Douze décès et plus de 500 nouveaux cas de contamination

Le Liban a enregistré douze décès dus au nouveau coronavirus au cours des dernières 24 heures, un record depuis l'apparition de la pandémie dans le pays fin février. 532 nouveaux cas de contamination ont en outre été enregistrés, portant ainsi à 13.687 le nombre cumulé de cas depuis l'apparition de la pandémie dans le pays, et un total de 138 décès. Selon le rapport quotidien du ministère de la Santé, sur ces nouveaux cas, 525 ont été signalés localement, contre 7 parmi les personnes arrivant de l'étranger. À ce jour, 3.815 personnes se sont rétablies, sachant que 266 autres sont encore hospitalisées, dont 75 en soins intensifs.

Après les premiers mois durant lesquels la propagation de la pandémie avait été relativement maîtrisée, le nombre de cas enregistrés est sensiblement reparti à la hausse ces dernières semaines. "Lors de la première vague, nous avons réussi à faire la différence. En cette période de deuxième vague, nous devons nous rappeler que la bataille continue", a déclaré mardi le ministre démissionnaire de la Santé, Hamad Hassan, soulignant que "la société, consciente et cultivée, sera la soupape de sécurité dans cette période", tout en insistant sur le rôle des administrations et des services de sécurité dans le suivi sur le terrain.

Un nouveau confinement a été déclaré le 21 août et s'étendra jusqu'au 7 septembre. Il a pour objectif de lutter contre la propagation du Covid-19, alors que les autorités sanitaires semblent avoir perdu le contrôle de la situation, notamment depuis les explosions du 4 août à Beyrouth. Le bouclage du pays ne concerne pas les quartiers sinistrés. Il est assorti d'un couvre-feu quotidien de 18h à 6h. Les rassemblements et les événements sociaux seront également interdits. L'aéroport international de Beyrouth reste de son côté ouvert.

Ce reconfinement prévoit entre autres la fermeture des sociétés privées et commerciales, les magasins, les centres commerciaux et les marchés populaires, les restaurants, les cafés et les boîtes de nuit, les corniches maritimes, les centres touristiques, les terrains et les clubs de sport, les piscines, les parcs d'attraction et les salles de jeu électroniques. 

Mais ces derniers jours, plusieurs voix se sont élevées contre ces fermetures. Plus tôt dans la journée, le président du syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries au Liban, Tony Rami, avait annoncé que ces établissements rouvriront leurs portes dès mercredi. De son côté, le Dr Firas Abiad, directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, qui est en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, s'est également insurgé dans la matinée contre cette fermeture du pays, regrettant que les Libanais aient à "choisir entre la faim et la maladie".