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Société - Liban

Arriérés de salaires : l'hôpital Rafic Hariri "arrêtera progressivement de recevoir des malades"

"Nous sommes en guerre contre le coronavirus mais nous ne pouvons même pas jouir de nos droits les plus élémentaires", déplore un porte-parole des employés. 

Arriérés de salaires : l'hôpital Rafic Hariri

Des soignants de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth. Photo d'archives Nabil Ismaïl

Les employés et contractuels de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth ont annoncé mercredi qu'ils allaient progressivement arrêter de recevoir des patients dans l'établissement, tant que leurs revendications n'étaient pas écoutées par l'Etat, notamment le paiement de leurs arriérés de salaires et l'application de la grille des salaires pour les employés de la fonction publique.

"Nous ne nous tairons plus", a déclaré lors d'un sit-in devant l'hôpital Bassam al-Akoum, un porte-parole du comité des employés et contractuels de l'hôpital. "Nous n'abandonnerons pas nos droits", a souligné ce porte-parole, lisant un communiqué du comité. Et de critiquer la façon dont l'hôpital traite ses employés, qualifiée d'"inacceptable". Il a dans ce cadre annoncé que le personnel de l'hôpital "commencera progressivement à ne plus recevoir de patients, jusqu'à parvenir à un arrêt total du travail", comme mesure de protestation. "Nous sommes en guerre contre le coronavirus mais nous ne pouvons même pas jouir de nos droits les plus élémentaires", a-t-il regretté. "L'hôpital Rafic Hariri de Beyrouth est au bord de l'effondrement", a-t-il lancé. 

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L'entrée progressive en grève du personnel de l'établissement hospitalier avait été annoncée depuis vendredi. Mardi, le syndicat des employés des hôpitaux publics avait déjà réclamé le versement des salaires par le ministère des Finances, soulignant que "plus de 80% des employés des établissements hospitaliers publics vivent sans salaire depuis plus d'un mois, malgré le fait qu'ils sont en première ligne contre la pandémie". 

Les hôpitaux publics et privés sont en crise depuis des années, au moment où les finances de l’État libanais sont à sec et que le pays connaît sa pire crise économique depuis trente ans. Cette situation s'est davantage compliquée avec les conséquences de la pandémie du coronavirus.

Les employés et contractuels de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth ont annoncé mercredi qu'ils allaient progressivement arrêter de recevoir des patients dans l'établissement, tant que leurs revendications n'étaient pas écoutées par l'Etat, notamment le paiement de leurs arriérés de salaires et l'application de la grille des salaires pour les employés de la fonction...

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