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Société - Communautés

La fête des Rameaux, chacun chez soi

À Marjeyoun, ce prêtre grec-catholique sillonne seul les rues, pour la fête des Rameaux. Aziz Taher/Reuters

L’une des occasions religieuses les plus attendues du calendrier chrétien, la fête des Rameaux (cette semaine chez les communautés chrétiennes occidentales), a été très impactée cette année par les impératifs du confinement dus à la crise du coronavirus. Les beaux atours, les bougies, les processions… ont été annulés en raison du risque que représentent les rassemblements. Les fidèles ont suivi de chez eux les messes retransmises à la télévision, postant des photos de leurs enfants sur les réseaux et envoyant quantité de messages de vœux pour garder vivants les liens sociaux, malgré la distanciation obligatoire. Les églises étaient vides, mais les fidèles étaient appelés à prier pour la fin de cette crise.

Le patriarche maronite Béchara Raï a célébré la messe en l’église Notre-Dame à Bkerké, en l’absence de fidèles, comme partout ailleurs. Mgr Raï a évoqué dans son homélie la crise sanitaire qui a privé les fidèles de participer à la messe, mais aussi l’augmentation du nombre de familles vivant dans la pauvreté. « Prions Dieu pour qu’il pardonne nos péchés et qu’il sauve le monde du coronavirus, afin que la vie reprenne sur terre », a-t-il dit.

À Zahlé, l’archevêque de la communauté grecque-catholique, Mgr Issam Darwiche, a célébré la messe en l’église Notre-Dame des Secours. « C’est la première fois dans l’histoire récente que cette fête se déroule en l’absence des fidèles et des enfants, qui remplissaient l’église de leurs cris de joie, a-t-il déclaré dans son homélie. Je veux qu’ils sachent qu’ils sont dans notre esprit. »

Le même spectacle s’est répété dans les églises de la Békaa-Nord : dans certains villages, les prêtres sont passés dans les voitures pour bénir de loin les familles et les enfants. Au Akkar, la joie était également absente des paroisses. À Kobeyate, le plus grand village maronite de la région, les familles ont respecté le confinement, mais ont tenu à bien habiller leurs enfants et à allumer les bougies. Dans les églises de Kobeyate et des autres villages du Akkar, tout comme à Tripoli, Zghorta, Batroun, Marjeyoun, Bint Jbeil, Saïda, Nabatiyé, Jbeil, Kesrouan, Metn… les messes ont été célébrées sans fidèles.

L’une des occasions religieuses les plus attendues du calendrier chrétien, la fête des Rameaux (cette semaine chez les communautés chrétiennes occidentales), a été très impactée cette année par les impératifs du confinement dus à la crise du coronavirus. Les beaux atours, les bougies, les processions… ont été annulés en raison du risque que représentent les rassemblements. Les...

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