Dans une rhétorique devenue désormais familière au sein du pouvoir, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a déclaré hier que le Liban est frappé de « siège financier » imposé par les puissances internationales. Dans une interview à l’agence de presse Reuters, il a affirmé que sa priorité est d’éviter les conflits causés par la crise économique.
« Ce à quoi nous sommes soumis, c’est à un siège économique, financier et politique. Cela n’excuse pas l’État et les Libanais de leurs erreurs, en particulier la corruption », a-t-il ajouté. Il a estimé que de « grandes puissances » empêchent l’accès du Liban aux aides financières internationales et que le pays n’a pas « la capacité » de leur faire face. Le chef du CPL a toutefois souligné que « lorsqu’il y aura une volonté d’aider » le pays du Cèdre, les aides arriveront d’elles-mêmes rapidement. « La priorité absolue est de savoir comment garder le Liban loin de l’anarchie et des conflits. Les Libanais doivent également être protégés de l’extrême pauvreté », a-t-il encore dit.
M. Bassil a ajouté qu’il soutenait les négociations du Liban avec le Fonds monétaire international (FMI), exprimant l’espoir que cela ferait pression sur l’État pour qu’il entreprenne des réformes. Le gendre du président de la République Michel Aoun a souligné cependant que toute aide étrangère ne pourrait se faire au prix de la souveraineté.
L’ex-ministre des Affaires étrangères a par ailleurs appelé le gouvernement, dont aucun membre selon lui ne relève de sa formation politique (même s’il est considéré comme l’un des principaux « parrains » de ce cabinet), à accélérer la mise en œuvre des réformes. « Nous ne pouvons plus accepter le manque de productivité de l’exécutif », a-t-il dit. Et de souligner que si l’équipe de Hassane Diab ne s’active pas davantage, elle ne pourrait pas rester en place.
M. Bassil a en outre reconnu qu’une menace plane sur la paix au Liban, mais que « la solution réside dans l’unité nationale et le dialogue ». Le chef du CPL a aussi mis en garde contre un « jeu international » qui pourrait avoir lieu pour affaiblir le Liban ou « un parti au Liban tel que le Hezbollah ». « La Syrie doit être une leçon pour tous. Ce serait une honte de ramener le Liban sur le chemin de la destruction », a-t-il conclu.
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Mais le Liban Fort muni du Prestige de son État saura faire face à ce complot ourdi par la majorité des pays de l’ONU notamment contre le CPL
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10 h 59, le 09 juillet 2020