Le président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, a condamné dimanche la décision de l'Allemagne d'interdire sur son territoire toutes les activités du Hezbollah, et appelé la diaspora libanaise en Allemagne et en Europe à "agir et s'opposer à cette décision".
Jeudi, l'Allemagne "a interdit l'activité de l'organisation terroriste Hezbollah", une réclamation de longue date selon Berlin des Etats-Unis et d'Israël qui considèrent le mouvement comme une organisation "terroriste". Police et forces spéciales allemandes ont mené des perquisitions dans des mosquées et locaux d'associations liées au Hezbollah.
Dans un communiqué, le cheikh Kabalan a condamné "la décision du gouvernement allemand prise à l'encontre d'un parti national qui bénéficie d'un large public au sein de la société libanaise, qui est représenté au Parlement, qui participe au gouvernement libanais, qui lutte contre le terrorisme sioniste et tafkiriste et qui a pu vaincre les gangs tafkiristes venant de toutes les régions du monde, en particulier d'Europe".
"Cette décision injuste nuit aux relations solides entre les deux pays amis, et va à l'encontre des intérêts du peuple libanais et allemand qui ont cultivé des relations amicales, ce qui a conduit les Libanais résidant en Allemagne à considérer cette dernière comme une deuxième patrie", ajoute le président du Conseil supérieur chiite. Il a ainsi appelé à "un retrait immédiat de cette décision injuste, à laquelle ont contribué les pressions et les dictats sionistes et américains, en réponse à la victoire de la résistance contre la tyrannie sioniste".
"Alors que nous tenons au développement des relations bilatérales entre les deux peuples et les deux pays amis, nous appelons le peuple allemand et la diaspora libanaise, arabe et islamique en Allemagne et en Europe à agir et à s'opposer à la décision allemande", conclut-il.
Jusqu'à présent, seules les activités de la branche militaire du Hezbollah, considérée comme "terroriste" par l'Union européenne, étaient bannies, mais pas celles de sa branche politique.
Aujourd'hui poids lourd de la vie politique libanaise, le Hezbollah a été créé à l'initiative des gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran en 1982, pendant la guerre civile au Liban (1975-1990). Israël est l'ennemi commun de l'Iran et du Hezbollah. Ces deux derniers se battent au côté du régime syrien de Bachar el-Assad contre des groupes rebelles et jihadistes, qualifiés de "terroristes".
commentaires (16)
Qu'il n'en rêve même pas. S'il nous faut sauver le pays c'est encore plus de sanctions contre le Hezbollah que la diaspora devra réclamer et ce tant que le Hezbollah ne remet pas ses armes, toutes ses armes, sous le Control de l’état. Qu'il se le tienne pour dit et qu’il se rappellent bien le Kabalan et autres Hassouna, que c'est justement cette même diaspora qui a œuvré pour les résolutions 1559, 1701 et autres y relatives. Pas de repos contre ces étrangers qui en veulent a notre pays! Ils se sont placés au ban du peuple et de la nation, le moment venu ils devront en assumer les conséquences. A bon entendeur Salut!
Pierre Hadjigeorgiou
12 h 36, le 04 mai 2020