Le leader du courant du Futur, l'ex-Premier ministre Saad Hariri, a violemment critiqué mardi le président Michel Aoun et le Courant patriotique libre fondé par le chef de l'Etat sur leur gestion de plusieurs dossiers, sur fond de conflits sur les prérogatives constitutionnelles de la présidence et du gouvernement.
"De la rétractation par rapport à la décision du Conseil des ministres concernant (la construction de la centrale électrique de) Selaata au renvoi des nominations judiciaires après la signature du chef du gouvernement, la campagne suspecte visant le secrétaire général du Conseil des ministres et la tentative de prendre le contrôle du Conseil de la fonction publique, les tergiversations prolongées sur les dossiers économiques et financiers, le fait de considérer les nominations comme la propriété exclusive d'un seul parti, à l'utilisation de la magistrature suprême comme un rempart pour défendre les désidératas du parti du sexennat... Tout ceci dessine la voie de politiques à l'aveugle placées sous le signe de la violation de la Constitution, de l'outrepassement des prérogatives et de la primauté d'intérêts partisans au détriment de l'intérêt national", a écrit M. Hariri sur Twitter.
"Le sexennat fort fait concurrence au président fort dans l'échec, la tergiversation, la malveillance, la violation de la Constitution, l'appel aux bas instincts et la famine chronique dans le but d'accaparer des nominations et des postes administratifs, financiers et économiques", conclut le leader du Futur.
À la faveur d’une entente politique préalablement conclue entre Michel Aoun et Hassane Diab, le Conseil des ministres a approuvé la construction d’une centrale électrique à Selaata dans le caza de Batroun, fief du chef du CPL Gebran Bassil, revenant sur une décision antérieure stipulant la seule mise en place des centrales de Zahrani (Liban-Sud) et de Deir Ammar (Akkar). Le courant du Futur a vu dans cette démarche une décision imposée au cabinet par le binôme Baabda-CPL, en dépit de l’opposition de l’écrasante majorité des composantes gouvernementales.
En attendant la nomination d'un nouveau directeur général de la Fonction publique, un poste-clé pour les autres nominations, le secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makkiyé, a été nommé temporairement, pour une durée de deux semaines, à sa tête, jeudi dernier.
Plus tôt dans la journée, le chef des Marada, Sleiman Frangié, a annoncé que les ministres relevant de sa formation politique ne participeront pas à la réunion du gouvernement prévue mercredi et qui doit être consacrée au dossier des nominations qui causent depuis plusieurs semaines des dissensions au sein de la majorité gouvernementale.
Confronté à la plus grave crise économique et financière que travers le Liban depuis 30 ans, le gouvernement Diab, entré en fonction il y a quatre mois, a élaboré un plan de redressement sur la base duquel il négocie avec le Fonds monétaire international (FMI) l'obtention d'une aide financière.
Avant lui, le cabinet dirigé par Saad Hariri avait démissionné sous la pression de la contestation populaire déclenchée le 17 octobre 2019. Saad Hariri avait conclu une entente politique avec le président Aoun qui avait pavé la voie à sa nomination à la tête du gouvernement sous le mandat du chef de l'Etat. Mais depuis sa démission, Saad Hariri entretient des relations houleuses avec le CPL et le président Aoun.
On leur carche à la figure...Ils répondent qu'il pleut. Ils avouent EFFRONTEMENT qu'ils ont des ministres de leur "camp" et nommés par eux ...Pour un gouvernement indépendant c'est une première. L'autre assis sur son trône, ne pouvant plus bouger ou sortir de son palais. Le gendre a disparu des radars: Sans doute a t il ENFIN compris que les libanais n'en veulent plus ? Quoique parfois, Il apparait et pond des anneries. Le barbus planqué ne réagit plus depuis un moment. L'encastré depuis plus de 30 ans ne parle que rarement. Bref, tout ce monde est bon pour un EPHAD sous haute surveillance cause covid. C'est cela le liban qu'ils nous réservent?
21 h 05, le 09 juin 2020