La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB) a annoncé qu’elle allait remplacer gratuitement les vitres cassées de tous les commerces, magasins, restaurants, bars, etc., y compris de celles des enseignes qui ne sont pas enregistrées dans le registre de la CCIAB. Une initiative prise suite à la double explosion au port de Beyrouth mardi dernier qui a soufflé une partie de la capitale, tuant 171 personnes, selon un dernier bilan provisoire, en blessant 6 000 et provoquant des dégâts matériels colossaux.
La CCIA entend privilégier les petites échoppes « qui n’ont pas les moyens d’entreprendre les réparations nécessaires », étant déjà impactées par la crise économique et financière qui sévit dans le pays depuis près d’un an, doublée par la dépréciation de la livre – dont le taux de change dollar/livre a atteint hier 7 600 livres à l’achat et 7 500 livres à la vente selon l’application Sarraf Lebanon.
Ainsi, les grandes entreprises, bien qu’elles puissent envoyer une demande qui se trouve sur le site de la CCIAB, ne seront pas prioritaires. Selon Adnane Rammal, membre de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB), sans aide à la reconstruction, entre « 30 % et 50 % » des commerces de la capitale risquent ne pas rouvrir leurs portes pour raisons économiques ainsi qu’à cause de « l’instabilité politique » – le gouvernement a démissionné lundi soir – qui n’incite pas à la consommation.
Les fonds de la CCIB proviennent en grande partie des cotisations payées par les commerces qui souhaitent être inscrits dans son registre, et ce pour plusieurs raisons : reconnaissance de la société dans le but d’exporter ou de négocier lors des appels d’offre lancés par l’État libanais ou encore pour inscrire des véhicules au nom de l’entreprise. Ainsi, certains commerces, comme les épiceries ou « dekkenés », s’y réinscrivent rarement.
commentaires (3)
En plus, l'avantage est la capacité de négociations des prix pour de grandes quantités. Bravo.
Shou fi
19 h 50, le 12 août 2020