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L’ESA s’ouvre aux affaires internationales et à la diplomatie

Grâce à un accord inédit signé en mars entre l’École supérieure des affaires et l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche, un nouveau master se met en place. L’initiation aux disciplines assurées par ce cursus est primordiale pour la jeunesse libanaise qui fait face à de grands défis socio-politiques.

Rabih el-Haddad, directeur de la division pour la diplomatie multilatérale d’Unitar, et Maxence Duault, directeur général de l’ESA, signent un accord de partenariat pour la création du master en affaires internationales et diplomatie, le 3 mars, dans les locaux de l’ESA.

Un master en affaires internationales et diplomatie, nouveau en son genre au Liban, est offert par l’ESA à partir de l’automne 2020. Étalé sur une année, il accueillera les étudiants qui ont déjà complété la première année de master international en management. Alliant le management et la diplomatie, cette formation, créée suite à un accord de partenariat entre l’ESA et l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar), a été conçue de manière à développer le leadership diplomatique chez l’étudiant. « La mission de ce programme, c’est de jouer le rôle de passerelle entre la formation académique et la réalité du monde des affaires internationales, et plus particulièrement le monde des organisations internationales », souligne Maxence Duault, directeur général de l’ESA. Et d’ajouter : « Il y a des jeunes qui sont intéressés par la dimension internationale des organisations multilatérales comme l’ONU et donc nous répondons à ce besoin en créant un programme avec le meilleur partenaire possible, à savoir l’organisation elle-même. ». Pour Rabih el-Haddad, directeur de la division pour la diplomatie multilatérale de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche, il est essentiel qu’Unitar soit ancré au Liban et au Moyen-Orient, une région où la jeunesse, à cause de l’instabilité politique, n’arrive pas à envisager son avenir. « Ce qui manque au Liban, c’est la capacité d’imaginer le futur et d’avoir un rêve qui mobilise les énergies de ces jeunes. L’idée c’est de ramener cette jeunesse vers l’ONU qui s’est fixé, pour 2030, des Objectifs de développement durable », assure-t-il. Ainsi, les jeunes étudiants vont acquérir, à travers ce master, « les outils nécessaires qui leur permettront de se projeter eux-mêmes dans le futur, afin d’aider le Liban, un jour, à se projeter sur le long terme. Et c’est ce qui nous manque pour dépasser la crise », ajoute-t-il encore. D’ailleurs, pour Maxence Duault, « ce programme permet aux étudiants libanais de se placer sur la scène internationale et d’être des acteurs au sein de la communauté mondiale ». Et d’ajouter : « Pour l’avenir du Liban, c’est important que les Libanais soient présents au sein des organisations internationales et du multilatéralisme. »

Une formation qui prépare les jeunes au monde du travail

Durant le premier semestre de ce nouveau master 2, des experts d’Unitar et des professeurs internationaux de l’ESA et des écoles partenaires prodigueront, dans les locaux de l’ESA, des cours théoriques et pratiques. « C’est un bénéfice exceptionnel pour les étudiants que de pouvoir passer des heures avec un ambassadeur d’un État membre ou avec un directeur d’agence qui viendra expliquer les rouages de la mécanique du système onusien », estime M. Duault.

Au deuxième semestre, les étudiants effectueront un stage de quatre à six mois dans l’une des agences de l’ONU, établies dans différents pays, ou dans des organisations internationales non onusiennes. « Ces stages leur fourniront une expérience professionnelle internationale qui va leur permettre de s’adapter à n’importe quel environnement », souligne Rabih el-Haddad. De plus, pour Maxence Duault, par le biais du stage, l’étudiant aurait la possibilité de tracer une carrière dans l’une de ces agences. « Au-delà d’un CV, c’est l’occasion pour les étudiants de se faire repérer par un directeur ou un diplomate qui prendrait sous son aile ce profil », rappelle le directeur de l’ESA.

Par ailleurs, ce programme permet aux étudiants d’acquérir des outils managériaux, ainsi que des compétences interpersonnelles, appelées soft skills, utiles dans les sphères publique et privée. « Ces compétences transférables servent tout au long de la vie, note Maxence Duault. Elles sont importantes parce que même si les métiers évoluent, ces compétences restent », poursuit-il.

Parmi ces compétences transférables, Rabih el-Haddad cite la négociation, la prise de parole en public, l’utilisation de l’attitude positive, la capacité de se projeter dans le futur, tout en ayant un ancrage dans le réel, de prendre des risques mesurés et bien étudiés, d’innover, de travailler en équipe et de développer le sens de l’initiative et de l’autonomie. Le titulaire de ce master saura également gérer les relations avec le monde numérique et l’intelligence artificielle, et tiendra compte aussi du « lien entre les droits de l’homme, les Objectifs de développement durable et le monde des affaires », ajoute M. Haddad.

Maxence Duault relève, en outre, des compétences qui permettent « d’avoir une ouverture vers le monde et de la curiosité. Un grand leader, c’est quelqu’un qui, pour pouvoir développer une vision, doit avoir une compréhension des enjeux du monde contemporain », insiste-t-il.

Enfin, grâce au master en affaires internationales et diplomatie, les étudiants développeront un réseau et auront « la possibilité de tisser des liens à un jeune âge avec les organisations », selon M. Haddad. Par la suite, comme débouchés, les diplômés pourraient être embauchés par des organisations ou des entreprises internationales. « Le monde de la diplomatie internationale est interpénétré aujourd’hui avec l’ensemble du monde des affaires internationales, estime M. Duault. La connaissance du système onusien peut se décliner dans le monde des grandes entreprises ou celui de la diplomatie », assure-t-il.


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