
Samia Massoud, des recettes héritées de sa mère.
« Le secteur de la restauration a connu depuis le 17 octobre 2019 et tout au long du confinement la crise la plus virulente de son existence. Malgré ses multiples inconvénients, cette crise a eu des avantages à ne pas négliger. Elle nous a permis de mettre au point certaines nouvelles recettes, de parfaire l’entraînement de nos équipes en vue d’assurer un service personnalisé à notre clientèle fidèle et très exigeante, de développer notre service à domicile et de travailler avec des ingrédients libanais de grande qualité que nous sommes allés chercher dans nos villages, pour ainsi mettre en valeur les produits du terroir et contribuer à une croissance régionale équilibrée.
Durant le confinement, nous nous sommes concentrés sur le service delivery et le catering. Nous n’avons pas voulu fermer nos portes pour être toujours au service de nos clients tout en respectant scrupuleusement les mesures d’hygiène et de précaution nécessaires.
Depuis la date officielle de réouverture des restaurants, Mom & I sert à nouveau les repas de midi, comme toujours.
C’est grâce à nos clients que certaines institutions au Liban comme la nôtre ont pu se maintenir durant ces mois d’arrêt ou de ralentissement et pouvoir assurer un service de qualité dès que le déconfinement a eu lieu. Ils nous ont aussi aidé par leur encouragement à maintenir les salaires de nos employés intacts, ce qui leur a permis de subvenir aux besoins de leur famille.
En bref, ce confinement et cette crise économique, malgré les difficultés monstres, nous ont appris à trouver les moyens de survivre et de garder la tête hors de l’eau.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’État est appelé à réagir pour protéger le secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui emploie plus de 150 000 personnes et qui a largement contribué à ce que le Liban figure sur la carte mondiale comme destination incontournable pour le bien vivre et le bien manger.
L’État doit intervenir pour supprimer les taxes ou, au moins, les échelonner, afin d’aider ce secteur à reprendre en force et continuer à attirer les touristes du monde entier.
J’ai choisi cette recette que j’ai héritée de ma mère, comme tous les plats que je propose à Mom & I, parce que c’est notre plat phare. »
La kebbé arnabiyé servie chez Mom & I. Photos DR
KEBBÉ ARNABIEH
Pour 4 personnes
Ingrédients
16 pièces de kebbé non farcies
½ kilo de jarret de veau
2 verres de tahiné
Un demi-verre de pois chiches
Un demi-verre d’oranges amères (bousfeir)
Un demi-verre de jus d’orange pressée
Un demi-verre de citron
Un demi-verre de Kumquat
Quelques feuilles de laurier
Cannelle moulue
Sel, poivre blanc, poivre noir et 7 épices.
Préparation
Faites sauter les oignons dans l’huile d’olive puis réservez.
Faites sauter les kebbés dans l’huile puis réservez.
Dans une marmite remplie d’eau, faites cuire la viande et les pois chiches avec les feuilles de laurier, rajoutez la cannelle moulue, le poivre blanc, le poivre noir et les 7 épices jusqu’à ce que la viande soit tendre. Ajoutez le bouillon aux oignons sans la viande et les pois chiches.
Dans un bol, mélangez la tahini avec de l’eau, remuez doucement, puis ajoutez le bousfeir, le jus d’orange, le jus de citron, le kumquat, le sel, le poivre blanc, le poivre noir et les épices puis rajoutez le tout au bouillon en remuant de temps à autre.
Quand la sauce devient un peu épaisse, ajoutez la viande, les pois chiches et la kebbé, laissez bouillir à peu près 10 à 15 minutes. Servez avec du riz aux vermicelles.
commentaires (3)
Une hypothese c'est que 'bousfeir' c'est un nom propre de la famille 'sfeir'. C'est peut-etre 'bou=abou' et 'sfeir' comme nom de famille un peu comme 'Granny Smith' c'est aussi une variete de pomme.
Stes David
14 h 01, le 17 juin 2020