Rechercher
Rechercher

Société - Covid-19

Appel à un sursaut citoyen

Appel à un sursaut citoyen

Une manifestante portant un masque sanitaire, lors du sit-in observé par les professionnels du tourisme au centre-ville de Beyrouth pour protester contre le confinement. Anwar Amro/AFP

Le gouvernement ne cesse d’accumuler les échecs, prouvant une fois de plus qu’il est démissionnaire sur tous les plans. Alors qu’il avait décrété un confinement partiel – du 21 août jusqu’au 7 septembre – pour tenter d’endiguer une épidémie qui se propage à pas de géant au Liban avec plus de 500, voire 600 nouvelles contaminations au quotidien depuis plusieurs semaines, le voilà hier qui revient sur sa décision, face à la pression exercée sur lui par les représentants de plusieurs secteurs économiques. Une circulaire a ainsi été publiée par le ministère de l’Intérieur annonçant la levée du confinement dans pratiquement l’ensemble des secteurs économiques qui sont appelés à respecter un plan de prévention et de précaution sur une période de trois semaines.

Les revendications de ces secteurs sont justifiées, alors que la crise économique et financière continue de peser lourd sur le pays. Si ce retour sur cette décision prouve une chose, c’est que le gouvernement est incapable de gérer la pandémie, et les décisions qu’il prend ne sont pas à la hauteur de cette crise sanitaire… ni de n’importe quelle autre crise d’ailleurs.

Le confinement généralisé reste sûrement le moyen le plus viable d’endiguer la pandémie… à condition toutefois de l’appliquer manu militari sur l’ensemble du pays et de compenser financièrement les secteurs économiques. Ce qui n’a jamais été le cas.

Les trois premiers mois, de février jusqu’à avril, la gestion du Covid-19 était quasi exemplaire, des failles au niveau du confinement, alors imposé, ayant été observées dans de nombreuses régions, notamment à Tripoli et dans la banlieue sud de Beyrouth. Quant aux décisions prises pour endiguer la propagation du virus, elles tardent à être appliquées, notamment pour ce qui est du recours aux centres d’isolement pour les cas positifs asymptomatiques.

Le déconfinement progressif, entamé fin avril, n’a fait que mettre en exergue encore plus l’incurie dont fait preuve le gouvernement. Alors que les rassemblements publics sous toutes leurs formes étaient interdits, ceux-ci battent leur plein en l’absence de tout contrôle.

Mais l’exécutif n’est pas le seul à être pointé du doigt. La population porte sa part de responsabilité. Ne faisant pas confiance au gouvernement, elle se laisse aller, refusant d’assumer son rôle dans la lutte contre la pandémie. À ce jour, le seul « vaccin » ayant prouvé son efficacité contre le Covid-19 reste à la fois le port du masque, le respect de la distanciation et le lavage des mains. Des mesures simples, mais que la majorité rechigne à appliquer. Et ce parce que pour certains, le Covid-19 est un « complot » destiné à les pousser à abandonner la rue, ou un « mensonge » parce que « personne parmi leurs proches n’a été atteint ». Pour d’autres, les chiffres publiés par le ministère de la Santé sont exagérés. Malheureusement, ils ne commenceront à y croire que lorsque la mortalité des suites du Covid-19 augmentera et touchera leur cercle intime.

Entre-temps, la pandémie continue de progresser rapidement, fauchant sur son passage des dizaines de vies. Hier, un nouveau record a été enregistré au compteur du Covid-19, le plus élevé depuis la déclaration de la pandémie au Liban le 21 février, avec 689 contaminations, dont neuf parmi les personnes rentrées au Liban. Sept décès sont également à déplorer. Ce qui porte à 14 935 le nombre cumulé de cas, dont 146 décès et 4 133 guérisons. Deux cent quatre-vingt-deux personnes sont encore hospitalisées, dont 83 en soins intensifs.

« Désormais, il est très difficile de contenir l’épidémie, commente pour L’Orient-Le Jour le Dr Walid Ammar, président du comité national de lutte contre les maladies infectieuses. Les cas dépassent nos capacités, vu le nombre limité de lits disponibles. La responsabilité doit être assurée au niveau individuel. »

Le gouvernement ne cesse d’accumuler les échecs, prouvant une fois de plus qu’il est démissionnaire sur tous les plans. Alors qu’il avait décrété un confinement partiel – du 21 août jusqu’au 7 septembre – pour tenter d’endiguer une épidémie qui se propage à pas de géant au Liban avec plus de 500, voire 600 nouvelles contaminations au quotidien depuis plusieurs semaines, le...

commentaires (5)

laa tindahi, ma fi hadan!

Otayek Antoine

19 h 09, le 28 août 2020

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • laa tindahi, ma fi hadan!

    Otayek Antoine

    19 h 09, le 28 août 2020

  • responsabilité individuelle ,conscience individuelle , c'est bien par la que commence un pays! J.P

    Petmezakis Jacqueline

    14 h 14, le 28 août 2020

  • Le ministre de la sante a peut etre fait des gaffes, celles ci similaires a celles faites a travers le monde entier. Cessons de l'accuser d'avoir echoue dans sa mission/ son job. Encore une fois regardons ce qui se passe partout ailleurs dans les pays dits developpes : Excatement ce qui nous arrive a nous.

    Gaby SIOUFI

    13 h 44, le 28 août 2020

  • Le gouvernement ne cesse d’accumuler les échecs. Est ce utile de le répéter, c’est une evidences depuis 30 ans. Oubliez tout ce qui s’appelle gouvernement ou similaire et ne comptez que sur la société civile. Notre défense face au COVID est entre nos mains: soit on adopte tous les gestes barrière soit on sera dévasté par cette maladie pernicieuse

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 48, le 28 août 2020

  • UN ARTICLE BIEN ECRIT ET TOUT EST BIEN DIT. SI LE CITOYEN NE RESPECTE PAS LES MESURES SANITAIRES MASQUE, GANTS, DISTANCIATION ET LAVAGE DES MAINS IL SE FAIT HARA KIRI ET MET EN DANGER AVANT TOUT SA FAMILLE ET TOUS SES PROCHES. QUAND AUX RESPONSABLES ILS SONT DES IRRESPONSABLES QUI NE SAVENT PAS PRENDRE DES MESURES ET LES IMPOSER LA OU EN EST LE PAYS FACE AU FLEAU.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 27, le 28 août 2020

Retour en haut