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Société - Explosions du 4 août

« Beyrouth mon amour », pour ne pas oublier...

« Beyrouth mon amour », pour ne pas oublier...

Bélinda Ibrahim entourée, de gauche à droite, de Marilyn Jallad, Patricia Khoder et Georges Boustany, contributeurs à l’ouvrage. Photo Zeina Antonios

Près de trois mois après le désastre qui a frappé la capitale libanaise, les plaies sont toujours béantes. Les Beyrouthins tentent de se reconstruire, même si les sinistres explosions du 4 août continuent de les hanter. En témoigne l’ouvrage collectif Beyrouth mon amour, 4 août 2020, 18h07, dont la signature a eu lieu hier dans les jardins du palais Sursock, bijou architectural du XIXe siècle qui a été fortement endommagé par les explosions du port.

« 4 août 2020. Je suis encore prisonnière de cette date », soupire Bélinda Ibrahim, éditrice et auteure qui a dirigé ce recueil collectif où la poésie se mêle au journal intime. « Les responsables n’ont même pas fait preuve d’empathie. Même dans les pires dictatures, il n’y a pas eu ce mépris des dirigeants envers la population », s’insurge-t-elle. « Nous sommes là pour leur rappeler qu’ils ont du sang sur les mains. Placer une bombe parmi les habitations, que ce soit par omission ou par accident, c’est impardonnable », ajoute Mme Ibrahim.

Une soixantaine de personnes ont contribué à cet ouvrage, entre journalistes, acteurs de la vie culturelle, consultants, publicitaires ou retraités. Tous racontent leur vécu, leurs douleurs et leurs impressions après les sinistres explosions du port de Beyrouth. Parmi les auteurs, nos confrères Fifi Abou Dib, Médéa Azouri, Georges Boustany, Roula Azar Douglas, Patricia Khoder et Gilles Khoury. Vingt-neuf artistes dont des photographes, des dessinateurs et des peintres ont contribué à illustrer les textes, dont Zeina Abi Rached, Ammar Abd Rabbo, Patrick Baz ou encore l’illustrateur iranien Mana Neyestani. La préface est signée par le romancier Gérard Bejjani et la quatrième de couverture a été rédigée par le journaliste Michel Hajji Georgiou. L’ouvrage est vendu à 150 000 LL et l’ensemble des recettes sera versé aux ONG Afel, al-Majal, Arcenciel, Faire face, Erasmus Expertise et Live Love Beirut. Le livre peut être acheté en ligne à l’étranger, avec impression sur demande.

« Le plus important, c’est d’aider les ONG à travers la vente de ce livre. Nous avons besoin de chaque sou pour reconstruire et aider les gens à se ressaisir », indique Patricia Khoder, dont le texte avait été publié dans L’Orient-Le Jour du 5 août puis dans plusieurs titres de la presse internationale. Le photographe Eddy Choueiry, qui participe également à l’ouvrage, révèle avoir fait don de ses archives photographiques à l’Apsad (Association pour la protection des sites et des anciennes demeures, fondée par lady Yvonne Sursock Cochrane, décédée suite à ses blessures causées par l’explosion) pour que le patrimoine beyrouthin ravagé par les explosions puisse être reconstruit à l’identique.


Près de trois mois après le désastre qui a frappé la capitale libanaise, les plaies sont toujours béantes. Les Beyrouthins tentent de se reconstruire, même si les sinistres explosions du 4 août continuent de les hanter. En témoigne l’ouvrage collectif Beyrouth mon amour, 4 août 2020, 18h07, dont la signature a eu lieu hier dans les jardins du palais Sursock, bijou architectural du XIXe...

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Et comment se procurer le livre en ligne?

De Chadarévian Simone

19 h 52, le 29 octobre 2020

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Commentaires (1)

  • Et comment se procurer le livre en ligne?

    De Chadarévian Simone

    19 h 52, le 29 octobre 2020

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