Le seuil des 80.000 contaminations franchi

Au cours des dernières 24 heures, le Liban a enregistré 1.699 nouveaux cas (dont sept en provenance de l’étranger) et 12 nouveaux décès, selon le dernier bilan quotidien publié jeudi par le ministère de la Santé. Le seuil des 80.000 cas cumulés depuis l'apparition de la pandémie au Liban en février dernier a ainsi été franchi, le nombre total s’élevant désormais à 81.228 cas, et un total de 637 décès. En tout, 41.264 patients se sont rétablis, alors que 812 personnes sont encore hospitalisées, dont 276 en soins intensifs. Il convient de signaler que le ministre sortant des Transports et des Travaux publics, Michel Najjar, a annoncé qu'il était désormais guéri du coronavirus

Appel de l'ambassadrice du Liban à Rome

En Europe, où le virus continue de se répandre à grande vitesse, l'ambassadrice du Liban en Italie, Mira Daher, a lancé un appel aux étudiants de la diaspora libanaise les incitant à "prendre leurs précautions face à la nouvelle vague de contaminations". Dans un message par visioconférence, la diplomate exhorte les étudiants à "porter le masque, respecter les mesures de prévention, ainsi que la distanciation sociale".

Le Liban est entré lundi dans sa quatrième semaine de bouclage partiel, une stratégie adoptée fin août par le comité interministériel pour le suivi du Covid-19, par laquelle des zones classées rouges au baromètre de l’épidémie sont fermées une semaine durant. En recourant à cette stratégie de bouclage localisé, le gouvernement espère freiner – voire vaincre – la propagation de l’épidémie qui ne cesse de gagner du terrain. En outre, les bars et boîtes de nuit sont également fermés sur l’ensemble du territoire jusqu’à nouvel ordre, alors que le secteur touristique paie déjà un lourd tribut depuis la double explosion du 4 août au port de Beyrouth qui a ravagé des quartiers entiers de la capitale.

Possible reconfinement

Vendredi, le ministre sortant de la Santé a prévenu que le Liban était "aux portes d'une seconde vague" de la pandémie, alors que le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, prévenait que la situation était "alarmante". La commission de suivi des mesures préventives contre le coronavirus a de son côté recommandé hier d'interdire les rassemblements privés de plus de six personnes, d'étendre le couvre-feu quotidien de 21 heures à cinq heures. Elle a également demandé aux hôpitaux privés de consacrer 10% des lits d'hospitalisation et 20% des lits en soins intensifs aux malades du Covid-19.

Allant dans le même sens, le président de la commission parlementaire de la Santé Assem Araji, qui a également tiré la sonnette d'alarme vendredi, a réaffirmé samedi qu'un reconfinement était envisagé. "Nous sommes face à une transmission communautaire du virus et la faute incombe autant à l'État qu'aux citoyens", a-t-il estimé, dans un entretien à la radio Liban Libre. "Nous pourrions appeler à un reconfinement pour permettre au secteur hospitalier de se remettre debout", a fait savoir le député, affirmant qu'"une seconde vague arrivera après les pluies en novembre".