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Société - Pandémie

Huit nouveaux cas dans un Liban reconfiné

La troisième phase de rapatriement des Libanais a été lancée hier avec sept vols en provenance d’Istanbul, de Riyad, de Paris, d’Abou Dhabi, de Dubaï, d’Abuja et de Londres.

Un policier libanais verbalisant un automobiliste enfreignant la fermeture totale du pays, à Dbayé. Joseph Eid/AFP

Le Liban a entamé hier son premier jour de reconfinement total qui devrait se poursuivre jusqu’à lundi matin à 5h. Un reconfinement qui sera alors levé si l’évaluation des résultats de cette mesure, décrétée pour freiner les contaminations locales reparties à la hausse et qui sera effectuée dimanche par le cabinet, le permet. Le ministre de la Santé Hamad Hassan a indiqué que l’évaluation « sera basée sur les quatre jours de fermeture ». « Le ministère mène des campagnes de dépistage dans toutes les régions auprès de l’entourage des personnes contaminées », a-t-il poursuivi, ajoutant : « J’enverrai mon rapport à la commission ministérielle en charge du dossier et c’est au gouvernement de décider des étapes suivantes. »


La corniche de Beyrouth déserte, au premier jour du reconfinement qui se poursuivra jusqu’à lundi matin. Photo d’illustration AFP /Patrick Baz

De son côté, le Premier ministre Hassane Diab a affirmé qu’il « n’accepterait pas que tous les accomplissements atteints au Liban soient réduits à néant ». « Si le nombre de cas détectés augmente, nous prolongerons la fermeture » du pays, a-t-il prévenu lors d’une réunion du gouvernement. Il a dénoncé à ce propos « la négligence de certaines personnes » à l’origine de la hausse des cas positifs au cours de la semaine écoulée. Au cours de ces quatre jours donc, le plan de déconfinement progressif du gouvernement amorcé fin avril, qui avait notamment permis la réouverture des commerces certains jours de la semaine et des restaurants à 50 % de leur capacité, est suspendu. Dans la majorité des régions, ce confinement a été respecté hier, sachant que les Forces de sécurité intérieure ont dressé des barrages pour verbaliser tous les contrevenants aux mesures de confinement, notamment pour ce qui est relatif à la circulation alternée.

Parallèlement, la troisième phase de rapatriement des Libanais bloqués à l’étranger a repris hier avec sept vols arrivant d’Istanbul, de Riyad, de Paris, d’Abou Dhabi, de Dubaï, d’Abuja et de Londres. Cette phase se poursuivra jusqu’au 24 mai et comportera deux catégories de vols. D’une part ceux en provenance de pays dans lesquels les ressortissants libanais ont pu passer un test de dépistage avant de monter à bord et d’autre part ceux venus de pays dans lesquels ils ne pourront pas passer de tests PCR. Dans ce second cas de figure, les rapatriés devront se faire tester à leur arrivée à Beyrouth.

Anticipant toute polémique concernant la distanciation à bord des vols, à l’instar de celle causée la semaine dernière sur un vol en provenance de Londres, la MEA a précisé que pour les passagers justifiant d’un test de dépistage négatif avant leur voyage, cette mesure ne devra pas être prise à bord de l’avion et que ceux-ci pourront être assis sur des sièges contigus. Quant aux 53 étudiants libanais bloqués en Pologne, ils seront rapatriés sur le vol Francfort-Beyrouth, selon le président du comité civil d’urgence pour la lutte contre le coronavirus Élie Saliba, qui a souligné que la direction de la MEA s’est dit prête à les aider et qu’une « remise de 50 % sur le prix du billet leur sera accordée ».

Par ailleurs, pour éviter un éventuel relâchement de la part des rapatriés qui rechigneront à observer l’auto-isolement obligatoire de quatorze jours (période moyenne de l’incubation du virus), tel que cela a été le cas lors de la deuxième vague de rapatriements, « le ministère de l’Intérieur a demandé aux municipalités de renforcer leur contrôle, sachant que les personnes qui n’observeront pas cette mesure seront sanctionnées », a affirmé à L’Orient-Le Jour une source du ministère.

Fahmi dément…

Parallèlement, le Liban a enregistré hier huit nouveaux cas de contamination au coronavirus, dont six locales et deux parmi les rapatriés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Cela porte ainsi à 886 le nombre cumulé des cas depuis le 21 février, sachant que 236 guérisons ont été confirmées et que 26 personnes sont décédées. Le nombre de personnes actuellement positives à la Covid-19 s’élève donc à 624, dont quatre qui se trouvent dans un état critique.

En soirée, le bureau de presse du ministre de l’Intérieur Mohammad Fahmi a démenti les rumeurs selon lesquelles il aurait été transporté à l’Hôpital américain de Beyrouth pour un test PCR. « Le ministre se porte bien », a affirmé son bureau de presse.

Dans la journée, la localité de Chhim, dans le Chouf, a été isolée par les FSI, après la détection de trois cas de Covid-19 au sein d’une même famille. Des barrages routiers ont été dressés aux cinq différentes entrées de cette ville, considérée comme l’une des plus grandes du Chouf et de l’Iqlim el-Kharroub, afin d’en interdire l’accès à toute personne non résidente. Des patrouilles de police sillonnaient hier les rues pour empêcher les déplacements superflus des habitants et verbalisaient tous les contrevenants.

De son côté, le conseil municipal de Majdel Anjar, dans la Békaa, a déclaré que les tests de PCR effectués de nouveau à cinq personnes ayant déjà passé un premier test le 10 avril sont sortis tous négatifs. Il a affirmé que malgré ces résultats, ces personnes doivent continuer à observer l’auto-isolement pour une période de 14 jours.


Le Liban a entamé hier son premier jour de reconfinement total qui devrait se poursuivre jusqu’à lundi matin à 5h. Un reconfinement qui sera alors levé si l’évaluation des résultats de cette mesure, décrétée pour freiner les contaminations locales reparties à la hausse et qui sera effectuée dimanche par le cabinet, le permet. Le ministre de la Santé Hamad Hassan a indiqué que...

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