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Nos Lecteurs ont la Parole

Le Liban est gouverné par des sociopathes

Sociopathe masculin et féminin identiques

1. (Psychologie) Personne souffrant d’un trouble de la personnalité, trouble souvent caractérisé par une tendance générale à l’indifférence vis-à-vis des normes sociales et aux codes culturels ainsi qu’aux émotions et aux droits des autres, et par un comportement impulsif, mais pas forcément violent.

2. (Par extension), (Péjoratif) Personne perçue, sans diagnostic, comme dangereusement dénuée de sentiments et de remords.Wiktionnaire

L’absence totale d’empathie des dirigeants libanais envers les souffrances de leurs concitoyens, leur indifférence face à leurs responsabilités, leur attitude criminelle, leurs actions (ou manque d’action) hors-normes, leurs mensonges et leur manque total de respect pour les valeurs humaines, sont caractéristiques des sociopathes. Seule la compréhension de cette pathologie peut nous permettre d’expliquer l’inexplicable !

Dans ces cas-là, il est inutile de faire appel à la raison, à l’humanité, car rien n’y fera. Ils sont incapables d’en comprendre le sens. Ils s’accrocheront au pouvoir sans avoir le moindre remords, ni même la sensation d’avoir agi de façon erronée. Seul le « Moi » compte pour eux : ce qui est bon pour moi est bon pour le pays et, a contrario, ce qui est mauvais pour moi est mauvais pour le pays. Inutile de citer des noms, ils occupent les plus hautes sphères du pouvoir et sont présents de tous les côtés.

Alors que faire pour échapper à leur emprise ? Ce n’est pas facile. Le peuple allemand, pourtant le plus évolué culturellement et scientifiquement au début du XXe siècle, n’a pas échappé à l’engouement de l’un des plus grands sociopathes de l’histoire, ce qui l’a poussé à l’extrême violence et à l’autodestruction. Alors que dire d’un pays dans lequel résident, non pas un seul, mais dix-huit peuples ?

Quand, dans les rues du Liban, on entend l’appel à la culpabilisation de tous les responsables avec le slogan « tous, c’est-à-dire tous », je ne peux m’empêcher de penser que beaucoup manquent à l’appel. Certes, on se réfère aux politiciens qui, par consensus, ont spolié l’argent du peuple, et aux banquiers qui, voyant pourtant la crise venir, n’ont pas agi. Il y a aussi, bien sûr, les fonctionnaires et les juges qui ont manqué à leurs responsabilités qui sont évoqués. Mais n’oublions pas les militaires qui se sont octroyé des privilèges énormes et qui ont politisé leur institution, les religieux qui, jaloux de leurs privilèges, perpétuent les barrières fictives entre les Libanais, les électeurs qui ont reconduit ces leaders, ou ceux qui se sont abstenus de voter, et tous les déposants, grands et petits, qui, bien contents de recevoir des intérêts exorbitants, ne se sont pas rendu compte qu’ils participaient à creuser la tombe du système bancaire.

Inutile d’enfoncer nos têtes dans le sable comme les autruches. Regardons-nous bien dans le miroir : nous sommes tous responsables de la crise à des degrés variés. Sans bien comprendre les causes profondes de nos malheurs, il nous sera impossible d’y remédier. Nous souffrons de plusieurs atavismes dont nous avons du mal à nous dégager : le clientélisme, le confessionnalisme, les rancœurs du passé, l’individualisme à outrance, l’infraction aux lois, le rejet de normes de conduite civique qui ont pourtant permis aux pays développés de gérer, tant bien que mal, les problèmes économiques et de diminuer et de condamner la corruption et l’abus de pouvoir. Le plus dur dans une révolution est de se changer soi-même.

Le gouvernement a démissionné, et il est question d’élections anticipées. Que va-t-il se passer ? La loi électorale actuelle est conçue par les dirigeants libanais pour maintenir le statu quo. Le piège est le système de listes électorales, car il force des regroupements hors nature autour de leaders politiques subventionnés par l’étranger. Il faut, le plus rapidement possible, passer au système de circonscriptions uninominales à deux tours. Avec tout l’argent venant de l’étranger, de la corruption et des services rendus à travers l’argent public, les dirigeants peuvent facilement organiser des listes fortes. Quant à l’opposition, ou plutôt les oppositions, l’individualisme et l’ego du Libanais se croyant plus méritant que son prochain feront en sorte que l’élaboration de listes sera dure à réaliser. Elle provoquera, comme par le passé, des disputes et des désenchantements qui attiseront les ruptures. Cette stratégie du pouvoir poussera beaucoup d’insatisfaits à ne pas voter, et la pauvreté dans laquelle le peuple se trouve finira par faciliter l’achat des votes.

Le seul espoir – et j’insiste sur le mot « seul » – est de laisser de côté les susceptibilités, les disputes du passé, les ego, de s’organiser à travers un front unique ayant un programme bien structuré et de mettre à la disposition de cette entreprise tous nos efforts et nos moyens. Ensuite, que chacun se charge de convaincre son entourage de la nécessité de voter contre le pouvoir. Finalement, il est temps de voter pour de nouvelles têtes, quelles que soient les loyautés passées. Seulement ainsi obtiendrons-nous un Parlement et un ministère crédibles aux yeux de nos concitoyens et celle de la communauté internationale, et pourrons-nous enfin commencer à construire un pays où il fait bon vivre, sans avoir à craindre à tout moment une nouvelle explosion ou une guerre nouvelle.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Sociopathe masculin et féminin identiques1. (Psychologie) Personne souffrant d’un trouble de la personnalité, trouble souvent caractérisé par une tendance générale à l’indifférence vis-à-vis des normes sociales et aux codes culturels ainsi qu’aux émotions et aux droits des autres, et par un comportement impulsif, mais pas forcément violent.2. (Par extension), (Péjoratif)...

commentaires (1)

Cher mr Edde J ai bien l impression qu avec ce dernier épisode cataclysmique , nous revenions au plan de Henry Kissinger a savoir expatrier les chrétiens du liban pour faire place au palestiniens , syriens et autres hordes barbares. Bachir Gemayel aurait retardé l échéance de 50 ans Plus de 500, 000 chrétiens ont appliqué à l immigration L exode sera massif et dépassera celui de 1900 et 1990 Les noms des libanais les plus capables figurent sur des applications dans les ambassades du Canada de l Australie des usa la france , laBelgique... 45 ans qu on pleure , On se relève on battit et onenterre nos morts . La paix soudaine entre arabes et israéliens est un autre élément supportant ma théorie . Basta

Robert Moumdjian

18 h 29, le 16 août 2020

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Commentaires (1)

  • Cher mr Edde J ai bien l impression qu avec ce dernier épisode cataclysmique , nous revenions au plan de Henry Kissinger a savoir expatrier les chrétiens du liban pour faire place au palestiniens , syriens et autres hordes barbares. Bachir Gemayel aurait retardé l échéance de 50 ans Plus de 500, 000 chrétiens ont appliqué à l immigration L exode sera massif et dépassera celui de 1900 et 1990 Les noms des libanais les plus capables figurent sur des applications dans les ambassades du Canada de l Australie des usa la france , laBelgique... 45 ans qu on pleure , On se relève on battit et onenterre nos morts . La paix soudaine entre arabes et israéliens est un autre élément supportant ma théorie . Basta

    Robert Moumdjian

    18 h 29, le 16 août 2020

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