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Politique - Partis

PSP-Futur : entre coordination et opposition

Saad Hariri reçoit Waël Bou Faour à la Maison du Centre.

Waël Bou Faour et Saad Hariri à la Maison du Centre. Photo tirée du compte Twitter de Saad Hariri

Le chef du courant du Futur Saad Hariri s’est entretenu hier avec Waël Bou Faour, député joumblattiste de Rachaya, à la Maison du Centre en présence de Ghattas Khoury, conseiller politique de l’ancien Premier ministre. S’agit-il d’une façon pour les deux partis de confirmer une fois de plus leur opposition à la ligne politique actuelle ? Aussi bien haririens que joumblattistes répondent par l’affirmative.

Il est vrai que les deux alliés traditionnels ont œuvré pour maintenir leurs rapports en dépit des secousses politiques qu’ils ont subies à plusieurs reprises. Et c’est justement à la faveur de cette logique que les milieux haririens, tout comme ceux de Moukhtara, inscrivent la rencontre d’hier dans le cadre des contacts « habituels et permanents » entre les deux formations. Une source du Futur se contente ainsi de confier à L’Orient-Le Jour que l’entretien Hariri-Bou Faour s’inscrit dans le cadre des contacts permanents entre les deux partis, soulignant que ce sont les prises de positions hebdomadaires de Saad Hariri qui définissent le positionnement du parti, excluant la formation d’un front d’opposition unifié, du moins pour le moment.

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Il reste que la visite de Waël Bou Faour à la Maison du Centre ne devrait aucunement être isolée de son contexte politique tendu. Elle est intervenue quelques semaines après un entretien entre le chef de l’État Michel Aoun et le leader du PSP Walid Joumblatt, à Baabda. Plus récemment Ghazi Aridi, ancien ministre joumblattiste, s’était rendu à Baabda lundi dernier pour un entretien avec le président Aoun. Le PSP oscille-t-il donc entre opposants et loyalistes ? Les milieux de Moukhtara répondent par la négative. « Nous sommes absolument convaincus de notre positionnement actuel », assure à L’OLJ Marwan Hamadé, député joumblattiste du Chouf. « D’autant que le plan (de redressement économique) du cabinet Diab est descendu en flammes au Parlement, avec ses chiffres contradictoires et non unifiés. Lors du débat en commissions, nous avons eu le sentiment que les ministres qui ont mis en place ce projet n’en sont pas convaincus et s’en lavent les mains », déplore M. Hamadé. Il reconnaît toutefois que l’opposition « s’est tellement élargie qu’elle est difficilement unifiable ». « Il s’agit d’un large éventail qui regroupe la majorité des partis, communautés et régions », dit-il.

« Il aurait pu nous épargner son bilan »

Le député joumblattiste du Chouf va encore plus loin. Ainsi, il ne manque pas de critiquer vigoureusement le discours du Premier ministre Hassane Diab, prononcé hier à l’occasion de l’expiration du délai de cent jours que le cabinet s’était fixé pour enregistrer des accomplissements à même de calmer les esprits et le mouvement de contestation. « Il aurait pu nous épargner un bilan futile dont les Libanais ressentent les conséquences au quotidien, notamment au niveau des dossiers épineux comme l’électricité, la corruption et la contrebande. » M. Hamadé tient à assurer que ce positionnement ne contredit aucunement la récente ouverture de Walid Joumblatt en direction de Baabda. « Nous avons fait ce choix pour des raisons de maintien de la paix dans la Montagne », et ce conformément à ce qu’un proche de Walid Joumblatt appelle « la politique d’ouverture à tous les protagonistes, dans la mesure où le dialogue devrait être la seule façon de résoudre les crises nationales ».Du côté de la Maison du Centre, on dénonce également le bilan dressé par M. Diab. Un proche de Saad Hariri se dit ainsi étonné de constater que le Premier ministre ne s’est pas attardé sur les lourds fardeaux actuels, tels que l’électricité et la dégringolade de la livre. « Son discours n’a aucune importance. Il s’agit peut-être d’une page qu’il voudrait probablement ajouter à son livre », dit-il avec ironie. Une allusion à l’ouvrage que M. Diab avait rédigé pour retracer ses accomplissements au ministère de l’Éducation qu’il avait dirigé entre 2011 et 2013.



Le chef du courant du Futur Saad Hariri s’est entretenu hier avec Waël Bou Faour, député joumblattiste de Rachaya, à la Maison du Centre en présence de Ghattas Khoury, conseiller politique de l’ancien Premier ministre. S’agit-il d’une façon pour les deux partis de confirmer une fois de plus leur opposition à la ligne politique actuelle ? Aussi bien haririens que joumblattistes...

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L,ABRUTISSEMENT ET L,HEBETUDE SONT DEUX MAUX JUMEAUX.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 23, le 22 mai 2020

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  • L,ABRUTISSEMENT ET L,HEBETUDE SONT DEUX MAUX JUMEAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 23, le 22 mai 2020

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