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Politique - Syrie

Beyrouth et Washington démentent la libération d'Austin Tice via le Liban

Des sources US et l'armée libanaise démentent tout lien entre l'atterrissage d'un avion militaire américain dans la Békaa jeudi soir et la relaxe du journaliste américain otage en Syrie depuis 2012

Beyrouth et Washington démentent la libération d'Austin Tice via le Liban

Austin Tice a été kidnappé en août 2012 en Syrie. Photo d'archives AFP

L'armée libanaise et des sources américaines ont démenti vendredi une éventuelle libération via le Liban du journaliste américain Austin Tice, enlevé il y a huit ans en Syrie. Ces démentis interviennent alors que depuis jeudi soir, l'atterrissage dans la vallée de la Békaa d'un avion militaire américain avait mené de nombreux observateurs à penser qu'une libération de M. Tice était imminente. 

A Washington, des responsables ont affirmé sous couvert d'anonymat que ces rumeurs étaient infondées. 

L'armée libanaise a fait de même vendredi, soulignant que l'arrivée de l'avion américain n'était en aucun cas liée à l'affaire Austin Tice, mais qu'il effectuait une "mission de routine". "L'équipe américaine qui se trouvait à bord est arrivée pour former des unités militaires", précise la troupe, qui a ajouté que l'avion avait "finalisé sa mission et était reparti sans transporter le journaliste" Austin Tice, contrairement aux informations circulant dans les médias.

Plus tôt dans la matinée, une source anonyme au sein de la Sûreté générale libanaise avait également démenti la libération de l'otage américain.

Selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah, les tractations pour la libération d'Austin Tice sont toujours en cours, notamment par l'intermédiaire du chef de la SG, le général Abbas Ibrahim. Etant donné le caractère sensible de la question, des sources ont déclaré à notre correspondante qu'en cas de libération, celle-ci ne serait pas annoncée avant l'arrivée d'Austin Tice aux Etats-Unis.

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Les rumeurs concernant une libération de M. Tice ont circulé alors que, fin octobre, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, s’était rendu aux États-Unis pour contribuer à tirer au clair le sort du journaliste. A la même période, le Wall Street Journal avait révélé qu'un haut responsable de la Maison Blanche, Kash Patel, s'était rendu à Damas en août pour tenter de favoriser la libération du journaliste Austin Tice et de Majd Kamalmaz, un Syro-Américain. Le secrétaire d'État Mike Pompeo avait alors indiqué que les États-Unis n'avaient pas obtenu de réponse de la Syrie sur la disparition des deux hommes.

Peu d'informations ont été rendues publiques depuis l'enlèvement du journaliste indépendant âgé de 31 ans, le 14 août 2012 près de Damas. Austin Tice travaillait pour le groupe McClatchy, le Washington Post, CBS, l'Agence France-Presse (AFP) et plusieurs autres médias.

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Le président américain Donald Trump a écrit personnellement en mars à son homologue syrien Bachar el-Assad, dont Washington conteste la légitimité, pour tenter d'obtenir la libération du journaliste. Il avait alors affirmé ne pas savoir s'il était encore en vie. 

Le journaliste est apparu dans une vidéo en septembre 2012, les yeux bandés. Mais l'identité de ses ravisseurs dans ce pays en guerre - militants radicaux, autorités syriennes ou autres - reste inconnue à ce jour. Les autorités fédérales américaines ont annoncé en 2018 offrir une récompense d'un million de dollars pour toute information permettant de retrouver sa trace.

L'armée libanaise et des sources américaines ont démenti vendredi une éventuelle libération via le Liban du journaliste américain Austin Tice, enlevé il y a huit ans en Syrie. Ces démentis interviennent alors que depuis jeudi soir, l'atterrissage dans la vallée de la Békaa d'un avion militaire américain avait mené de nombreux observateurs à penser qu'une libération de M. Tice était...

commentaires (1)

Un pays qui respecte ses citoyens offre des millions pour les récupérer des mains des barbares pendant que nos politiciens n’en ont cure de ceux détenus en Syrie depuis des années et offre les locaux sur leur sol et dans leurs rues et lieux d’habitations sur un plateau d’argent pour qu’on puisse les tuer sans jamais juger leurs tueurs, mais bien au contraire puisqu’ils protègent leurs corruption collégiale, ils les félicitent et prônent leur résistance. Quels toupets.

Sissi zayyat

18 h 30, le 13 novembre 2020

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Commentaires (1)

  • Un pays qui respecte ses citoyens offre des millions pour les récupérer des mains des barbares pendant que nos politiciens n’en ont cure de ceux détenus en Syrie depuis des années et offre les locaux sur leur sol et dans leurs rues et lieux d’habitations sur un plateau d’argent pour qu’on puisse les tuer sans jamais juger leurs tueurs, mais bien au contraire puisqu’ils protègent leurs corruption collégiale, ils les félicitent et prônent leur résistance. Quels toupets.

    Sissi zayyat

    18 h 30, le 13 novembre 2020

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