« Pour un gouvernement qui prend le parti de la population ». C’est sur ce thème que le groupe contestataire Li Hakki a lancé hier, dans le centre-ville de Beyrouth, sa « déclaration ministérielle alternative », quelques jours avant le vote du confiance du Parlement au nouveau cabinet de Hassane Diab sur base de sa déclaration ministérielle adoptée jeudi. Une déclaration alternative pour un gouvernement que ce groupe civil de la contestation populaire imagine « réduit, formé de quinze ministres, indépendant de toute la classe politique, respectant la parité des genres et doté de prérogatives extraordinaires pour une mission de sauvetage économique ».
« Le gouvernement d’après la révolution ne devrait pas être similaire à ceux qui l’ont précédé, il faut qu’il soit étranger au système de partage des parts et des compromis, ayant pris le parti de la population en paroles comme en actes, porteur d’un programme politique de transition qui mette le Liban sur la voie du changement démocratique. » Cette introduction annonce le ton du texte, qui se dit « vecteur de changement dans les politiques économiques et sociales, ainsi que dans la mentalité au pouvoir ».
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Après une description détaillée de la crise, Li Hakki s’attarde, dans son document d’une vingtaine de pages, sur les différentes réformes à entreprendre. Les réformes économiques et financières occupent évidemment une partie importante du document qui préconise « des mesures pratiques visant à aider à traverser la crise et répartir les pertes équitablement sur les différentes catégories de la société ». Le texte énonce une série de mesures qui devraient aider à financer une stabilisation temporaire du prix de la livre en vue de combattre la paupérisation de la population, et jusqu’à ce que les principaux objectifs du plan de redressement soient atteints.
Le texte propose en outre de vastes réformes légales et administratives, ainsi que sur les plans du développement économique, de la sécurité sociale, de l’éducation, etc. Les réformes politiques occupent une place importante dans cette déclaration alternative, qui préconise l’adoption d’une nouvelle loi électorale « équitable » qui intègre les réformes recommandées par l’Association libanaise pour la démocratie des élections, un nouveau code de statut personnel civil, un nouveau texte pour l’organisation des partis politiques, une perspective de décentralisation administrative élargie…
Enfin, la déclaration accorde une place privilégiée à l’indépendance de la justice et propose des recommandations pour une « politique étrangère souveraine ».
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C'est un excellent début pour reprendre le contrôle de notre pays et de l'arracher des mains de ces corrompus qui continuent à agir comme si c'était leur propriété sans avoir un contre pouvoir pour les arrêter dans leur complot. Tous les députes libanais, oui je dis bien libanais devraient se présenter mardi et refuser de donner leur confiance pour marquer leur désaccord sur un gouvernement qui ne représente qu'une minorité corrompue qui entend continuer le massacre jusqu'à l'explosion du pays et l'épuisement du peuple. Le mieux serait de contacter toutes les oppositions et de former un autre gouvernent parallèle pour arrêter l'hémoragie et secourir notre pays. Puisque de toute façon la constitution n'a pas été respectée autant avoir un gouvernent qui transcend les lois pour former un gouvernement qui répond aux revendications du peuple. Adoptons leurs manières de faire et faisons chuter ce système mafieux qui nous tient par la gorge.
17 h 42, le 09 février 2020