De jeunes militants ont protesté hier devant le siège de l’entreprise Ramco, à Hamra, dénonçant les atteintes de l’entreprise à la main-d’œuvre migrante. Ce mouvement survient au lendemain d’un incident qui a impliqué des éboueurs bangladais, mécontents d’être payés en livres libanaises, alors que la monnaie nationale poursuit sa chute vertigineuse. À l’aube du 12 mai, pour avoir observé un sit-in à l’entrée du parking de la société, refusé de procéder au ramassage des ordures de la ville de Beyrouth et bloqué les accès de l’entreprise, ils se sont vu rappeler à l’ordre manu militari par les Forces de sécurité intérieure appelées en renfort par la direction, qui les ont violemment dispersés. L’affaire a rapidement enflammé les réseaux sociaux, vidéos à l’appui.
Dans un communiqué, Ramco s’est défendue de porter atteinte aux travailleurs migrants. L’entreprise de ramassage des ordures a expliqué que « depuis le mois d’octobre 2019, les autorités lui règlent son dû en livres libanaises, ce qui contrevient au contrat signé avec l’État libanais ». Elle a précisé qu’elle « ne peut continuer de fonctionner de la sorte », de payer les salaires de ses ouvriers et les coûts de fonctionnement de ses camions. Elle a en revanche affirmé que les ouvriers bangladais bloquaient les accès de l’entreprise et empêchaient les camions d’effectuer le ramassage des ordures. Elle a précisé que les manifestants avaient même enfermé des ouvriers libanais et étrangers soucieux de commencer leur tournée, d’où la nécessité d’appeler les forces de l’ordre, la direction n’ayant pas abouti dans ses tentatives de négociation. Le flou entoure l’affaire, vu le silence observé par les ouvriers bangladais qui craignent visiblement des représailles. Mais l’incident suscite des interrogations. Car les éboueurs sont protégés par le code du travail. Ils jouissent donc du droit de manifester pour réclamer leurs droits, et nul ne peut les en priver. Le fait que des travailleurs étrangers aient décidé de se rebeller contre ce qu’ils considèrent comme une injustice a-t-il poussé les autorités à faire preuve de complaisance à l’égard de l’entreprise ? Qu’en est-il de cette dernière et de sa façon de traiter sa main-d’œuvre migrante ?
commentaires (10)
CODE DU TRAVAIL & LIBERTES? VOUS VOULEZ RIRE N'EST CE PAS ? LES LIBANAIS EUX MEMES EN SONT PRIVES ALORS ? CECI DIT, RAMCO PEUT IL RACONTER A QUEL TAUX DU $ L'ETAT CONVERTI SES DUS EN LL ? DETAIL IMPORTANT LORSQU'IL S'AGIT DE SAVOIR LE TAUX QU'ILS APPLIQUENT A LEURS OUVRIERS? A MOINS QU'ILS N,EN PROFITENT POUR FAIRE DES GAINS SUPPLEMENTAIRES , COMME FONT CERTAINS SUPERMARKET DONT LE TAUX DE CHANGE DU $ EN A 1500 LL /AU CAS OU VS PAYEZ EN $ = ILS HAUSSENT LEURS PRIX SUIVANT LE TAUX DE CHANGE LIBRE, MAIS CONTINUENT A APPLIQUER UN TAUX DE CHANGE IMFERIEUR.VOILA L'EXEMPLE TYPE DU SAVOIR DU LIBANAIS: VOL A LA TIRE , GRAND THEFT=SUIVRE L'EXEMPLE D'EN HAUT QUOI.
Gaby SIOUFI
11 h 51, le 14 mai 2020