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Société - Drame

Baakline sous le choc d’un crime inédit : 9 victimes pour des motifs... inconnus

Deux frères suspects seraient recherchés par les services de sécurité.

Le corps de l’une des victimes de la tuerie de Baakline, dans le Chouf, le 21 avril 2020. Photo tirée du site web du parti Kataëb

La montagne libanaise a été secouée par un crime inédit qui a coûté la vie à neuf personnes, et dont les véritables motifs demeuraient, jusqu’à tard dans la soirée, inconnus. Hier, c’est le village de Baakline dans le Chouf qui était le théâtre d’un véritable bain de sang. Et pour cause : un homme a tué neuf personnes dans l’après-midi. Selon plusieurs médias locaux, il s’agirait de quatre Libanais, dont une femme, et cinq ressortissants syriens.

À l’heure où les services de sécurité poursuivaient leur enquête pour pouvoir identifier le ou les criminels et leurs éventuels complices, plusieurs versions du crime circulaient dans les médias et sur les réseaux sociaux. Des sources informées ont confié à L’Orient-Le Jour qu’une femme libanaise (dont l’époux et son frère ont disparu) a été retrouvée morte, dans sa demeure à Baakline. Les auteurs du crime auraient également assassiné son beau-frère, un Libanais, ainsi que quatre Syriens, dont deux enfants, qui travaillaient dans le chantier en construction dans le voisinage, ajoutent ces sources. Elles font valoir que deux autres Libanais, deux personnes originaires de Ersal (Békaa) mais qui habitent Baakline depuis une décennie, ont également trouvé la mort hier, de même qu’un cinquième Syrien qui se trouvait non loin du lieu du crime.

À en croire le site web al-Anba', organe média du Parti socialiste progressiste, parmi les victimes figureraient notamment K.H, M.A. et M.A. (originaires de Ersal). Il y a aussi le Syrien A.B. et ses enfants H. (15 ans) et A. (10 ans). Un bilan auquel s’ajouterait le Syrien Y.F.

Le sinistre bilan du drame ainsi que son contexte pousseraient certains à évoquer la théorie du crime d’honneur (aboli par la loi libanaise), alors que d’autres n’excluent pas la possibilité que les auteurs du crime soient atteints de troubles d’ordre mental.

Sans vouloir se prononcer sur ce plan, Abdallah Ghosseini, président du conseil municipal de Baakline, a préféré renvoyer la balle dans le camp des services de sécurité. Ceux-ci « poursuivent leurs investigations », s’est-il contenté de déclarer à L’Orient-Le Jour, soulignant que la situation est « tendue » à Baakline. Il a en outre tenu à affirmer que la municipalité n’entend pas prendre des mesures à l’encontre des réfugiés syriens à la suite de ce crime.

Les réactions

Marwan Hamadé, député joumblattiste du Chouf et originaire de Baakline, a souligné que les services de sécurité ont déjà une idée de quelques motifs du crime et continuent à en rechercher les auteurs. Dans une déclaration à la presse depuis Baakline où il s’est rendu quelques heures après le drame, M. Hamadé a souligné qu’il était entré en contact aussi bien avec le leader du PSP, Walid Joumblatt, qu’avec les chefs des Forces libanaises Samir Geagea, et du courant du Futur Saad Hariri. « Ils nous ont présenté leurs condoléances de même que le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre Hassane Diab et le ministre de l’Intérieur Mohammad Fahmi. « Nous accomplirons nos devoirs envers toutes les victimes, y compris les Syriens », a encore dit M. Hamadé, ajoutant : « Nous sommes prêts à assurer des terrains pour les inhumer et à contacter leurs proches. »

Hassane Diab, lui, a dénoncé un « crime horrible ». Il a exhorté les forces de sécurité et les autorités judiciaires à accélérer les investigations relatives à cet incident tragique, afin de révéler ses circonstances et d’identifier les coupables. M. Diab a présenté ses condoléances aux familles des victimes.

La montagne libanaise a été secouée par un crime inédit qui a coûté la vie à neuf personnes, et dont les véritables motifs demeuraient, jusqu’à tard dans la soirée, inconnus. Hier, c’est le village de Baakline dans le Chouf qui était le théâtre d’un véritable bain de sang. Et pour cause : un homme a tué neuf personnes dans l’après-midi. Selon plusieurs médias locaux, il...

commentaires (8)

Si j'ai bien compris, les tueurs sont deux Libanais, et il y a cinq ou six victimes Syriennes. Donc quelqu'un peut-il m'expliquer comment la presence des refugies Syriens est la cause de cette tragedie?

Michel Fayad

18 h 50, le 22 avril 2020

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Si j'ai bien compris, les tueurs sont deux Libanais, et il y a cinq ou six victimes Syriennes. Donc quelqu'un peut-il m'expliquer comment la presence des refugies Syriens est la cause de cette tragedie?

    Michel Fayad

    18 h 50, le 22 avril 2020

  • "Des sources informées ont par ailleurs confié à L’Orient-Le Jour qu’une femme (dont l’époux et son frère ont disparu) a été retrouvée morte, dans sa demeure à Baakline. Les auteurs du crime auraient également assassiné son beau-frère ainsi que cinq Syriens, dont deux enfants, qui travaillaient dans le chantier en construction dans le voisinage, ajoutent ces sources. Elles font valoir que deux personnes originaires de Ersal (Békaa), mais qui habitent Baakline depuis une décennie, ont également trouvé la mort hier, de même qu’un Syrien qui se trouvait non loin du lieu du crime." La femme: 1 Son beau-frère: 1 Cinq Syriens: 5 Deux personnes de Ersal: 2 Un Syrien non loin...: 1 Il me semble que cela fait dix victimes, non?

    Georges MELKI

    11 h 59, le 22 avril 2020

  • "..., a préféré renvoyé la balle dans le camp des services de sécurité. Ceux-ci " Ce n'est pas permis dans L'OLJ!

    Georges MELKI

    11 h 55, le 22 avril 2020

    • Merci pour votre commentaire. L'erreur a été corrigée.

      L'Orient-Le Jour

      12 h 03, le 22 avril 2020

  • on dirait que Gebran Bassil se cache derrière certains commentaires :)

    Jack Gardner

    10 h 02, le 22 avril 2020

  • La longue présence des ressortissants syriens est devenue un difficile problème à résoudre .

    Antoine Sabbagha

    08 h 15, le 22 avril 2020

  • D+es qu'il y a des réfugiés syriens , il faut prévoir quelque tragédie de la sorte . Il est grand temps que tous les réfugiés rentrent dans leur pays .

    Chucri Abboud

    02 h 23, le 22 avril 2020

  • UN DRAME ABJECT. LE OU LES CRIMINELS DEVRAIENT ETRE CONDAMNES A MORT QUOIQUE SOIENT LES RAISONS DE LEUR ACTE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    01 h 14, le 22 avril 2020

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