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Économie - Crise

Les agents du tourisme exposent leurs difficultés à Diab

Les agents du tourisme exposent leurs difficultés à Diab

Une rue du vieux souk de Jbeil. Le tourisme a été particulièrement touché par la crise économique et le confinement. Photo P.H.B.

Les représentants des principales agences touristiques du pays ont exposé hier les difficultés de leur situation au cours d’une réunion avec le Premier ministre Hassane Diab au Grand Sérail.

Également présent aux côtés du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, ou encore du président du Conseil économique et social (CES) Charles Arbid, le ministre des Affaires sociales et du Tourisme Ramzi Moucharrafiyé a jugé que le secteur était dans un état de « faiblesse » tel que la mise en place d’exonérations fiscales et le report d’échéances de dettes ne seraient pas suffisants pour lui permettre de se redresser. Ces mesures ont été réclamées à plusieurs reprises ces derniers mois par certains professionnels du secteur, dont l’activité a été quasiment réduite à néant par la crise économique que traverse le pays et la fermeture des frontières dans le cadre des mesures de confinement décrétées pour lutter contre le Covid-19.

Les participants à la réunion ont fourni les chiffres suivants : 80 % des restaurants du pays ne sont pas en capacité d’ouvrir leur portes notamment en raison de leurs difficultés financières ou encore de la dépréciation de la livre sur le marché (voir par ailleurs) ; 25 % des sociétés de location de voiture « ont fermé leurs portes, ce secteur dépendant à 76 % des touristes et des expatriés ; 80 % des centres balnéaires en bord de mer n’ont pas pu payer leurs frais d’entretien, tandis que les restrictions bancaires sur les transferts à l’étranger menacent plus que jamais l’avenir des agences de voyage du pays.

Charles Arbid a pour sa part indiqué qu’il allait soumettre d’ici à « une semaine » une liste détaillée des revendications du secteur, en dehors de la réouverture de l’Aéroport international de Beyrouth fermé jusqu’à fin juin, une mesure réclamée par les participants. Le syndicat des hôteliers demande par exemple que la Middle East Airlines (dont le président Mohammad el-Hout était également présent) fasse des promotions sur les billets d’avion à destination du Liban ou des offres combinant voyage et séjour en coordination avec les hôteliers. En mai, le ministre du Tourisme avait lui estimé lors d’un passage au CES que le tourisme avait besoin d’une « nouvelle vision » pour sortir de la crise en privilégiant notamment le tourisme interne.

Le gouverneur de la BDL a de son côté rappelé que le Parlement avait adopté une loi (n° 177 du 13 mai 2020) suspendant pour six mois les échéances des prêts et d’intérêts de prêts souscrits auprès des banques à partir du 1er avril 2020. Une source bancaire a confié à L’Orient-Le Jour ne pas encore avoir obtenu d’informations sur les modalités de mise en œuvre de ce dispositif. En avril, la BDL a en outre prolongé d’un mois la période d’application des prêts exceptionnels à 0 % et sans frais, aux sociétés qui se sont retrouvées dans l’incapacité de faire face à certains coûts à cause du confinement (circulaire n° 552, qui a remplacé la n° 547). Ce texte ne semble pas non plus avoir été mis en œuvre par les banques, à qui la BDL a abandonné la responsabilité de l’octroi et du recouvrement de ces prêts.

Les représentants des principales agences touristiques du pays ont exposé hier les difficultés de leur situation au cours d’une réunion avec le Premier ministre Hassane Diab au Grand Sérail. Également présent aux côtés du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, ou encore du président du Conseil économique et social (CES) Charles Arbid, le ministre des Affaires sociales et du...

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