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Nos Lecteurs ont la Parole - par Rima KHALAF

Les derniers jours d’une umma

La majorité qui a participé à ladite révolution libanaise pense que ce sont la crise économique et la corruption de la classe politique qui font son malheur. Elle se trompe. Ce n’est qu’en apparence. Il est bizarre comment cela lui a échappé. Est-il possible qu’elle ait oublié que le malheur, le grand malheur d’un peuple n’est autre que la violation de sa liberté de penser? Il semble que cette majorité n’a pas compris ce que l’histoire apprend à ce sujet. En effet, la pauvreté n’a jamais été un moyen pour asservir le peuple. Preuves en sont, Ernesto Guevara qui est issu d’une famille de classe moyenne et Gandhi qui a vécu dans la simplicité. L’asservissement d’un peuple ne se fait qu’en l’abêtissant, autrement dit en le privant de lire le livre que l’autorité juge blasphématoire parce qu’il est capable de la secouer à travers les questions qu’il traite.

Quoi que tout le monde soit confiné pour préserver sa vie, il a fallu surtout pour ceux qui se dient révolutionnaires, dire non à travers n’importe quel moyen à toute autorité qui pense avoir le pouvoir de demander des comptes à celui qui lit. Mais malheureusement, nombreux sont ceux qui ont soutenu l’autorité pour des raisons politiques et communautaires, ce qui prouve qu’on est loin, très loin de devenir un peuple libre. Pauvre peuple libanais, crois-tu pouvoir fonder l’État dont tu rêves en disant non à telle dictature et en protégeant l’autre ? Sache que la pensée a des ailes et que nul ne peux arrêter son envol.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

La majorité qui a participé à ladite révolution libanaise pense que ce sont la crise économique et la corruption de la classe politique qui font son malheur. Elle se trompe. Ce n’est qu’en apparence. Il est bizarre comment cela lui a échappé. Est-il possible qu’elle ait oublié que le malheur, le grand malheur d’un peuple n’est autre que la violation de sa liberté de...

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