Coronavirus au Liban : seulement cinq nouvelles contaminations en 24h

Le Liban a enregistré au cours des dernières 24 heures cinq nouveaux cas de coronavirus, tous au niveau local. Aucun cas n'a ainsi été enregistré parmi les Libanais rapatriés ces derniers jours, le bilan total de ceux-ci se maintenant ainsi à 34 cas depuis le début du plan de rapatriement le 5 avril, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié vendredi en début d'après-midi.

Aucun nouveau décès n'est à déplorer dans ce bilan, le nombre total se stabilisant à 21 depuis l'apparition de la pandémie au Liban, le 21 février. En outre, une nouvelle guérison a été enregistrée ces dernières 24 heures, portant le bilan total à 86 rémissions. Ainsi, 561 personnes sont actuellement contaminées par le coronavirus, sur 668 au total depuis le début de la comptabilisation des cas. Trente patients restent dans un état critique pour le moment.

En outre, l'hôpital gouvernemental de Bécharré a annoncé vendredi que tous les tests PCR effectués deux jours plus tôt se sont avérés négatifs. Bécharré connaît un fort taux de contamination au Covid-19, ce qui a poussé les autorités locales à isoler la localité jusqu'à nouvel ordre, pour éviter une propagation du virus.

Par ailleurs, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a tenu une série de réunions avec son équipe de travail axées sur la distribution de l'aide médicale que le Liban a reçue la veille et qui comprend 3 000 tests PCR et 200 thermomètres offerts par la Chine ainsi qu'onze tonnes d'équipement de protection individuelle pour le personnel médical ainsi que d'autres fournitures médicales offertes par le Qatar, selon un communiqué du ministère. Selon ce texte, c'est samedi que devra être lancée une nouvelle phase reposant sur l'augmentation du nombre de tests menés quotidiennement et de manière aléatoire à travers le Liban après la distribution de fournitures médicales aux différents hôpitaux publics. Cette nouvelle phase "permettra de définir le niveau de propagation du virus et prendre par conséquent les décisions nécessaires", peut-on lire dans le communiqué.

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Pour lutter contre la pandémie, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'au 26 avril la période de mobilisation générale, décrétée le 15 mars et renouvelée une première fois jusqu'au 12 avril. La mobilisation générale prévoit la fermeture de tous les commerces non-essentiels, de l'aéroport de Beyrouth et des établissements scolaires et universitaires. Le gouvernement a également imposé depuis le 26 mars un couvre-feu de 19h à 5h et, dernière mesure en date, la circulation alternée des véhicules a été instaurée. Ce renforcement des mesures a été décidé après qu'un certain relâchement du respect des consignes de confinement a été constaté dans plusieurs régions du pays.

Jeudi, le Premier ministre, Hassane Diab, a laissé entendre qu'une prolongation de deux semaines du confinement était possible, démentant des informations sur un possible allègement de ces mesures. Concernant la question du rapatriement des Libanais toujours bloqués à l’étranger en raison de la fermeture de l’aéroport de Beyrouth, le ministre des Affaires étrangères, Nassif Hitti, a pour sa part annoncé que des vols de rapatriement de Libanais qui sont coincés aux Etats-Unis seront organisés après le 26 avril. Dans un discours jeudi soir, le Premier ministre a confirmé que la deuxième phase du plan de rapatriement reprendra le 27 avril et a indiqué que 1,3 % des 2 656 Libanais rapatriés ont été testés positifs au Covid-19 (soit 34 d'entre eux selon les chiffres du ministère de la Santé).  Selon le ministère des Affaires étrangères, plus de 20 000 Libanais coincés à l'étranger ont exprimé le souhait de rentrer.

Enfin, le gouvernement a approuvé jeudi un crédit de 450 milliards de livres aux hôpitaux privés afin d'aider le secteur qui fait face à la crise du coronavirus. Le secteur hospitalier privé au Liban compte environ 10 000 lits, ce qui représente 85 % de l’offre hospitalière totale. Depuis 2012, la dette de l’État vis-à-vis de ce secteur a atteint des proportions énormes, s'élevant, selon le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun, à plus de 2 000 milliards de livres, alors que l’inflation des prix combinée à la dévaluation de la monnaie (le dollar se vendait dernièrement à plus de 3 000 L.L. sur le marché noir de change) a provoqué une hausse de 35 % du coût de fonctionnement des hôpitaux.

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