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Société - Pandémie

Coronavirus au Liban : 36 cas déclarés ces dernières 24 heures

Treize soldats servant auprès du Tribunal militaire testés positifs, selon l'armée.

Des fidèles respectant les mesures de distanciation sociale en l'église maronite Saint-Georges, à Beyrouth, le 10 mai 2020. AFP / ANWAR AMRO

Selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé dans la journée de dimanche, 23 cas de contamination locale au nouveau coronavirus ont été détectés et 13 rapatriés ont été déclarés positifs au cours des dernières 24 heures. Un total quotidien donc de 36 cas, pour un bilan, depuis le 21 février, s'élevant désormais à 845 contaminations. Aucun nouveau patient n'est décédé ces dernières 24h, le nombre total de décès s'élevant à 26

Si le nombre de cas de contaminations parmi les rapatriés était assez inquiétant ces derniers jours, c'est le nombre des contaminations locales qui interroge beaucoup alors que la semaine dernière, il était arrivé que certains jours aucune contamination locale ne soit enregistrée.

"Si les citoyens ne respectent pas les mesures de distanciation sociale et d'utilisation de masques, cela mènera à une fermeture totale des administrations publiques, des entreprises et des sociétés commerciales, à l'exception du secteur médical et sanitaire et des forces armées, et à une interdiction pour les citoyens de sortir dans les rues", a averti le ministère dans la journée.

Dans ce cadre, le gouvernement a décidé le 5 mai de prolonger jusqu'au 24 mai la mobilisation générale qui devait prendre fin le 10 mai, conformément à une recommandation du Conseil supérieur de défense. Depuis plusieurs jours toutefois, le couvre-feu était fixé à 21h, bars et restaurants, ainsi que salons de coiffure et agences de vente de voitures avaient commencé à rouvrir en respectant un certain nombre de règles dans le cadre de la deuxième phase du plan de déconfinement progressif avalisé il y a deux semaines. La troisième phase du déconfinement doit commencer le 11 mai, selon des modalités annoncées dimanche par le ministère de l'Intérieur. La quatrième phase débutera le 25 et la cinquième le 8 juin, date à laquelle le secteur de l’enseignement et les centres de loisirs pourront notamment rouvrir leurs portes, sous certaines conditions cependant.

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La hausse des contaminations parmi les rapatriés et les locaux fait désormais craindre que les efforts fournis depuis début mars ne soient réduits à néant. Signe de l'inquiétude qui prévaut, le ministre de la Santé Hamad Hassan a indiqué samedi que l'option de "boucler le pays durant 48h était envisagée".


13 militaires contaminés
Source d'inquiétude, l'armée libanaise a annoncé que 13 militaires servant auprès du Tribunal militaire ont été testés positifs au virus. Deux de ces militaires viennent de Majdel Anjar dans la Békaa, selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah. Le mohafez de la région, Kamal Abou Jaoudé, a indiqué dans la journée qu'un troisième soldat contaminé était originaire de Taalabaya. Selon la LBCI, le "patient zéro" est un militaire atteint mais asymptomatique, dont le père avait été contaminé. 40 avocats s'étant rendus au siège du Tribunal militaire dans la semaine ont dû passer des tests de dépistage PCR. D'autres magistrats ayant côtoyé le Tribunal militaire passeront également des tests mardi.

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A Jdeidet el-Qaiteh dans le Akkar, où le nombre de cas s'élève désormais à 15 après la détection, samedi, de plusieurs contaminations, les habitants sont invités à ne sortir de chez eux qu'en cas d'extrême nécessité. Depuis dimanche matin, la police municipale contrôle la température corporelle des personnes à l'entrée principale du village. Toutes les autres entrées ont été fermées, ainsi que les mosquées et les cafés. Le président de la municipalité de Majdel Anjar, dans la Békaa, où des premiers cas ont été détectés ces dernier jours, a également appelé les citoyens à respecter toutes les mesures de prévention nécessaires. 


14 rapatriés revenus vendredi positifs
Dans le détail, le ministère de la Santé a indiqué dans un communiqué dimanche matin que 14 Libanais rapatriés vendredi, au dernier jour de la deuxième phase de rapatriement, ont été testés positifs au coronavirus. Dix cas positifs ont été détectés dans un avion en provenance de Moscou, deux cas ont été détectés à bord d'un appareil parti de Douala (Cameroun), un cas l'a été dans un appareil en provenance de Minsk (Biélorussie) et un autre en provenance du Koweït. Aucun cas n'a été cependant détecté à bord des vols en provenance du Bahreïn, de Dubaï, de Londres et de Kiev (Ukraine).

La semaine dernière, le ministre de la Santé avait indiqué que malgré la hausse du nombre de contaminations parmi les rapatriés, les vols se poursuivraient. Il avait toutefois reconnu que les retours constituaient "un défi" pour la situation sanitaire dans le pays.

Ces rapatriements commencent à susciter la polémique. A l'instar d'un vol de la MEA, bondé de Libanais rapatriés vendredi soir depuis Londres après que des images ont été diffusées par des passagers qui ont dénoncé le non-respect des mesures de distanciation, ce qui a poussé les autorités libanaises à réagir.

Dans un tweet publié dans la soirée, le leader druze Walid Joumblatt a commenté cette question des rapatriements. "Il semble que tous les efforts du ministère de la Santé pour lutter contre l'épidémie seront menacés si les rapatriements des Libanais ne sont pas organisée de manière centralisée", a-t-il écrit sur son compte Twitter. "Les équipes médicales doivent être équipées pour tester tous les rapatriés, parce qu'apparemment des certificats falsifiés (concernant les résultats des dépistages, ndlr) sont émis dans certains pays", a-t-il ajouté, sans plus de précision. "C'en est assez des ingérences, au détriment de la sécurité sanitaire du pays", a-t-il conclu. 

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Le directeur général de la compagnie aérienne nationale Middle East Airlines (MEA), Mohammad el-Hout, a, pour sa part, indiqué dimanche que 5500 passagers ont été transportés à bord de 40 vols lors de la deuxième phase de rapatriement. Une troisième phase aura lieu entre le 14 et le 24 mai. Le directeur de la MEA a précisé qu'elle concernera 11300 personnes. "Cent vols avaient été programmés pour cette troisième phase, mais 17 vols ont dû être annulés", a précisé M. el-Hout. Près de 8.700 de ces nouveaux rapatriés n’auraient pas besoin, dans le cadre de cette troisième phase, d’effectuer un test de dépistage PCR à leur arrivée car ils doivent l’avoir effectué dans les pays où ils se trouvent actuellement, les ambassades du Liban ayant pu conclure des accords avec des laboratoires à cet effet. Quant aux expatriés qui n’auront pas effectué le test, ils doivent s’inscrire auprès des ambassades. Les mêmes mesures prises lors des deux premières phases de rapatriement leur seront appliquées.

Selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé dans la journée de dimanche, 23 cas de contamination locale au nouveau coronavirus ont été détectés et 13 rapatriés ont été déclarés positifs au cours des dernières 24 heures. Un total quotidien donc de 36 cas, pour un bilan, depuis le 21 février, s'élevant désormais à 845 contaminations. Aucun nouveau patient n'est...

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