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Campus - PARCOURS

« J’ai décidé de tirer le meilleur de ce que la vie me réserve »

Arrivée le 26 juillet passé au Liban, Hajer Ouni, jeune volontaire internationale de la francophonie en mission à l’AUF, voit son expérience au Liban chamboulée par les multiples événements qui secouent le pays.

C’est « le besoin de se sentir utile » qui a poussé Hajer Ouni à se lancer loin de sa zone de confort. Photo Clémentine Gilard.

« Aujourd’hui, j’ai appris à vivre au jour le jour. J’ai décidé de tirer le meilleur parti de ce qui se présente dans la vie, et surtout de revenir à l’essentiel et au but pour lequel je suis venue au Liban », confie Hajer Ouni, jeune volontaire internationale de la francophonie qui effectue sa mission à la direction régionale Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) à Beyrouth depuis environ dix mois en tant qu’assistante de communication numérique. « On ne peut plus se projeter vers l’avenir certes, mais au moins on apprend à profiter du moment présent. Un cadeau très précieux de la vie », poursuit-elle. La jeune volontaire d’origine tunisienne, qui a refusé de retourner dans son pays au déclenchement de la pandémie du coronavirus pour protéger ses parents, admet « ne rien regretter de ces expériences inattendues que réserve la vie ».

La révolution d’octobre

Hajer Ouni a tout juste le temps de s’imprégner du Liban qu’elle visite pour la première fois et de découvrir ses habitudes qu’elle est plongée dans la révolution d’octobre, qui lui laisse un souvenir fascinant. « J’ai moi-même vécu la révolution tunisienne en 2011, explique-t-elle. Mais à l’époque, j’avais 23 ans, je ne comprenais pas vraiment de quoi il s’agissait. J’avais peur, je vivais cela de loin. Ici, j’ai bien vécu et ressenti cette révolution. En tant que Tunisienne, j’étais de cœur avec les Libanais, mais en tant que volontaire de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et travaillant à l’AUF, deux organisations qui représentent la francophonie et ne doivent pas exprimer leurs tendances tant politiques qu’au niveau de la religion, je me devais d’être neutre. Mes amis à l’extérieur se faisaient du souci pour moi. Je leur disais : cette révolution n’est pas une guerre. C’est la volonté d’un peuple qui souhaite vivre librement et surtout dignement. »

Avec la fermeture des routes, des universités, la crise économique qui s’est abattue de plein fouet sur le pays, et surtout la pandémie, qui a bouleversé les donnes internationalement, le travail de Hajer Ouni se trouve complètement perturbé. « Tout ce qui relève de l’événementiel a été annulé, notamment au mois de mars qui était le mois de la francophonie et qui a été reporté à l’an prochain, ou encore les bourses doctorales que l’AUF propose, ou le soutien aux chercheurs… Il a fallu trouver des solutions, s’adapter à la situation, aider les universités, leur proposer des ressources en ligne, mettre à leur disposition notre bibliothèque numérique. En un mot : aider les autres et être là, même si la situation ne le permet pas. Quelque part, cela nous a poussés à réagir et travailler dans l’urgence, efficacement. Et c’est cela le rôle de l’AUF. »

Le besoin de se sentir utile

C’est « le besoin de se sentir utile » qui a poussé Hajer Ouni à se lancer loin de sa zone de confort après quelques années d’expériences professionnelles dans des sociétés de communication et développement informatiques. « Dans ma perception des choses, j’ai toujours pensé que le volontariat est un “plus” sur tous les plans, tant humainement que socialement, et qui permet de donner le meilleur de soi-même, peu importe le parcours que l’on a », souligne-t-elle, précisant toutefois qu’il ne faut pas confondre volontariat et bénévolat. Les volontaires ont un salaire que l’on appelle indemnités, alors que le bénévolat n’est pas rémunéré. Soulignant qu’elle postule toujours en fonction de ses capacités et de ce qu’elle peut offrir et non en fonction du pays, elle confie que c’est son côté francophone qui prend le dessus et la pousse à présenter sa candidature à l’OIF.

Du Liban, elle avoue avoir eu une image « qui diffère complètement de ce qu’elle imaginait ». « C’est vrai que sa culture ressemble un peu à mon pays natal, la Tunisie, mais il y avait en plus ce quelque chose qui n’existe pas chez nous : une empreinte occidentale que l’on ressent beaucoup plus, une chaleur humaine propre à l’Orient mêlée à un modernisme de la vie tendance européenne, et une diversité de nationalités tellement surprenante. »

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« Aujourd’hui, j’ai appris à vivre au jour le jour. J’ai décidé de tirer le meilleur parti de ce qui se présente dans la vie, et surtout de revenir à l’essentiel et au but pour lequel je suis venue au Liban », confie Hajer Ouni, jeune volontaire internationale de la francophonie qui effectue sa mission à la direction régionale Moyen-Orient de l’Agence universitaire de...

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