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Culture - Musique

« N’oublions pas que nous sommes tous de passage dans ce monde »

Jamale Abou Hamad vient de dévoiler son clip musical « Zouwar » (Visiteurs) sur les plates-formes web (YouTube, Anghami, Spotify...). Une ode à la vie et à l’amour qui gagnerait à être entendue.

Jamale Abou Hamad, chanteuse, compositrice, mais aussi réalisatrice et comédienne. Photo DR

Zouwar est le troisième opus de la chanteuse, compositrice, mais aussi réalisatrice et comédienne. Car il n’y a pas une discipline artistique que Jamale Abou Hamad ne sache étreindre. Pas une voie qu’elle n’aime emprunter pour communiquer aux autres ses pensées et ses questionnements. À 27 ans, cette jeune Libanaise se considère comme une artiste multitâches, dotée de multiples passions. Elle n’aime pas être étiquetée. « J’ai décidé de toucher à tout en mettant l’accent récemment sur la musique et le théâtre », dit-elle. Chanteuse, compositrice, interprète au théâtre et au cinéma, Jamale Abou Hamad s’initie aussi à la photographie, la vidéographie, le montage, et travaille sur des films et des projets musicaux.

Née à Beyrouth au sein d’une famille où la musique primait (elle-même faisait partie d’une chorale d’église), elle estime tout devoir à ses parents, notamment à sa mère qui lui a inculqué des valeurs précieuses qui se font rares de nos jours. « Ils m’ont toujours soutenue dans mes choix », affirme-t-elle. Après son diplôme d’études secondaires, elle se lance dans un cursus d’économie à l’université avant de changer de voie pour s’inscrire à l’Iesav (école de cinéma). En parallèle, elle forme avec ses deux frères et sœurs, Rand, un groupe musical acoustique indépendant qui ne cesse de grandir depuis 2013. « Avec cette formation, nous avons sorti quatre chansons originales jusqu’à présent et joué sur différentes scènes au Liban et aux États-Unis. »

Alors que la vie à Beyrouth lui pèse, l’artiste, qui fourmille de projets, s’envole pour Los Angeles en octobre 2016 pour suivre un atelier de théâtre à la Stella Adler Academy of Acting, à Hollywood. « Les deux mois initiaux de stage se sont transformés en deux ans et, après avoir achevé le programme complet, j’ai quitté L.A., à la recherche de nouvelles aventures », confie-t-elle.

L’amour salvateur

Les objectifs de Jamale Abou Hamad sont soutenus par une démarche très claire et une vision de la vie élaborée avec le temps. Si elle estime que tout arrive au bon moment – une philosophie qui exige de la patience –, elle ne craint pas la solitude. Son expérience à L.A. le lui a démontré. « Il faut toujours se souvenir du pourquoi nous faisons ce que nous faisons en tant qu’artistes et que nous sommes tous mortels. Le plus important, c’est l’amour que nous mettons dans nos actes, c’est ce qui nous guide vers le meilleur », avance-t-elle. C’est dans cette optique que l’artiste, après les titres Mouawal et Omsia, a écrit, composé et réalisé Zouwar, un clip musical arrangé par Marc Abou Naoum. Sa voix profonde et veloutée y résonne. Dans ce film de 5 minutes et 23 secondes, trois personnages évoluent en dessinant le cycle de la vie. Ali, le bébé symbolisant la naissance et le renouveau continu ; Khaoula, une amie malade (« d’ailleurs, précise l’artiste, les paroles de cette chanson ont été inspirées par le père d’un ami qui était malade ») ; et, enfin, la mère. « Elle ne craint pas les rides, ni la vieillesse et m’inspire à devenir un meilleur être humain avant toute autre chose. Je suis une personne optimiste, mais réaliste », poursuit Jamale Abou Hamad. « Les expériences m’ont rendue observatrice. Qu’importe ce que j’ai fait dans ma vie, je réalise aujourd’hui combien j’ai vécu et ce que j’ai gagné. L’essentiel est combien j’ai aimé et j’ai été aimée. Dans ces temps difficiles, essayons de rentrer en nous pour comprendre comment sortir de notre égoïsme. Nous avons oublié le sens de l’amour et des valeurs prioritaires de la vie. Ce coronavirus, bien que fatal, nous permet de prendre une petite pause et de réfléchir à notre vulnérabilité. Il nous rappelle que nous sommes tous de passage en ce monde. Que des visiteurs. »

Zouwar est le troisième opus de la chanteuse, compositrice, mais aussi réalisatrice et comédienne. Car il n’y a pas une discipline artistique que Jamale Abou Hamad ne sache étreindre. Pas une voie qu’elle n’aime emprunter pour communiquer aux autres ses pensées et ses questionnements. À 27 ans, cette jeune Libanaise se considère comme une artiste multitâches, dotée de multiples...

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