Visas pour la France et l’espace Schengen : ce qu’il faut savoir sur les nouvelles modalités

Après une interruption de plus de trois mois, pour cause de confinement lié au coronavirus, le consulat général de France au Liban reçoit de nouveau les demandes de visa, depuis le 22 juin, pour motifs d’études, familiaux et professionnels. Il accorde toutefois « la priorité au dépôt des dossiers étudiants au cours des premiers jours d’ouverture, compte tenu du grand nombre d’étudiants concernés habituellement par des études en France ». Et ce d’autant qu’en cette période de reprise post-confinement, qui impose « des contraintes de distanciation physique dans les lieux accueillant du public », les opérations de collecte des demandes de visa n’ont repris qu’avec « un nombre limité de personnes ». Après publication de deux communiqués par le consulat et l’ambassade de France sur les visas de long séjour pour études et les restrictions d’accès à la France métropolitaine et aux collectivités d’outre-mer, L’Orient-Le Jour fait le point sur la question avec le consulat général de France.

Des conditions inchangées
Les étudiants libanais peuvent donc, depuis le 22 juin, « déposer leurs demandes de visa de long séjour pour études auprès du prestataire TLScontact ». Au préalable, et conformément à la procédure habituelle, ils doivent effectuer la demande en ligne sur France visas, comme d’ailleurs tous les demandeurs de visa, et quel que soit le type de visa sollicité. Ils doivent avoir aussi entrepris « les démarches nécessaires auprès de l’Institut français pour la création et la validation de leur dossier étudiant ». Les conditions d’obtention des visas étudiants demeurent donc inchangées, malgré la pénurie de devises étrangères et les restrictions bancaires qui rendent difficile pour les Libanais le financement des études à l’étranger. « La réglementation n’a pas changé et les procédures restent les mêmes », assure le consulat général de France. Les étudiants peuvent donc déposer leur demande de visa « dans les mêmes conditions que les années passées ». Mais « dans le contexte actuel au Liban, il est recommandé aux étudiants de veiller à la fiabilité de leurs moyens de financement, afin de ne pas se retrouver en difficulté en France », précise toutefois le consulat général.

Comme tous les consulats de France dans le monde, le consulat général de Beyrouth est également « autorisé à reprendre la délivrance de visas familiaux et professionnels », tout en sachant que « les justificatifs à fournir pour une demande de visa restent les mêmes ». Sont aussi concernés par ces visas « les jeunes professionnels libanais récemment embauchés en France, qui peuvent d’ores et déjà déposer leur demande auprès de TLScontact ».

Toujours pas de visas touristiques
Seule restriction en cours, la délivrance de visas Schengen pour motif touristique. « Ce type de visa reste suspendu, à ce jour, dans l’attente notamment d’une coordination européenne sur la levée des restrictions d’entrée aux frontières de l’espace Schengen et aussi d’entrée en France », souligne le consulat. Alors que l’aéroport Rafic Hariri de Beyrouth, fermé aux vols commerciaux depuis le 18 mars, doit reprendre ses activités le 1er juillet prochain, l’ouverture de l’espace Schengen fait toujours « l’objet de discussions au niveau européen afin d’en déterminer la date et les modalités ». C’est dans ce cadre que « les détenteurs de visas de circulation pourront utiliser leurs visas dès la levée des restrictions en vigueur aux frontières Schengen », car « ces visas restent valides », affirme le consulat général à Beyrouth. Rappelons que les visas de circulation d’une durée d’un à quatre ans permettent aux voyageurs fréquents ou justifiant de liens de famille avec des ressortissants français, de se rendre fréquemment en France et dans l’espace Schengen à la condition d’y séjourner pour une durée ne dépassant pas 90 jours d’affilée.

Il n’en reste pas moins que pour l’instant, « seuls sont autorisés à entrer en France, depuis le Liban, les Français et leurs conjoints, quel que soit leur lieu habituel de résidence, les citoyens européens qui résident en France ou qui transitent par la France pour rejoindre leur pays de résidence, ainsi que les étrangers titulaires d’un titre de séjour en France en cours de validité ». Et dans le cadre de la protection contre le coronavirus, « ces personnes entrant en France peuvent, sur une base volontaire, observer une quatorzaine à domicile ».

Pour plus de renseignements, les personnes sont invitées à consulter le site du ministère français de l’Intérieur