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Économie - Liban

Notre secteur est officiellement mort, déplore le syndicat des restaurateurs

"Il ne nous reste plus qu'à faire nos adieux à nos employés", regrette la filière dans un communiqué.

Un serveur portant un masque dans un restaurant vide de Beyrouth, le 11 mai 2020. REUTERS/Mohamed Azakir

Le syndicat libanais des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries a annoncé mardi, en des termes clairs et dramatiques, la mort prochaine du secteur, en l'absence d'une aide du gouvernement, dans un Liban frappé par la crise économique et l'épidémie de coronavirus.

"Nous l’annonçons en toute sincérité et clarté, sans équivoque ou retenue, ces circulaires mènent le secteur au tombeau", peut-on lire dans un communiqué, en référence aux mesures de prévention contre le coronavirus au Liban, qui contraignent cafés et restaurants à ouvrir à 50 % de leurs capacités et à fermer dès 19h. "Les faire-part ont été rédigés, les préparatifs sont en cours (pour la cérémonie funèbre), nous attendons juste le moment idoine ; nous nous déchargerons de notre fardeau de difficultés et de dettes", est-il ajouté, dans une claire allusion à l'enterrement du secteur.

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Le texte reproche aux autorités d'"ajourner sans cesse l'étude des demandes du secteur", alors qu'en mars, la majorité des organisations professionnelles au Liban, dont celles du tourisme (restaurateurs, voyagistes, hôteliers, etc.) ont appelé le gouvernement à prendre des mesures d’urgence pour soutenir leur filière. La Banque du Liban a, quant à elle, mis en place en mars un mécanisme d’octroi de crédits aux entreprises touchées de plein fouet par la crise sanitaire à des taux de 0 %, remboursables sur cinq ans.

"Voyez ce qu’ont fait les dirigeants, en ces temps si durs pour la restauration et le tourisme", a déploré le syndicat, dénonçant "les abus des ministères, les partages politiques et le refus d'écouter nos revendications", malgré "les cris et ses plaintes".

L'adieu aux employés
"En 2016, nous avions démontré que le Liban était la destination numéro un pour la restauration, a-t-il rappelé. En cette année 2020, nous allons de nouveau attirer l’attention de toute la planète, en annonçant la mort de la profession."
En février, le syndicat avait indiqué que 785 établissements ont mis la clé sous la porte entre septembre 2019 et janvier dernier, dont 240 fermetures sur ce seul mois.

"Personne ne nous a défendus, n'a compati ou ne s'est battu à nos côtés. Et le Conseil des ministres n’écoute pas nos demandes, pourtant légitimes et raisonnables. Il ne nous reste plus qu’à faire nos adieux à nos employés et nos enfants, à nous excuser auprès d'eux et à chercher à les réconforter pour ne pas pouvoir leur donner du pain ou de l’espoir", a conclu le communiqué.

Outre les restrictions liées au coronavirus, le secteur pâtit aussi de la crise économique profonde que traverse le Liban, une crise qui impacte la clientèle et rend l'approvisionnement de plus en plus difficile, en raison de la dépréciation de la livre par rapport au dollar.

Le syndicat libanais des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries a annoncé mardi, en des termes clairs et dramatiques, la mort prochaine du secteur, en l'absence d'une aide du gouvernement, dans un Liban frappé par la crise économique et l'épidémie de coronavirus."Nous l’annonçons en toute sincérité et clarté, sans équivoque ou retenue, ces circulaires...

commentaires (3)

Pauvre secteur! Des milliers des milliers d’emploi. Et la débâcle n’est certainement pas due de temps uniquement au facteur coronovirus... Un corps dans lequel on distille le poison du pillage, du vol, du viol politique , ne peut pas résister, même pas à un rhume !

LeRougeEtLeNoir

23 h 34, le 19 mai 2020

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Commentaires (3)

  • Pauvre secteur! Des milliers des milliers d’emploi. Et la débâcle n’est certainement pas due de temps uniquement au facteur coronovirus... Un corps dans lequel on distille le poison du pillage, du vol, du viol politique , ne peut pas résister, même pas à un rhume !

    LeRougeEtLeNoir

    23 h 34, le 19 mai 2020

  • PARTOUT DANS LE MONDE C,EST LA MEME CHOSE. RIEN NE RETOURNERA COMME AVANT DES TRANSPORTS AERIENS ET JUSQU,AUX HOTELS, RESTAURANTS ET TOUS MOYENS TOURISTIQUES. ET PAS SEULEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 31, le 19 mai 2020

  • Bien triste... Pauvre pays...

    NAUFAL SORAYA

    17 h 43, le 19 mai 2020

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