
Le roi Salmane d'Arabie saoudite, le 25 septembre 2019. Photo d'archives AFP
Le roi Salmane d'Arabie saoudite a affirmé mercredi, à l'Assemblée générale de l'ONU, que la déflagration meurtrière au port de Beyrouth, le 4 août, était le résultat de l"hégémonie du Hezbollah sur la décision politique au Liban par la force des armes", appelant par là à désarmer le parti chiite, le seul à avoir gardé son arsenal après la fin de la guerre civile en 1990.
"Hégémonie"
Dans un message vidéo enregistré à l'occasion, en raison de la pandémie du coronavirus, le souverain wahhabite a évoqué, entre autres questions, la crise au Liban. "Nous nous tenons au côté du peuple libanais frère qui a subi une catastrophe humanitaire en raison de l'explosion au port de Beyrouth", a souligné le roi Salmane dans son discours. "Cela est le résultat de l'hégémonie du Hezbollah, groupe terroriste affilié à l'Iran, sur la prise de décision au Liban, par la force des armes, provoquant la paralysie des institution étatiques et constitutionnelles", a fustigé le monarque saoudien, dont le pays est l'ennemi juré de l'Iran dans la région. "Réaliser les aspirations du peuple libanais, notamment la sécurité, la stabilité et le bien-être, nécessite de désarmer le Hezbollah terroriste", a insisté le roi Salmane.
Baha' Hariri réagit
Réagissant aux propos du monarque saoudien, Baha' Hariri, frère de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, qui souhaite s'imposer sur la scène sunnite locale, a affirmé que l'Arabie saoudite "assure une nouvelle fois qu'il n'y a pas de solution au Liban sans le désarmement du Hezbollah qui assume la responsabilité de l'effondrement, et dernièrement l'explosion au port de Beyrouth". "Après les propos du Gardien des deux lieux saints, nous insistons sur l'application des décisions internationales et sur le désarmement des milices au Liban, à leur tête le Hezbollah", a conclu Baha' Hariri, en accompagnant son message sur Twitter d'une photo de lui avec le roi Salmane.
La déflagration du port a fait 194 tués et 6.500 blessés, selon un bilan encore provisoire. Neuf personnes restent par ailleurs disparues, selon les autorités. L'explosion a également laissé 300.000 personnes sans abri et détruit des quartiers entiers de Beyrouth. La double déflagration a été causée, selon les explications officielles, par l'incendie d'un stock de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium entreposé sans précaution depuis sept ans dans un hangar du port.
Selon plusieurs observateurs, les différentes formations politiques libanaises ont leurs entrées au port de Beyrouth, où elles sont pointées du doigt pour des pratiques de corruption. Les détracteurs du Hezbollah accusent le parti chiite d'être également présent au sein du port, certains affirmant que la formation chiite y stockerait des armes. Des accusations dont le Hezbollah s'est défendu à plusieurs reprises.
Jeudi, le coordinateur pour le contre-terrorisme auprès du département d’État américain, Nathan A. Sales, avait affirmé que le Hezbollah possède depuis 2012 plusieurs dépôts d'explosifs et de nitrate d’ammonium en Europe, notamment en France, en Italie, en Grèce, en Espagne et en Suisse. Paris s'était toutefois montré dubitatif face aux accusations américaines contre le parti chiite.
Le roi Salmane d'Arabie saoudite a affirmé mercredi, à l'Assemblée générale de l'ONU, que la déflagration meurtrière au port de Beyrouth, le 4 août, était le résultat de l"hégémonie du Hezbollah sur la décision politique au Liban par la force des armes", appelant par là à désarmer le parti chiite, le seul à avoir gardé son arsenal après la fin de la guerre civile en...
commentaires (11)
A une lointaine époque, en France, ils ont décapité un Roi inoffensif qui cela ne le méritait, non plus Dame Antoinette ...... A l'instar de ces révolutionnaires à géomètrie variable de l'époque, qui se sont libérés sans aide extérieure, souvenez-vous de la période intermédiaire, celle de La Terreur, que quelques ingrats dans ces colonnes semblent préférer à certains efforts bien intentionnés.
Lillie Beth
18 h 07, le 24 septembre 2020