Le nouveau ministre libanais des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, a affirmé mardi lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Nassif Hitti, qui a démissionné lundi, que la situation du Liban "difficile et inédite" ne doit pas empêcher le pays de "trouver des solutions durables aux nombreuses crises qui se sont accumulées", insistant sur l'importance de coopérer avec la communauté internationale.
Le Liban connaît sa pire crise économique depuis des décennies, marquée par une dépréciation monétaire inédite, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques, qui alimentent depuis plusieurs mois la grogne sociale. Les autorités ont promis des réformes et initié mi-mai des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) mais le processus reste au point mort, tandis que la communauté internationale se montre sceptique concernant la possibilité d'un changement. Près de la moitié des habitants vivent dans la pauvreté et 35% de la population active est au chômage, selon des statistiques officielles.
"Je prends ces fonctions dans un contexte difficile et inédit, mais cela ne doit pas nous empêcher de surmonter cette épreuve, à œuvrer pour améliorer la situation et à trouver des solutions durables aux nombreuses crises qui se sont accumulées", a déclaré M. Wehbé lors d'une allocution au Palais Bustros aux côtés de M. Hitti."Nous allons travailler à mettre en oeuvre les recommandations de la conférence CEDRE, et à renforcer la communication avec la communauté internationale, notamment avec les pays arabes et francophones", a assuré celui qui fut ces trois dernières années le conseiller diplomatique du chef de l'Etat.
Réfugiés syriens
Remerciant le président Michel Aoun et le Premier ministre Hassane Diab qui lui ont accordé leur confiance, M. Wehbé a insisté sur l'importance de la "coopération avec la communauté internationale", notamment sur le dossier du retour "sûr et digne" des réfugiés syriens dans leur pays, exprimant son intention de mettre en œuvre la feuille de route du gouvernement sur ce sujet et de respecter la Constitution sur le refus de l'implantation et assurer le retour des Palestiniens. Le Liban accueille près de 1,5 million de réfugiés syriens, dont moins d'un million inscrits auprès des organisations onusiennes, et quelque 174.000 réfugiés palestiniens.
"Je défendrai le Liban dans les instances internationales, ses bonnes relations avec la Force intérimaire des Nations unies (Finul), la mise en application de la résolution 1701 Je condamnerai les violations israéliennes de la souveraineté du Liban et j'oeuvrerai en faveur du tracé des frontières", a-t-il poursuivi.
Le 27 juillet dernier, après des mois de calme relatif, Israël a dit avoir déjoué une attaque "terroriste" et ouvert le feu sur des hommes armés ayant franchi la "Ligne bleue" séparant le Liban et Israël, avant qu'ils ne repartent côté libanais. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a attribué l'infiltration au Hezbollah qui a nié toute implication dans cette accrochage. Le Conseil de sécurité devrait se prononcer le 31 août prochain au sujet du renouvellement de la Force internationale.
De son côté, Nassif Hitti a salué "le retour à la maison d'un vieil ami", lui souhaitant "tout le succès possible en ces temps difficiles et cruciaux pour l'histoire du Liban". Nassif Hitti avait présenté lundi matin au Grand Sérail sa démission, affirmant ne plus pouvoir accomplir ses responsabilités dans les circonstances actuelles, déplorant que le Liban "se transforme en un Etat failli".
Comment il a pu accepté ce poste alors qu’il a déjà servi ces deux bons à rien et qu’ils sont insultés à longueur des secondes qui s’écoulent s’il n’eatit pas leur égal et que même c’est lui qui les encourage pour hériter de ce poste. LeS lèche-bottes continuent mais pour longtemps. On panse nos plaies et on est a vous.
19 h 13, le 05 août 2020