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Économie - Aide financière

Les discussions avec le Liban sont « constructives », estime le FMI

Le porte-parole du Fonds monétaire international, Gerry Rice. Archives AFP

Le porte-parole du Fonds monétaire international, Gerry Rice, a indiqué hier dans un point presse général relayé sur son compte Twitter que les discussions entamées la semaine dernière entre les responsables de l’organisation internationale et le Liban, qui lui a officiellement demandé une aide financière au début du mois, avaient été « constructives jusqu’ici ». « Les équipes du FMI essayent de comprendre au mieux les objectifs des autorités. Nous considérons que le plan (de redressement) du gouvernement constitue un bon point de départ, qui diagnostique les nombreux problèmes économiques auxquels le pays fait face et propose un ensemble complet de politiques pour y remédier. Les discussions se poursuivent (en visioconférence, Covid-19 oblige) », a affirmé Gerry Rice.

Le ministère des Finances a quant à lui indiqué dans un communiqué que les négociateurs désignés par l’exécutif s’étaient réunis une nouvelle fois hier avec les responsables du FMI. Ce dernier a également confirmé que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, qui avait été absent lors d’un des rendez-vous programmés la semaine dernière, était bien présent aux côtés d’une équipe de membres de la commission de contrôle des banques et que l’ambiance des discussions était « positive », sans davantage de précisions.

Le Liban, qui a fait défaut en mars sur sa dette publique en devises, compte sur l’aide du FMI pour lancer le processus de redressement du pays, pour lequel il a préparé une stratégie qui en définit les grands axes. Ce plan, dont certains volets sont incomplets, est toutefois critiqué par la majorité des banques du pays, qui ont publié mercredi leurs propositions alternatives. Ces dernières restent néanmoins tout aussi lacunaires sur certains points et rien n’indique pour l’instant qu’elles seront prises en compte. Un troisième plan a été élaboré par deux experts, l’ex-secrétaire général du Haut Conseil pour la privatisation, Ziad Hayek, et un ancien dirigeant de banque française, Gérard Charvet. Publié en avril, il a été actualisé cette semaine.

Le plan du gouvernement, qui consacre un important volet à la restructuration du secteur bancaire et de la Banque du Liban, a en outre été pointé du doigt par une partie du secteur privé, à l’image du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World) qui a publié hier un long communiqué revenant sur les dispositions qui posent selon lui problème. L’organisme juge par exemple irréaliste le volet consistant à fixer le taux de change pendant une certaine période avant de le laisser flotter, en indiquant que la Banque centrale avait jusqu’à présent été incapable de le faire (le taux livre/dollar du marché noir évoluant selon sa propre logique). Le rassemblement a également appelé à assouplir sans attendre les restrictions bancaires – illégales et informelles – mises en place par les banques ces derniers mois, en autorisant par exemple les titulaires de dépôts en dollars bloqués à retirer jusqu’à 20 % de leurs montants par an.

Enfin, la députée issue de la société civile Paula Yacoubian a jugé lors d’une conférence de presse au Parlement que « tout indique que le Liban ne recevra d’aide financière ni du FMI ni des donateurs de la conférence de Paris d’avril 2018 », sans plus de précisions.

Le porte-parole du Fonds monétaire international, Gerry Rice, a indiqué hier dans un point presse général relayé sur son compte Twitter que les discussions entamées la semaine dernière entre les responsables de l’organisation internationale et le Liban, qui lui a officiellement demandé une aide financière au début du mois, avaient été « constructives...

commentaires (2)

ce qui m inquiète c est la présence du gouverneur de le BDL à la discussion mais il discute au nom de qui ? les libanais ne veulent plus de lui

youssef barada

19 h 16, le 23 mai 2020

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Commentaires (2)

  • ce qui m inquiète c est la présence du gouverneur de le BDL à la discussion mais il discute au nom de qui ? les libanais ne veulent plus de lui

    youssef barada

    19 h 16, le 23 mai 2020

  • ""«.... tout indique que le Liban ne recevra d’aide financière ni du FMI ni des donateurs de la conférence de Paris d’avril 2018 », sans plus de précisions."" La députée est-elle mieux informée des tractations ? On peut la croire même sur parole. Si l’on ne prête qu’aux riches, on ne prête ni aux voleurs, ni aux insolvables… Toute la question est là : Comment notre pays remboursera ses dettes, pays sans rente, sans ressource, et c’est plutôt le passage économique à une dette ""aide"" comme on dit dans le jargon, pour payer les intérêts de la dette précédente................

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    11 h 30, le 22 mai 2020

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