Les sociétés de ramassage et de collecte des ordures ménagères qui opèrent dans plusieurs régions du Mont-Liban, et qui souffrent de difficultés financières faisant planer le spectre d'une nouvelle crise des déchets, ont décidé de reprendre leurs opérations dès ce lundi soir, à l'issue d'une réunion décisive avec le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni.
La compagnie City Blu, qui couvre une partie de la capitale et les cazas de Baabda, Aley et du Chouf, soit une moyenne de 1.300 tonnes par jour, avait interrompu ses activités, la société n’arrivant plus à régler ses dettes en dollars aux banques, alors qu’elle encaisse de l’État sur base d’un dollar à 1.500 livres libanaises (taux officiel dépassé de loin par le taux du marché noir). Dimanche soir, la compagnie Ramco, qui couvre l’autre partie de Beyrouth ainsi que le Mont-Liban nord, avait publié un communiqué affirmant qu’elle suivrait l’exemple de City Blu dans les jours à venir, pour les mêmes raisons.
Face au spectre d'une nouvelle crise se profilant à l'horizon, M. Wazni a reçu dans la matinée au siège du ministère des Finances le député chiite de Beyrouth, Amine Cherri, le député chiite de Baabda, Fadi Alamé, le président de la fédération des municipalités de la banlieue sud de Beyrouth, Mohammad Dergham, et des représentants des compagnies de ramassage et de collecte des déchets. A l'issue de cette réunion, M. Cherri a annoncé que les opérateurs se sont engagés à reprendre leurs opérations dès ce lundi soir. "La crise des déchets dans la banlieue, au Metn, au Kesrouan, dans le Chouf et à Aley a nécessité une réunion urgente avec le ministre Wazni en présence des contractants", a déclaré le député de Beyrouth à l'issue de cette réunion, ajoutant que "le problème principal est la conversion des versements du dollar en livres libanaises". "Plusieurs propositions ont été faites, dont une qui a été acceptée par M. Wazni et pouvant être acceptée par les contractants. Le ministre se chargera de la transmettre au gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, afin que les mesures appropriées soient prises", a-t-il indiqué, sans donner plus de précisions.
Les dettes, les problèmes liés à la parité livre/dollar, les grèves des ouvriers dans les compagnies… ont déjà provoqué plusieurs minicrises des déchets au cours des derniers mois, mettant nombre de municipalités face à des difficultés logistiques énormes.
commentaires (1)
On ramène les memes... et on s'attends a ce que la situation s'arrange! Triste sort dans lequel le peuple Libanais s'est mis!!!
Hanna Philipe
14 h 41, le 26 octobre 2020