Le syndicat représentant les salariés des opérateurs de téléphonie mobile au Liban a déploré, dans un communiqué publié durant le week-end, que les employés d’Alfa, l’une des deux sociétés libanaises qui se partagent le marché avec Touch, n’avaient pas encore reçu leur salaire de mars. Évoquant une « ligne rouge que personne ne peut franchir ou négliger », le syndicat a appelé la direction d’Alfa et le ministère des Télécoms à « résoudre rapidement le problème », alors que le pays vit confiné depuis le 15 mars et l’état d’urgence sanitaire vise à contenir l’épidémie de Covid-19.
Les deux réseaux mobiles locaux, Mic 1 (Alfa) et Mic 2 (Touch), sont respectivement gérés par l’égyptien Orascom (depuis 2009) et le koweïtien Zain (depuis 2004), dont les contrats ont été unilatéralement prolongés par l’État depuis fin 2015 et l’annulation de l’appel d’offres lancé la même année pour les remettre en jeu. Les deux opérateurs emploient environ 2 000 personnes, selon les chiffres du ministère, et leurs contrats sont actuellement en pleine zone grise, faute de décision tranchée concernant leur sort. Ces employés sont recrutés au Liban, à l’exception des cadres supérieurs qui sont issus des équipes des deux opérateurs étrangers mandatés par l’État.
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