Coronavirus au Liban : neuf nouveaux cas enregistrés

Au quatrième et dernier jour de reconfinement imposé par les autorités après une hausse des contaminations au Covid-19 dernièrement, le Liban a enregistré durant les dernières 24h neuf nouveaux cas de coronavirus, portant le chiffre total depuis l'apparition de la pandémie dans le pays le 21 février à 911. Lundi, au terme de ces quatre jours de bouclage total, le Liban reprendra le déconfinement progressif, tel que l'a annoncé le Premier ministre, Hassane Diab. 

Sur les neuf nouveaux cas enregistrés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, cinq ont été confirmés localement, alors que quatre ont été signalés parmi les Libanais rapatriés ces derniers jours. Centre-trente quatre rapatriés ont ainsi été contaminés par le Covid-19 depuis le début des rapatriements. Le nombre de décès reste inchangé avec 26 morts depuis le 21 février. Celui des guérisons s'établit à 247. Actuellement, 638 personnes sont contaminées par le virus, dont 3 sont dans un état critique.

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Par ailleurs, la municipalité de Barja, au Liban-Sud, a annoncé dimanche deux cas de coronavirus dans la ville, tout en précisant que les tests seront effectués une nouvelle fois pour confirmation. Elle explique en outre que sur les 118 tests de dépistages effectués vendredi, 113 ont étaient négatifs, et cinq autres également mais qui nécessitent toutefois de nouveaux tests pour confirmation. Pour sa part, la municipalité de Tyr, également dans le Sud, a annoncé que tous les 300 tests de dépistages effectués ces cinq derniers jours sont négatifs. Par contre, la localité de Jdeidit al-Qaytaa dans le Akkar (Nord) a annoncé que 17 tests sur 124 se sont avérés positifs, ce qui a nécessité une "mobilisation sanitaire" dans la localité. Dans la localité de Chehim, où plusieurs cas de coronavirus ont été dernièrement enregistrés, les forces de l'ordre poursuivaient les travaux d'isolement préventif de la ville, érigeant des barrages aux cinq points d'entrées de la bourgade. Avec un nouveau cas de Covid-19, le nombre total de contaminations à Chehim s'élève désormais à six.

Un barrage de police dans la localité de Chehim, le 17 mai 2020. Photo ANI

"Période transitoire"

Effectuant dimanche une tournée auprès de hôpitaux de Rachaya et Hasbaya, au Liban-Sud, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a expliqué qu'une période "transitoire" était nécessaire pour un retour à la normale. "Nous ne pouvons passer de la phase de fermeture vers une vie normale sans passer par une période transitoire comme celle que nous vivons actuellement", a affirmé M. Hassan, lors d'un point de presse durant sa tournée. "Lors de l'étape précédente, nous avions gagné du temps et renforcé le niveau de préparation des hôpitaux gouvernementaux. Nous avons également acquis une immunité sanitaire et nationale au plus haut niveau contre le virus, et nous avons pu effectuer les tests de dépistage rapides dans diverses régions", s'est félicité le ministre. "Si nous aurons une immunité progressive contre le virus, ce sera quelque chose de positif. Actuellement, il faut respecter la mobilisation générale dans le cadre d'un retour progressif à la normale", a-t-il conclu.

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Parallèlement, la troisième phase de rapatriement des Libanais bloqués à l’étranger, qui avait débuté jeudi, se poursuivait dimanche avec trois vols en provenance de Paris (18h), Lagos (22h) et Luanda (23h55). Les vols de Doha et de Dubaï ont été annulés. Dans ce cadre, 31 Libanais en provenance du Nigeria qui se sont avérés contaminés par le virus ont été empêchés de rentrer au Liban. 

Les mesures de fermeture prises pour enrayer la propagation du coronavirus sont venues aggraver la pire crise économique et financière que traverse le pays en 30 ans. Le président de l'association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, doit s'entretenir dimanche avec le Premier ministre, et va se faire le porte-parole de l'ensemble des commerçants du pays qui ont réclamé la veille une réouverture dès lundi des commerces et des magasins, afin notamment de profiter de la fête du Fitr, qui marque la fin du mois sacré de jeûne du ramadan.  Le plan de déconfinement progressif avait notamment permis la réouverture des commerces certains jours de la semaine et des restaurants à 50% de leur capacité.