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Société - Coronavirus au Liban

Craintes d'un "scénario plus dangereux" qu'en Italie : 1.261 cas en 24h

Dix nouveaux décès enregistrés, selon le dernier bilan.


Craintes d'un

Une femme attendant son tour effectuer un test PCR à l’hôpital Rafic Hariri de Beyrouth, le 1er octobre 2020. REUTERS/Issam Abdallah

Au troisième jour du bouclage localisé de 111 localités, le Liban a enregistré 1.261 nouveaux cas de Covid-19 (dont un seul en provenance de l'étranger) et dix décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan publié mardi par le ministère de la Santé. Le nombre de cas cumulés depuis l'apparition de la pandémie au Liban est désormais de 46.918 dont 424 décès. Au total, 20.590 patients se sont rétablis, alors que 625 personnes sont encore hospitalisées, dont 165 en soins intensifs.

Dans ce contexte, le département du parquet général d'appel et celui des juges d'instruction au Palais de Justice de Beyrouth ont été évacués mardi après des suspicions d'une possible contamination d'un juge. Les locaux seront désinfectés et tous les fonctionnaires subiront des tests de dépistage PCR.

Scénario à l'espagnole
Face à cette recrudescence des cas, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a mis en garde contre un scénario "encore plus dangereux que le scénario italien", alors que les hôpitaux publics et privés sont déjà saturés. "Nous vivons désormais le scénario à l'italienne et je crains que nous n'arrivions à un schéma plus dangereux. Je crains une période encore plus difficile. Si les mesures barrières ne sont pas appliquées, nous nous dirigeons vers un scénario à l'espagnole, les hôpitaux privés doivent ouvrir des départements pour le coronavirus et assurer davantage de lits dans les unités de soins intensifs", a-t-il averti.

Saturés après l'explosion du 4 août au port de Beyrouth et la propagation rapide du coronavirus, les hôpitaux privés et publics se retrouvent au bord de l'implosion du fait de la crise économique et financière et de la dévaluation de la monnaie nationale. Le ministère des Finances a dans ce contexte annoncé avoir réglé plus de 213 milliards de livres libanaises d'arriérés envers ces établissements depuis le début de l'année en cours, soulignant n'avoir plus aucune cotisation supplémentaire à régler pour l'instant.

Par ailleurs, le ministère de la Santé a rappelé à la population "l'importance de se faire vacciner contre la grippe saisonnière", sachant que les symptômes de celle-ci sont proches de ceux du Covid-19. Le ministère a souligné que les personnes les plus vulnérables et qui devraient être vaccinées sont "les enfants de six mois à cinq ans, les adultes de plus de 60 ans, les personnes souffrant de maladies chroniques, celles souffrant de déficience immunitaire ou atteintes de cancer, les femmes enceintes, et les membres du corps médical".

Bouclage partiel : bilan mitigé
Sur le terrain, le bilan des premiers jours du reconfinement (de dimanche dernier à lundi prochain) d'une centaine de localités restait mitigé mardi, certaines régions s'étant bien conformées aux instructions du ministère de l'Intérieur tandis que d'autres en ont totalement ignoré les dispositions. Selon cette décision, les habitants des 111 localités concernées sont appelés à rester chez eux, à ne pas circuler ou se mêler à d’autres personnes et à porter le masque lorsqu’ils sont obligés de sortir. Tout au long de cette période, toutes les institutions publiques et sociétés privées de ces villes et villages doivent fermer leurs portes. De même, les événements sociaux, les fêtes et les rassemblements sont interdits. Le ministère de la Santé lance parallèlement des campagnes de tests de dépistage dans ces localités.

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La décision d’isoler des localités risque de se solder par un échec

Selon les Forces de sécurité intérieure, plus de la moitié des localités du Liban-Nord, du Liban-Sud et de la région de Nabatiyé respectent les mesures édictées, alors qu'on observe plus de relâchement dans d'autres régions, notamment au Mont-Liban. Certains en revanche font du zèle, comme le président du conseil municipal de Kousba, dans le Koura au Liban-Nord. L'édile a décidé de prolonger le bouclage de la ville jusqu'au 15 octobre et promet de poursuivre le confinement si besoin.

Dans le sud du pays, selon notre correspondant Mountasser Abdallah, le bouclage partiel n'était pas respecté dans huit localités à l'est de Saïda, pour la troisième journée consécutive, ce qui laisse envisager une hausse de la propagation du virus dans la ville et ses alentours. Dans le cadre d'un plan pour le contrôle de la propagation de la pandémie, la Commission sanitaire islamique, avec l'aide du ministère de la Santé, a réalisé des tests PCR dans certaines localités ciblées, avec la participation d'environs 12 infirmières, 12 ambulanciers et 4 spécialistes pour superviser l'opération. Au cours des dernières 24 heures, 40 cas ont été enregistrés à Saïda et 20 autres cas dans sa région. Un homme âgé de 40 ans est décédé des suites du virus.

Lundi, le ministre sortant de la Santé avait appelé au respect strict du confinement dans les villes et villages en cause, pour "éviter un scénario à l'européenne". "Ces deux semaines donneront l'opportunité de faire baisser le nombre de contaminations", avait déclaré Hamad Hassan. "La décision de boucler partiellement certaines régions est audacieuse, mais elle constitue la dernière chance" d'inverser la tendance, avait-il ajouté.

Au troisième jour du bouclage localisé de 111 localités, le Liban a enregistré 1.261 nouveaux cas de Covid-19 (dont un seul en provenance de l'étranger) et dix décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan publié mardi par le ministère de la Santé. Le nombre de cas cumulés depuis l'apparition de la pandémie au Liban est désormais de...

commentaires (2)

Mais ces étrangers qui viennent de l'étranger d'où ils arrivent ? Par hasard de l'Iran

Eleni Caridopoulou

15 h 47, le 07 octobre 2020

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Commentaires (2)

  • Mais ces étrangers qui viennent de l'étranger d'où ils arrivent ? Par hasard de l'Iran

    Eleni Caridopoulou

    15 h 47, le 07 octobre 2020

  • Les présidents des conseils municipaux qui font une désobéissance aux règles doivent être poursuivis en justice, car ils incitent à la mutinerie. Si on est arrivé à ce stade, c'est justement à cause du relâchement observé , dû au laisez-aller de ces corrompus.

    Esber

    22 h 06, le 06 octobre 2020

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