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Économie - Aide financière

Le Liban et le FMI enchaînent leurs réunions

« Des chiffres différents, présentés par le gouvernement et la Banque du Liban, concernant les pertes financières, peu de progrès concernant les nominations judiciaires et autres, et les blocages de la réforme du secteur de l’électricité ne font qu’affaiblir la position du Liban dans ses négociations avec le FMI », a regretté Jan Kubis hier. Shah Maraj/Archives AFP

Les négociateurs libanais désignés par l’exécutif ont tenu hier leur 7ème réunion avec les cadres du Fonds monétaire international (FMI) à qui le pays du Cèdre, qui traverse une crise économique et financière sans précédent, a récemment demandé une aide financière. Les discussions entre les deux parties sont critiques pour le Liban qui doit également négocier une restructuration de sa dette publique avec ses créanciers et mettre en œuvre un important plan de redressement du pays, dont tous les voyants sont au rouge.

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La réunion d’hier, à laquelle le ministre des Finances, Ghazi Wazni, et le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, étaient présents, était la seconde de suite consacrée à l’examen d’un projet de loi de « contrôle de capitaux ». Ce texte doit permettre au Parlement de légaliser les restrictions bancaires adoptées de façon informelle et illégale par les établissements du pays depuis plusieurs mois et qui ont été sommairement harmonisées par l’Association des banques du Liban en novembre dernier. Ces mesures ont notamment limité les retraits d’espèces, conversions et transferts à l’étranger. Une troisième réunion consacrée au dossier est prévue aujourd’hui.

Lacunes en matière de réformes

Si, cette fois encore, aucune précision concernant le contenu des débats n’a filtré, la journée d’hier a été marquée par plusieurs déclarations évoquant les négociations qui ont officiellement démarré le 13 mai ou la situation du pays. Le coordinateur spécial de l’ONU au Liban, Jan Kubis, a par exemple pointé du doigt sur Twitter les différentes lacunes, notamment en matière de cohérence des chiffres et au niveau des réformes, dans le plan de redressement préparé par le gouvernement. « Des chiffres différents, présentés par le gouvernement et la Banque du Liban, concernant les pertes financières, peu de progrès concernant les nominations judiciaires et autres, et les blocages de la réforme du secteur de l’électricité ne font qu’affaiblir la position du Liban dans ses négociations avec le FMI », a ainsi estimé le responsable.

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Le président de la commission parlementaire du Budget et des Finances, Ibrahim Kanaan (Courant patriotique libre), a, lui, fait état d’avancées « sérieuses » dans l’unification des différents chiffres officiels présentés par les autorités libanaises dans les rapports servant de base aux discussions avec le FMI. « Réunion importante de la commission en charge de la vérification des chiffres et des choix inclus dans le plan de redressement économique, et le début d’une coordination sérieuse entre les différentes parties concernées par le sauvetage du pays », a écrit le député sur son compte Twitter.

Enfin, le conseiller du Premier ministre Hassane Diab, Georges Chalhoub, a souligné le lien entre la crise de liquidités que traverse le pays et les 5,7 milliards de dollars sortis du secteur bancaire entre janvier et février, précisant que plus du tiers avait été retiré ou transféré, et que le reste avait servi à « solder des prêts ». Le chiffre de 5,7 milliards de dollars « sortis du secteur bancaire » avait déjà été évoqué par le Premier ministre vers fin avril dans un discours suivant une réunion du Conseil des ministres. Le chef du gouvernement avait alors fait éclater au grand jour l’ampleur des tensions qui opposent son cabinet à la Banque centrale.

Les négociateurs libanais désignés par l’exécutif ont tenu hier leur 7ème réunion avec les cadres du Fonds monétaire international (FMI) à qui le pays du Cèdre, qui traverse une crise économique et financière sans précédent, a récemment demandé une aide financière. Les discussions entre les deux parties sont critiques pour le Liban qui doit également négocier une...

commentaires (1)

DE LA RIGOLADE QUE LES AUTRES NE PRENNENT PAS POUR DUE. AVEC LE FMI VOUS DEVEZ VOUS PLIER A SES CONDITIONS ECONOMIQUES ET POLITIQUES... SINON PEINE PERDUE.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 01, le 28 mai 2020

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Commentaires (1)

  • DE LA RIGOLADE QUE LES AUTRES NE PRENNENT PAS POUR DUE. AVEC LE FMI VOUS DEVEZ VOUS PLIER A SES CONDITIONS ECONOMIQUES ET POLITIQUES... SINON PEINE PERDUE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 01, le 28 mai 2020

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