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Politique - Entretien

Joumblatt à « L’OLJ » : Ceux qui bloquent les tractations sont des criminels

Le chef du PSP se montre favorable à l’abolition de la répartition communautaire des portefeuilles régaliens.

Joumblatt à « L’OLJ » : Ceux qui bloquent les tractations sont des criminels

Walid Joumblatt met en garde contre l’échec de l’initiative Macron. Photo d’archives/ANI

L’entretien attendu ce matin entre le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, prouve une fois de plus que l’entente définitive autour de la future équipe ministérielle est loin d’être acquise. Le tandem Amal-Hezbollah continue d’insister pour nommer les ministrables chiites, contrairement à la volonté de M. Adib, mais aussi du leader du Futur Saad Hariri. En acceptant que les Finances restent exceptionnellement aux mains des chiites, le chef du Futur avait clairement précisé qu’il revenait à Moustapha Adib de nommer le ministre concerné.

Ce blocage pousse le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, à qualifier de « criminels » tous ceux qui entravent la formation du gouvernement. « J’ai été le premier à me féliciter de l’initiative (du président français Emmanuel) Macron. Puis Saad Hariri a fait une concession articulée autour du ministère des Finances. Malheureusement, certains lient la mise sur pied du cabinet à des calculs en rapport avec la présidentielle américaine (prévue en novembre prochain) », déplore M. Joumblatt dans un entretien accordé hier à L’Orient-Le Jour. Selon le leader du PSP, « le blocage se fait aux dépens de la vie digne des Libanais, mais aussi de la possibilité de mettre sur les rails l’initiative française qui pourrait paver la voie à (des négociations avec) la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, et surtout à la réalisation de réformes, à commencer par les secteurs de l’électricité et de l’industrie pharmaceutique. Celui-ci peut être réformé et redressé si l’on opte pour « les médicaments génériques, au lieu de céder aux cartels des producteurs de médicaments qui tirent profit des aides accordées à ce secteur », commente-t-il au passage.

L'édito de Issa GORAIEB

Les faux guides

Cette mise en garde de M. Joumblatt contre une neutralisation de l’initiative française intervient à l’heure où la communauté internationale suit de près les négociations autour de la formation du gouvernement et encourage la mise en place d’une équipe qui lui inspirerait confiance. Insistant sur le fait que l’impasse gouvernementale est due à des calculs extérieurs, le leader druze s’indigne du fait que ceux-ci « se font à l’heure où la conjoncture économique et sociale au Liban ne tolère plus de telles manœuvres ». Sans vouloir s’en prendre nommément au Hezbollah et à d’autres parties réfractaires à la formation du cabinet suivant les conditions posées par Moustapha Adib, Walid Joumblatt tient à tenir son allié de longue date, le président de la Chambre Nabih Berry, à l’abri des accusations de blocage des tractations ministérielles. Réagissant implicitement cependant à l’insistance du tandem chiite à nommer le ministre des Finances et tous ses collègues chiites, il se dit « favorable à l’appel du chef de l’État à ce que les portefeuilles régaliens soient ouverts à toutes les communautés religieuses ». Pour rappel, les quatre portefeuilles-clés sont répartis entre les communautés les plus grandes depuis des dizaines d’années. Les maronites détiennent les Affaires étrangères, alors que les Finances sont confiées aux chiites, l’Intérieur aux sunnites et la Défense aux grecs-orthodoxes.

« Tout est possible »

Walid Joumblatt assure également ne pas craindre que le bras de fer sunnito-chiite, notamment autour du ministère des Finances, cache un changement de système. « Cette querelle n’aboutira probablement à rien sur ce plan. Mais en l’absence d’une vision claire pour un État civil, et à l’heure où le mouvement de contestation populaire semble avoir disparu subitement, tout est possible au Liban », avertit le chef du PSP.

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S’il accuse le Hezbollah implicitement, mais aussi d’autres protagonistes, de paralyser les tractations conformément à des agendas extérieurs, Walid Joumblatt reste conscient de la complexité de la question du parti chiite et de son arsenal sur les plans local et régional. « Ce n’est pas du jour au lendemain que l’on pourra régler la question des armes du Hezbollah. Cela requiert des circonstances internationales propices. Et l’Iran devrait accepter d’abandonner le parti. Ce qui n’est pas le cas pour le moment », estime le leader druze. Il réagissait ainsi aux propos tenus par le roi Salmane d’Arabie devant l’Assemblée générale des Nations unies, mercredi. Faisant assumer au Hezbollah la responsabilité de la double explosion du port de Beyrouth, le roi saoudien avait estimé que le Liban ne sera pas stable tant que le Hezbollah maintient son arsenal.

L’entretien attendu ce matin entre le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, prouve une fois de plus que l’entente définitive autour de la future équipe ministérielle est loin d’être acquise. Le tandem Amal-Hezbollah continue d’insister pour nommer les ministrables chiites, contrairement à la volonté de M. Adib, mais aussi du...

commentaires (5)

Ceux qui bloquent les tractations sont des criminels. On ne le sait que trop. Cependant qu’en est il de la justice de ce pays? Des criminels lâches qui détruisent et tuent les citoyens sous le nez et la barbe de notre justice sans être inquiétés. Il ne faut pas être dupes pour comprendre que si nous en sommes là c’est parce que tout le sytème étatique, bancaire et Judiciaire est dans le coup, sinon cela fait longtemps qu’on aurait fini avec toutes ces exactions et cette mafia avant qu’elle n’étende ses ramifications dans tout le pays et ses institutions. Les gens traduits en justice et condamnés pour avoir osé défendre leur pays et leurs droits sont aussitôt traînés de force dans les tribunaux alors que les vrais criminels courent les rues et imposent leurs conditions. Jusqu’à quand? LE SILENCE DU PEUPLE EST EFFROYABLE.

Sissi zayyat

11 h 33, le 26 septembre 2020

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Commentaires (5)

  • Ceux qui bloquent les tractations sont des criminels. On ne le sait que trop. Cependant qu’en est il de la justice de ce pays? Des criminels lâches qui détruisent et tuent les citoyens sous le nez et la barbe de notre justice sans être inquiétés. Il ne faut pas être dupes pour comprendre que si nous en sommes là c’est parce que tout le sytème étatique, bancaire et Judiciaire est dans le coup, sinon cela fait longtemps qu’on aurait fini avec toutes ces exactions et cette mafia avant qu’elle n’étende ses ramifications dans tout le pays et ses institutions. Les gens traduits en justice et condamnés pour avoir osé défendre leur pays et leurs droits sont aussitôt traînés de force dans les tribunaux alors que les vrais criminels courent les rues et imposent leurs conditions. Jusqu’à quand? LE SILENCE DU PEUPLE EST EFFROYABLE.

    Sissi zayyat

    11 h 33, le 26 septembre 2020

  • :Ceux qui bloquent les tractations sont des criminels". Une évidence digne de La Palice. Mais qui va les poursuivre en justice ?

    Yves Prevost

    11 h 21, le 26 septembre 2020

  • mais dis donc, cette crasse politique ne peut elle pas comprendre, realiser qu'on ne veut plus d'elle ? qu'est ce qu'ils ne comprennent pas dans le mot repete KELLOUN ? celui-ci, ceux la kelloun assez d'intervenir avec leur theories philosophiques mille fois rabachees ! BYE BYE BIRDY ! BAHH ! OUST !

    Gaby SIOUFI

    09 h 42, le 26 septembre 2020

  • LE TITRE DIT TOUT. ET ILS SONT TRES BIEN CONNUS CES CRIMINELS DU PEUPLE LIBANAIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 04, le 26 septembre 2020

  • "... Ceux qui bloquent les tractations sont des criminels ..." -.- Pas que...

    Gros Gnon

    02 h 14, le 26 septembre 2020

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