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Monde - Professeur décapité

Les autorités françaises « en guerre » contre l’islamisme radical

Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont désormais en garde à vue.

Les autorités françaises « en guerre » contre l’islamisme radical

Des imams ainsi que l’écrivain juif Marek Halter (centre) se sont rassemblés hier devant le collège où Samuel Paty enseignait pour lui rendre hommage. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Les autorités françaises ont lancé hier une série d’opérations visant la mouvance islamiste et promis « une guerre contre les ennemis de la République », trois jours après l’assassinat sauvage du professeur Samuel Paty, qui a donné lieu à de nouvelles arrestations.

Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont désormais en garde à vue et interrogées par les enquêteurs antiterroristes qui cherchent à établir si le meurtrier, un Russe tchétchène de 18 ans tué par la police, a bénéficié de complicités.

Selon une source proche du dossier, M. Paty a été « désigné » à l’assaillant, Abdoullakh Anzarov, « par un ou plusieurs collégiens, a priori contre une rémunération ». Parmi les nouveaux gardés à vue figure également un homme condamné pour « terrorisme », qui déclare « spontanément avoir été en lien avec l’auteur quelque temps avant les faits », selon une source judiciaire.

Décapité vendredi près du collège de Conflans-Sainte-Honorine, au nord-ouest de Paris, où il enseignait l’histoire-géographie, Samuel Paty a été visé, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, par une « fatwa » lancée par un parent d’élève et un prédicateur – tous deux en garde à vue – pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.

« Harceler » les islamistes

En marge de l’enquête, des opérations de police ont été lancées hier contre des personnes et associations proches de la mouvance islamiste, avec l’objectif de « faire passer un message : pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a affirmé M. Darmanin sur la radio Europe 1. Une vingtaine de contrôles administratifs seront menés chaque jour pour « harceler » et « déstabiliser » cette mouvance, a précisé son entourage.

Ces opérations interviennent dans la foulée d’un conseil de défense dimanche soir, pendant lequel le président français Emmanuel Macron a annoncé un « plan d’action » pour empêcher les islamistes de « dormir tranquilles » en France.

Selon M. Darmanin, 51 associations proches de cette mouvance sont dans le collimateur des autorités. Il a annoncé que plusieurs d’entre elles seraient dissoutes en Conseil des ministres, citant le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et l’association humanitaire BarakaCity. « La folie s’empare du ministre de l’Intérieur qui, faute de ne rien trouver contre notre ONG, profite de l’émotion suscitée » par le drame, a répliqué BarakaCity sur Facebook.

Depuis l’attentat, « plus de 80 enquêtes » ont aussi été ouvertes contre « tous ceux qui de façon apologique ont expliqué d’une manière ou d’une autre que ce professeur l’avait bien cherché », a indiqué M. Darmanin, affirmant que des interpellations avaient eu lieu dans ce cadre.

Affirmant que « la peur et l’obscurantisme ne l’emporteront jamais », le Premier ministre Jean Castex a annoncé « d’autres actions », notamment contre les associations « ennemies de la République », « sur la lutte contre la haine en ligne », « sur le renseignement et la surveillance de ces réseaux », ainsi qu’en matière de « sécurité des enseignants » et des établissements scolaires.

Le meurtre du professeur Paty a provoqué un électrochoc en France. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche pour défendre la liberté d’expression et dire « non à l’obscurantisme ».

Hommage national

Un hommage national à Samuel Paty sera organisé mercredi à l’université parisienne de la Sorbonne, « monument symbolique de l’esprit des Lumières et du rayonnement culturel, littéraire et éducatif de la France », a indiqué la présidence française. M. Macron a reçu lundi la famille du professeur. Le Parlement européen a observé une minute de silence, tout comme le Sénat français. La Cour d’assises spéciale de Paris, où sont jugés 14 accusés en lien avec des attentats de janvier 2015 à Paris, a aussi rendu hommage au professeur d’histoire-géographie.

Le chef de l’État a aussi rencontré dans la journée des représentants du Conseil français du culte musulman qui, dans la nuit de vendredi à samedi, avait dénoncé « ceux qui cherchent une raison à ce crime ignoble ».

Réunis dans l’après-midi devant le collège de M. Paty, des imams ont exprimé leur « colère » et leur « honte ». Une marche blanche sera organisée mardi soir à Conflans-Sainte-Honorine.

Après avoir réuni lundi les chefs de la police et et de la gendarmerie, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a convoqué pour mardi les patrons des branches françaises des réseaux sociaux et platesformes Facebook, Twitter, YouTube, TikTok et Snapchat, dans le cadre de la « lutte contre le cyberislamisme ».

Droite et extrême droite ont rivalisé de propositions lundi : de la fermeture des mosquées « radicalisées » et l’expulsion des imams étrangers radicaux, à un moratoire sur l’immigration, en passant par l’inscription dans la Constitution de la prééminence des règles de la République ou, comme le maire de Nice (Sud-Est), Christian Estrosi (droite), que les policiers deviennent « des référents laïcité » dans les écoles.

Source : AFP

Les autorités françaises ont lancé hier une série d’opérations visant la mouvance islamiste et promis « une guerre contre les ennemis de la République », trois jours après l’assassinat sauvage du professeur Samuel Paty, qui a donné lieu à de nouvelles arrestations.Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont désormais en garde à vue et interrogées par les...

commentaires (1)

Je regrette pour les musulmans car il y a une haine en Europe contre l'Islam , il y a aussi des chrétiens criminels . Il faut dire que tous les musulmans ne sont pas bons comme les libanais

Eleni Caridopoulou

17 h 13, le 20 octobre 2020

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Commentaires (1)

  • Je regrette pour les musulmans car il y a une haine en Europe contre l'Islam , il y a aussi des chrétiens criminels . Il faut dire que tous les musulmans ne sont pas bons comme les libanais

    Eleni Caridopoulou

    17 h 13, le 20 octobre 2020

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