en fonction de leurs plaques d'immatriculation a été décrétée. L'aéroport de Beyrouth, les ports et les postes frontières restent ouverts et les secteurs vitaux continuent de fonctionner. Le dimanche, la circulation de tous les véhicules, y compris les taxis, camions et motos, est totalement interdite, ont rappelé dans la matinée les Forces de sécurité intérieure.

Bilan du jour

Selon le bilan officiel publié dimanche par le ministère de la Santé, 1 163 nouvelles contaminations et 11 décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures. Ces chiffres font grimper à 105.430 le total des cas enregistrés depuis février dernier, au nombre desquels 817 décès et 60 416 guérisons. Parmi les personnes toujours contaminées à ce jour, 835 sont hospitalisées, dont 314 aux soins intensifs. Dans la matinée, le cheikh islamiste Dahi Islam al-Chahal, fondateur du mouvement salafiste à Tripoli (Nord) est mort du virus.

Reportage

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Le bouclage du pays, qui était attendu depuis plusieurs semaines, notamment par le secteur hospitalier à saturation, mais qui est décrié par le secteur privé, a été respecté "à 90 %" samedi, selon le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan. Il a indiqué, lors d'une déclaration hier soir à la chaîne locale LBCI, être en contact avec les hôpitaux privés, soulignant qu'il espère qu'ils se prépareront davantage pour recevoir les patients. Le ministre a précisé qu'il fallait augmenter le nombre de lits dans les hôpitaux gouvernementaux. "Les hôpitaux privés interagissent de manière positive dans tous les Mohafazat, à l'exception de certains hôpitaux de la capitale et du Mont-Liban", a dit M. Hassan.

Un premier confinement en mars avait permis de juguler la pandémie. Mais avec le relâchement estival, la réouverture des commerces, puis l'explosion dévastatrice du 4 août au port de Beyrouth qui a bouleversé le Liban, les cas de contamination sont repartis à la hausse. Ce deuxième confinement, prévu jusqu'à fin novembre, sera prolongé en cas de nécessité, selon les autorités. Celles-ci craignent un effondrement du système de santé en raison d'une saturation du nombre de lits en soins intensifs et d'un nombre élevé de contaminations au sein du corps médical.

Vendredi soir, lors d'une allocution aux Libanais, le Premier ministre sortant, Hassane Diab, avait appelé les Libanais à respecter le reconfinement, disant privilégier la vie et la santé à l'économie. Pas sûr que ses arguments puissent convaincre une population lasse et un secteur économique opposé à ce reconfinement, alors que le pays continue de sombrer dans une grave crise économique depuis plus d'un an.

La police libanaise a annoncé dimanche avoir dressé depuis hier 5 865 procès-verbaux pour infraction aux mesures en vigueur dans le cadre du confinement général imposé pour lutter contre le coronavirus. Samedi, les Forces de sécurité intérieure (FSI) avaient érigé des barrages en plusieurs points du territoire pour sanctionner les contrevenants.Dans la journée de dimanche,...

commentaires (4)

Les gens en ont assez . Ils ne croient plus en leurs dirigeants .

Antoine Sabbagha

20 h 34, le 15 novembre 2020

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Commentaires (4)

  • Les gens en ont assez . Ils ne croient plus en leurs dirigeants .

    Antoine Sabbagha

    20 h 34, le 15 novembre 2020

  • Enfin ils s'y sont mis.

    Remy Martin

    17 h 29, le 15 novembre 2020

  • Comme disait Coluche: les gardiens de la paix, au lieu de nous la garder, ils feraient mieux de nous la foutre...

    Gros Gnon

    16 h 57, le 15 novembre 2020

  • C'est là qu'ils s'épanouissent, car ils ne sont bons qu'à ça....

    Christine KHALIL

    16 h 16, le 15 novembre 2020

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