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Société - Intempéries

Inondations et effondrement d'un immeuble au Liban après de fortes pluies

Des accidents de la route et de gros embouteillages signalés.

Inondations et effondrement d'un immeuble au Liban après de fortes pluies

Un vieil immeuble inhabité qui s'est effondré le 4 novembre 2020 à Beyrouth suite à de fortes intempéries. Photo Marc Fayad

Les fortes averses qui s'abattent sur le Liban depuis mardi soir ont provoqué mercredi, et comme chaque année, d'importantes inondations à travers le territoire ainsi que de gros embouteillages sur les axes routiers et des accidents de voitures, alors que de forts vents accompagnent cette météo capricieuse. Un vieil immeuble inhabité s'est même effondré dans la capitale, sans toutefois faire de victimes. Se voulant rassurant, le ministère des Travaux publics a annoncé avoir "entamé le nettoyage des conduites d'eau de pluie le long des routes internationales" entrant sous sa juridiction, accusant "les citoyens" d'être à l'origine du problème des conduites bouchées. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont pour leur part appelé à la prudence les personnes habitant dans les quartiers de Beyrouth sinistrés par la double explosion du 4 août, mettant en garde contre l'effondrement de bâtiments.

Ces premières pluies de la saison ont inondé ce matin plusieurs routes du pays, provoquant de nombreux embouteillages, notamment aux différentes entrées de Beyrouth et sur l'autoroute menant vers le Nord. Selon le centre de contrôle du trafic routier (TMC), des problèmes de circulation ont été rapportés au sud de Beyrouth, au niveau de la Cité sportive en direction du tunnel Salim Salam, de grandes flaques d'eau recouvrant notamment le pont de Cola, axe reliant la capitale au sud du pays. Le trafic était également dense à Khaldé, en direction de Costa Brava et d'Ouzaï, ainsi que sur l'axe reliant Dbayeh, Jal-el-Dib, Dora et le secteur de la Quarantaine, au nord de Beyrouth, de même que le long des localités côtières de Ghazir, Jounieh et Zouk Mkayel, dans le Kesrouan.

Des accidents de la route ont également été signalés mercredi, sans toutefois faire de victimes. C'est le cas sur l'autoroute Emile Lahoud qui mène vers la route de Damas, où cinq voitures ont été sérieusement endommagées après une collision.

Au sud de la capitale, une tornade a même été aperçue au cours de l'après-midi dans les eaux au large de Khaldé, près de Beyrouth.

Inondations dans la région de Saïda

Dans le sud, plusieurs localités de la région de Saïda ont également connu d'importantes inondations. Les intempéries ont provoqué de nombreuses coupures de courant, tandis que dans les différents quartiers de Saïda, de grands axes de circulation ont été transformés en lacs, rapporte notre correspondant sur place Mountasser Abdallah. Dans les rues inondées, la circulation était fortement entravée.

Pour faire face aux répercussions de ces fortes pluies, le président du la municipalité de Saïda, Mohammed el-Saudi a appelé les équipes de la municipalité et les pompiers à aider les habitants de la ville, rapporte notre correspondant. Selon M. el-Saudi, ces équipes sont déployées dans plusieurs quartiers afin de drainer l'eau accumulée.

Chaque année, lors du changement de saison, le manque d'entretien des routes libanaises provoque, en cas de fortes pluies, d'importantes inondations bloquant le trafic routier. Réagissant à cela, le ministère des Travaux publics et des Transports a annoncé "entamé le nettoyage des égouts et conduites d'eau le long des routes et "donné ses instructions" pour qu'une attention particulière soit accordée à certaines "zones rouges" du pays. Le ministère a essayé de retirer un maximum de déchets bloquant les conduites d'eau, "mais le problème persiste au niveau des gens qui continuent de jeter leurs déchets" le long des routes, accusent les autorités. 

Un immeuble s'effondre à Medawar

De leur côté, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont appelé à la prudence les personnes habitant dans les quartiers de Beyrouth sinistrés par la double explosion du 4 août, mettant en garde contre l'effondrement de bâtiments, alors que des vents violents sont attendus dans la journée. "Les citoyens se trouvant dans les zones sinistrées sont appelés à ne pas se déplacer à proximité des bâtiments menaçant de s'effondrer et à ne pas garer leurs voitures près de panneaux publicitaires ou sous les arbres", ont exhorté les FSI dans un communiqué. Elles ont encore appelé les habitants à "prendre toutes les mesures de protection nécessaires face aux vents violents" attendus.

En effet, un vieil immeuble inhabité et insalubre s'est effondré en cours d'après-midi à Beyrouth, dans le quartier de Medawar, des suites de vents violents, rapporte la chaîne locale LBCI. Aucune victime n'est à déplorer toutefois.

Les explosions dans le port de Beyrouth, qui ont tué plus de 200 personnes et blessé 6.500 autres, ont dévasté des quartiers entiers de la ville et beaucoup de bâtiments se retrouvent, à l'arrivée de l'hiver, sans toits ni fenêtres tandis que d'autres sont menacés d'écroulement.

Les fortes averses qui s'abattent sur le Liban depuis mardi soir ont provoqué mercredi, et comme chaque année, d'importantes inondations à travers le territoire ainsi que de gros embouteillages sur les axes routiers et des accidents de voitures, alors que de forts vents accompagnent cette météo capricieuse. Un vieil immeuble inhabité s'est même effondré dans la capitale, sans toutefois...

commentaires (4)

Bien sûr que les citoyens sont responsbles des conduites bouchées, lol, comme tous les ans ils ne se sont pas improvisés égoutiers à la place de la municipalité.

Christine KHALIL

20 h 33, le 04 novembre 2020

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Commentaires (4)

  • Bien sûr que les citoyens sont responsbles des conduites bouchées, lol, comme tous les ans ils ne se sont pas improvisés égoutiers à la place de la municipalité.

    Christine KHALIL

    20 h 33, le 04 novembre 2020

  • Et si pour une fois les citoyens cessaient de jeter des saletés par les fenêtres de leur voitures, et triaient un peu leurs déchêts à la source pour en faciliter le recyclage? Juste pour voir. Et si ça ne change rien, on pourra alors accuser les "responsables" et rejeter nos fautes sur autrui comme d’hab...

    Gros Gnon

    20 h 30, le 04 novembre 2020

  • Les singes ont un petit cerveau qui réfléchit, peu certainement mais réfléchit quand même. Il semble que ce qui est appelé nos responsables ont un cerveau plus petit que celui des singes

    Lecteur excédé par la censure

    19 h 30, le 04 novembre 2020

  • Chaque année c'est la meme chose qui se répète au debut de la saison des pluies. Un singe aurait appris qu'il faut prévoir des travaux de maintenance durant les mois de septembre et d'octobre. Le laxisme et l’incompétence des municipalités et du gouvernent sont criminels…

    Fadi Chami

    14 h 24, le 04 novembre 2020

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