Rechercher
Rechercher

Société - Incendie au port

Une vingtaine de personnes interrogées par la police militaire

Ce sinistre est « injustifiable », affirme le Premier ministre désigné Moustapha Adib.

Une vingtaine de personnes interrogées par la police militaire

Ce n’est qu’hier matin que les pompiers ont réussi à maîtriser totalement le feu qui s’était déclaré la veille, en début d’après-midi, au port de Beyrouth. Anwar Amro/AFP

Tôt hier matin, une colonne de fumée grise se dégageait encore de la zone où un énorme incendie s’était déclaré la veille dans deux entrepôts au port de Beyrouth. Les pompiers et la Défense civile venaient de maîtriser le feu et s’employaient à refroidir le site.

Parallèlement, la police militaire à qui l’enquête sur les causes du drame a été confiée, à la demande du procureur de la République Ghassan Oueidate, interrogeait une vingtaine de personnes suspectées d’être impliquées dans les travaux qui auraient provoqué l’incendie. Parmi elles, un responsable de l’entreprise BCC Logistics. La compagnie avait loué le hangar de la zone franche où avait lieu l’opération de soudure à l’origine du sinistre de jeudi. Elle a toutefois rejeté toute responsabilité dans le nouveau drame, appelant dans un communiqué à « déterminer les causes de l’incendie » et affirmant se réserver « le droit de porter plainte ».

Dans un premier commentaire sur le sinistre de jeudi, le Premier ministre désigné Moustapha Adib a estimé sur son compte Twitter que l’incendie de jeudi « est injustifiable ». « La reddition des comptes est une condition sine qua non pour éviter que de tels événements douloureux se produisent à nouveau », a-t-il prévenu.

Le feu qui s’est déclaré à 13h25, touchant une aide humanitaire vitale et ravivant la colère des Libanais encore sous le choc de l’explosion qui a meurtri la capitale il y a cinq semaines, a été éteint peu avant 8h30.

Sur ses réseaux sociaux, la Défense civile a ainsi expliqué que ses équipes, épaulées par un hélicoptère militaire ainsi que par les pompiers de Beyrouth, continuaient à refroidir le site de l’incendie afin d’éviter que les flammes ne reprennent.

Au milieu des entrepôts soufflés par la gigantesque déflagration du 4 août, mais encore remplis de divers produits, des pompiers parfois juchés sur des grues projetaient de l’eau en contrebas pour empêcher une reprise du feu, selon un correspondant de l’AFP. Le sol était envahi par des mares d’eau, tandis qu’une épaisse fumée grisâtre flottait lourdement sur ce paysage de ruines. En début d’après-midi, un nouveau départ de feu a été enregistré, avant d’être rapidement maîtrisé par les pompiers, selon des images rapportées par le journaliste de Sky News Arabia Salman Andary sur son compte Twitter.

Selon des informations préliminaires, des « réparations » étaient menées avec une scie électrique, dont les étincelles ont entraîné « le déclenchement d’un incendie », avait affirmé de son côté dans un communiqué le ministre des Travaux publics et des Transports Michel Najjar.

Il s’agissait du second incendie en quelques jours dans le port. Mercredi, des monticules de déchets, de bois et de pneus avaient déjà pris feu. Dans ce même port, le 4 août, c’est un incendie qui s’était déclaré dans le hangar 12 où étaient stockées 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium « sans mesures de précaution », de l’aveu même des autorités, qui avait provoqué une immense explosion, qui a fait au moins 192 victimes, 6 500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale. Les principaux dirigeants de l’État, en premier lieu le président Michel Aoun et le Premier ministre démissionnaire Hassane Diab, avaient été avertis des dangers que représentait cette cargaison. Face à l’indignation populaire, les responsables se sont rejeté la responsabilité du drame.

Tôt hier matin, une colonne de fumée grise se dégageait encore de la zone où un énorme incendie s’était déclaré la veille dans deux entrepôts au port de Beyrouth. Les pompiers et la Défense civile venaient de maîtriser le feu et s’employaient à refroidir le site.Parallèlement, la police militaire à qui l’enquête sur les causes du drame a été confiée, à la demande du...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut